Rose McGowan |
L'ex-manager
de Rose McGowan
se suicide après
les polémiques post-Weinstein
Jill Messick, l'ancienne manager de Rose McGowan, s'est suicidée jeudi 8 février à Los Angeles. Diagnostiquée bi-polaire et dépressive depuis plusieurs années, elle était surtout une «victime collatérale» de l'affaire Weinstein, d'après sa famille.
L'affaire Harvey Weinstein semble sans fin, et un nouvel évènement vient ajouter une ombre au tableau. Jeudi 9 février, Jill Messick, ancienne manager de Rose McGowan s'est suicidée, a rapporté sa famille à Hollywood Reporter. Si elle était diagnostiquée bi-polaire et dépressive depuis plusieurs années, ses proches sont pourtant persuadés que ce ne sont pas les seules raisons qui ont poussé la productrice américaine chevronnée et mère de deux enfants au suicide. Dans une longue déclaration envoyée au magazine américain, sa famille stipule que les dernières controverses autour de Harvey Weinstein et de Rose McGowan ne l'avaient pas épargnée.
"Victime collatérale"
En effet, le 30 janvier, Ben Brafman, l'avocat du producteur accusé, a rendu public un mail de Jill Messick qui pourrait contredire les accusations de Rose McGowan. «Quand nous nous sommes vus le lendemain (de la supposée agression sexuelle, NDRL), elle m'a dit avec hésitation, de son plein gré, qu'elle s'était retrouvée dans un jacuzzi avec M. Weinstein, écrit-elle dans le courriel. Elle était très claire sur le fait qu'aller dans ce jacuzzi était quelque chose qu'elle a fait de manière consentante, même si, avec du recul, elle le regrettait.»
Aujourd'hui, sa famille met clairement en cause le contenu de ce message dans le suicide de Jill. «Voir son nom dans les journaux (...) ainsi que la tentative désespérée de Harvey pour s'innocenter l'ont dévastée, a indiqué son entourage à Hollywood Reporter. Ça a brisé Jill, qui commençait juste à remettre de l'ordre dans sa vie.» Et d'ajouter : «Jill a été la victime de cette nouvelle culture du partage illimité de l'information et de la volonté d'accepter toute déclaration comme des faits. La vitesse à laquelle l'information se répand a permis de véhiculer des contrevérités (...) qu'elle n'a pas eu la volonté de combattre. Elle est devenue la victime collatérale dans une histoire déjà horrible».
En octobre 2017, Rose McGowan, élément clé dans l'affaire Weinstein, s'était confiée sur sa rencontre avec le mogul de Hollywood dans le New York Times. L'actrice avait déclaré ne pas s'être sentie soutenue par sa manager de l'époque, à qui elle avait pourtant tout raconté. Mais l'entourage de Jill Messick maintient que «Rose n'a jamais utilisé le terme de viol dans cette conversation. Malgré cela, Jill a reconnu que Harvey avait eu un comportement inadapté avec Rose, si ce n'est illégal. Elle est tout de suite allée voir ses supérieurs, pour leur rapporter l'histoire de Rose et a insisté pour que la situation soit prise en charge immédiatement. Ils lui ont dit qu'ils allaient s'en occuper».
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