vendredi 28 février 2014

Mavis Gallant / La vogageuse immobile

Mavis Gallant

Mavis Gallant

La voyageuse immobile


Nouvelliste exceptionnelle, Mavis Gallant est l’un des plus grands écrivains canadiens. Si tous s’entendent maintenant pour reconnaître la finesse de sa plume, cela ne l’aura pas empêché d’être ignorée pendant près de trente ans, tant par le lectorat que par la critique du Québec et du Canada. Ironie du sort, dirait-on, pour celle qui, justement, a fait de ce trait d’esprit le signe distinctif de sa prose. Stéphan Bureau tente donc de réparer l’outrage...

Mavis Gallant voit le jour à Montréal, en 1922. Née de parents anglophones, elle est pourtant inscrite à l’école francophone, où elle est faite pensionnaire. Puis son père meurt, et sa mère refait sa vie, en quelque sorte à ses dépens. En effet, l’enfance de Mavis est marquée par l’abandon : la petite sera ballottée entre dix-sept établissements scolaires avant d’être confiée, à l’adolescence, aux soins d’un tuteur résidant à New York.

Mavis Gallant n’a que dix-huit ans lorsqu’elle le train la redépose à Montréal. Elle se fait embaucher par le Montreal Standard, où elle travaille comme journaliste pendant cinq ans et se forme en quelque sorte à l’écriture. À la même époque, elle se marie avec John Gallant, un pianiste manitobain dont elle divorcera presque aussitôt, mais dont elle conservera le nom.

Puis, un bon matin, tout bascule ! Craignant de passer à côté de son destin en se « traînant jusqu’à la retraite », Mavis Gallant démissionne de son poste et tente sa chance comme écrivain. Elle envoie l’une de ses nouvelles au célèbre magazine The New Yorker qui, presque aussitôt, accepte de publier ses écrits. La carrière littéraire de la première Canadienne à être éditée dans la prestigieuse publication est lancée ! Libre et déterminée, la jeune femme met les voiles sur Paris.

C’est dans l’Europe d’après-guerre - on est en 1950 - que Mavis Gallant débarque. Elle séjourne en Autriche, en Espagne, en Italie et dans le sud de la France, consignant méticuleusement les détails d’une vie quotidienne ravagée par la guerre qui serviront à nourrir ses écrits. Malgré la précarité de sa situation, elle s’établit ensuite à Paris, où elle réside encore.

Bien qu’elle soit polyglotte et qu’elle parle couramment le français, l’écrivain n’a jamais écrit qu’en anglais, puisque l’anglais est pour elle « la langue de l’imagination ». Passée maître dans l’art de la nouvelle - qui possède ses lettres de noblesse dans la culture anglo-saxonne mais dont la culture francophone tarde à reconnaître les mérites -, Mavis Gallant dit du genre qu’il est plus exigeant qu’il n’y paraît : « un mot de trop ou manquant, et l’édifice s’écroule ». Rien à craindre pour celle dont la prose fait preuve à la fois d’une finesse et d’un sens du détail sans pareil, d’un fort pouvoir d’évocation et d’une ironie mordante.

Mavis Gallant a souvent répété qu’elle détestait les étiquettes, tout particulièrement celle d’écrivain en exil, qu’elle réfute avec véhémence puisque la notion d’exil implique l’impossibilité d’un retour. Quant à elle, elle est revenue plusieurs fois au Canada, entre autres pour en recevoir le Prix du Gouverneur général en 1982, ainsi que le Grand Prix du festival Métropolis bleu, en 2002.

À la lecture de son œuvre exceptionnelle, subtile et ironique, force est d’admettre qu’il est tentant de transgresser l’interdit et de se risquer à lui apposer une étiquette que l’œuvre comme son auteur méritent amplement : celle d’un secret trop bien gardé !


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Femmes / Sarah Dick



Sarah Dick 

by Pablo Estévez & Javier Belloso 

in “Shine Theory” 

for Fashion Gone Rogue



Photography: Pablo Estévez & Javier Belloso
Model: Sarah Dicks
Makeup / Hair: Marina Alejandre
Retouching: Daniel Plateado











jeudi 27 février 2014

Zhang Jingna / Flowers in December




Kwak Ji Young 

by Zhang Jingna in “Flowers in December” 

for Fashion Gone Rogue


Photographer Zhang Jingna 
Model Kwak Ji Young
Stylist Phuong My 
Hair by Junya Nakashima
Makeup by Viktorija Bowers 











mercredi 26 février 2014

Femmes / Guinevere van Seenus

Guinevere van Seenus
by  Thomas Schenk

Guinevere van Seenus
FEMMES

Guinevere van Seenus
by Txema Yuste

Guinevere van Seenus
by  Thomas Schenk

Guinevere Van Seenus
by Mert & Marcus_2004


Gunevere van Seenus
by Cedric Buchet

Guinevere van Seenus
by Glen luchford and Mark Abrahams

Guinevere san Seenus
by Cedric Buchet

Guinevere van Seenus
by Cedric Buchet


Guinevere van Seenus
by Daniel Jackson
Guinevere van Seenus
Pirelli Calendar 2006
Mert Alas and Marcus Piggott

Guinevere van Seenus
by Mert Alas and Marcus Piggott


Guinevere von Seenus
by Yelena Yemchuk

Guinevere von Seenus
by Yelena Yemchuk

Guinevere von Seenus
by Yelena Yemchuk


Guinevere von Seenus
by Yelena Yemchuk


Guinevere von Seenus
by Yelena Yemchuk
Guinevere van Seenus
by Knoepfel and Indlekofe
Guinevere van Seenus, 2009
Sølve Sundsbø

Guinevere van Seenus, 2009
Sølve Sundsbø

Guinevere van Seenus, 2009
Sølve Sundsbø

Guinevere van Seenus
by Knoepfel and Indlekofe

Guinevere van Seenus, 2013
Paolo Roversi

Guinevere van Seenus and Guapi
Paris, 1996
Paolo Roversi

Guinevere san Seenus
Paris, 1996
by Roberto Roversi

Guinevere van Seenus
Paris, 2004
Paolo Roversi


mardi 25 février 2014

Guinevere van Seenus / Gestes




Guinevere van Seenus
GESTES
Fotos de Richard Burbridge