Ce qui frappe dès le premier regard sur les sculptures de Ron Mueck, c’est leur présence physique et le sentiment qu’elles font naître de toucher la réalité de notre humanité alors que l’on est dans la représentation. On est placé dans une sorte d’altérité absolue, face à des individus dont on devine la proximité affective, l’empathie de l’artiste avec les sujets qui les ont inspirés.
Le réalisme propre au travail de Ron Mueck qui tend à un mimétisme parfait, sa grande maîtrise du matériau, la résine de polyester sur fibre de verre et silicone, pour le rendu de la peau, l’utilisation de vrais cheveux pour la pilosité, ne suffisent pas, à l’évidence, à expliquer cette impression.
En effet, ce mystère inhérent à la représentation artistique provient ici du dépassement même de ce réalisme que l’artiste subvertit en modifiant les données de la réalité au moyen de l’échelle, des proportions. Tantôt géantes, tantôt minuscules, les sculptures ne s’imposent pas seulement par leur présence physique mais par leur présence psychologique. L’attitude, la pose, l’expression renvoient à un état mental, une situation apparemment banale mais qui créée, chez le spectateur, un trouble, une inquiétude.
Figées dans l’espace et le temps, elles s’entourent de silence en dépit du récit que l’on tente de construire et d’imaginer à partir d’elles et à partir de notre expérience existentielle intime : la joie, la tristesse, l’inquiétude telle qu’elles apparaissent dans Couple under an umbrella (2013) ou dans Woman with shopping (2013), une maternité contemporaine bouleversante.
Couple under an umbrella (détail).
Les sujets, la vie, la naissance, la souffrance, la mort, les différents passages de la vie suggérés par les jeux d’échelle, nous renvoient en effet à notre humanité. Ce sont aussi les sujets de la statuaire religieuse à laquelle Ron Mueck fait souvent référence. C’est le cas de Drift, un homme étendu sur un matelas pneumatique, les bras en croix, présenté à la verticale qui fait penser à une crucifixion. C’est également le cas de Youth, un jeune adolescent noir qui regarde sa plaie au côté droit, inspiré par le tableau de Caravage l’Incrédulité de Saint Thomas.
L’espace de la fondation Cartier est pensé de manière à entourer les œuvres d’un vide qui amplifie la part énigmatique qui s’en dégage et qui permet d’instaurer cette confrontation qui fait la force du travail de Ron Mueck.
Woman with Sticks, 2009 Matériaux divers Courtesy Hauser & Wirth
Ron Mueck Photo Courtesy Hauser & Wirth, Londres.
Amélie Pironneau est docteur en histoire de lʼart et critique dʼart. Elle a notamment publié aux éditions bookstorming un ouvrage sur “La crise de la peinture en France 1968-2000”.
À quatre-vingt-un ans, John Le Carré a toujours bon pied bon œil. Il a confié sa recette pour rester en forme à un journaliste du New York Times Magazine qu'il a reçu dans sa maison de Cornouailles: «J'écris, je marche, je nage et je bois.» Et reste aux aguets. Si sa querelle de 1997 avec Salman Rushdie semble apaisée, il est toujours en colère contre George Bush. Pour ne pas oublier, il a placé une poupée à l'effigie de ce président dans ses toilettes… Côté cinéma, tout va bien: l'adaptation de Tinker, Tailor, Soldier, Spy ( La Taupe) a entraîné la vente d'un million d'exemplaires du roman, paru en 1974, et trois nouvelles adaptations sont en chantier.
À l'écart, Le Carré poursuit son œuvre. Son 23e roman, A Delicate Truth, pas encore paru, il écrit déjà le suivant d'après une histoire de Conrad. Il a aussi fait un pacte avec sa famille. Dès qu'elle jugera que la qualité de son travail baisse, elle devra l
'avertir, car il sait qu'au point où il en est il pourrait «toucher de l'argent pour recopier l'annuaire téléphonique»...
JOHN LE CARRÉ
Ecrivain britannique
“Ecrire, c’est comme se trouver dans une maison vide et guetter l’apparition de fantômes”
BIOGRAPHIE DE JOHN LE CARRÉ
Après avoir terminé premier de sa promotion en lettres modernes à l'Université Lincoln (Oxford), David John Moore Cornwell se tourne vers l'enseignement. Mais en 1959, il entre au service de sa majesté tout d'abord comme secrétaire à l'ambassade anglaise de Bonn puis comme consul à Hambourg. Ce n'est qu'en 1961 qu'il commence à écrire des romans d'espionnage, décrivant avec réalisme et humour le monde des agents secrets et prenant pour nom de plume John Le Carré. Six de ses livres ont été adaptés en films comme 'Le Tailleur de Panama'. Son troisième roman 'L'Espion qui venait du froid' lui confère une renommée internationale. Après ce dernier, écrit en 1963, suivent de nombreuses autres histoires de forces spéciales comme 'Un traitre à notre goût' en 2011 et 'Une vérité si délicate' en 2013.
Junot Díaz, l’un des auteurs anglophones les plus captivants d’aujourd’hui, tire depuis longtemps son inspiration de la culture populaire japonaise. Venu à Tokyo dans le cadre du premier grand festival littéraire international du Japon, il nous parle de son attachement à l’Archipel et de l’influence des romans et des manga japonais sur son écriture.
23/04/2013
Amoureux de Tokyo
La Brève et merveilleuse vie d’Oscar Wao, une saga sur trois générations qui a valu à Junot Díaz un prix Pulitzer, passe des villages et champs de canne à sucre de la République dominicaine aux rues du New Jersey peuplées d’immigrés. Ce roman relate l’histoire contemporaine de la République dominicaine et de sa diaspora, mêlant histoire, fable et roman initiatique dans un assemblage grisant de styles et de registres. Autour de l’histoire d’un jeune « geek des ghettos » obsédé par les jeux de rôle, Le Seigneur des anneauxet les manga japonais, ce texte donne la parole à une voix polyglotte fascinante, qui mélange généreusement l’anglais, l’espagnol et une dose non négligeable de japonais.
La version japonaise de « La Brève et merveilleuse vie d’Oscar Wao » (Shincho Crest Books)
L’un des personnages est doté de « grands yeux façon manga ». Un flashback nous montre la campagne dominicaine à l’époque où « les villes ne s’étaient pas encore transformées en kaiju, se menaçant mutuellement à coups de bidonvilles fumants et grouillants. » La soif d’amour d’une jeune femme « s’est repliée comme un katana en train d’être forgé, jusqu’à devenir plus aiguisée que la vérité. » Une fillette timide et réservée est « immobile comme du théâtre nô. »
Ces références au Japon et à sa culture populaire vigoureuse ne doivent rien au hasard. L’auteur, qui entretient une histoire d’amour assumée avec Tokyo, se rend fréquemment au Japon. Dans un essai paru dans Newsweekpeu après le tsunami de mars 2011, Junot Díaz a écrit son amour pour la capitale japonaise : « tous les atours de sa modernité… son envergure parfaitement écrasante… les châteaux, les temples, les tribus déguisées qui se réunissaient… le week-end. » Il y était de retour récemment, pour participer au Festival littéraire international de Tokyo.
Junot Díaz en conversation avec Wataya Risa, lauréate du prix Akutagawa
Junot Díaz a joué un rôle central tout au long des trois jours du festival, charmant le public grâce à son humour détendu et vif, à son intelligence incisive et polymorphe, et à son enthousiasme contagieux à l’idée d’être de retour au Japon. Il a participé à trois tables rondes animées, en compagnie d’auteurs japonais, sur des sujets variés comme l’amour, la masculinité ou les représentations culturelles du futur. En chemin, il a dialogué avec l’un de ses héros, le dessinateur de manga Urasawa Naoki, une expérience décrite comme « le point culminant d’un rêve ».
Au cours d’un débat intitulé « Le guide de l’amour pour les otaku» avec son traducteur japonais Tokô Kôji et la romancière Wataya Risa, plus jeune lauréate de l’histoire du prestigieux prix Akutagawa, Junot Díaz a rappelé au public que son intérêt pour la culture populaire japonaise n’avait rien d’exceptionnel. « Il faut garder à l’esprit le fait que pour une certaine génération d’enfants grandissant aux Etats-Unis, la culture populaire japonaise a constitué un repère, une part importante de notre imaginaire collectif. Une bonne partie de ce qu’on appelle la « soft culture » du Japon a pénétré nos rêves d’enfants. Les dessins animés américains étaient terriblement mauvais. A dix ans, quand vous regardiez Scoubidou, vous aviez envie de vous pendre. Alors, quand on voyait quelque chose comme Star Blazers(l’anime japonais Yamato), avec une vraie histoire qui sous-tend tous les épisodes, ça nous semblait extrêmement sophistiqué. Les animeet les manga, c’était comme plonger dans un rêve. »
« Je suis un inconditionnel d’Urasawa Naoki »
Cliquez pour regarder la vidéo de Junot Díaz et Urasawa Naoki en coulisse, après le débat
Junot Díaz se rappelle « son enthousiasme pour les animeet les manga, puis sa fascination devant l’histoire secrète des nations, rédigée sous une forme populaire ». Au cours de sa discussion avec Urasawa Naoki, auteur de best-sellers comme Monster, 20th Century Boyset Master Keaton, Díaz a souligné le fait que souvent, « les gens ne parlent pas de ce qui est le plus important ». L’un des attraits de l’œuvre d’Urasawa, à ses yeux, est sa façon de toucher au cœur de la société et de confronter les problèmes que la plupart des gens préfèrent laisser de côté. « C’est dans les formes artistiques les moins respectées traditionnellement que ces questions sont traitées. Les élites culturelles décrivent les mangas en termes simplistes. Mais un manga comme Monsterétudie les plus terribles chapitres de l’après-guerre et de la guerre froide. On en apprend plus sur l’histoire du Japon contemporain avec les mangas d’Urasawa qu’en lisant quelqu’un comme Murakami. »
Sur scène, au Festival littéraire international de Tokyo. Les deux intervenants sont présentés par le modérateur, Enjoe Toh, récent lauréat du prix Akutagawa.
La première rencontre de Junot Díaz avec le Japon remonte à son enfance en République dominicaine. Beaucoup de ses voisins et amis venaient de familles qui avaient émigré du Japon juste après la guerre.
« Quelque 10 000 Japonais sont passés par le port de Saint-Domingue, en route vers diverses nations sud-américaines, après le traité de San Francisco au début des années 1950. Ces émigrés japonais, qui avaient vécu une expérience traumatisante, sont arrivés au beau milieu du règne de Trujillo. Leurs passeports ont été confisqués, ils sont quasiment devenus des esclaves. On leur avait promis des fermes. Mais au bout du compte, Trujillo leur a menti et leur propre gouvernement les a abandonnés. Les membres de cette génération étaient encore là quand j’ai grandi. Ils venaient généralement de zones rurales — souvent de Yamagata — et beaucoup d’entre eux n’avaient vu Tokyo qu’une fois, lorsqu’ils avaient traversé la capitale pour quitter le Japon. Pour nous, ils symbolisaient en quelque sorte ce que vivait le peuple dominicain. En deux ans, ils avaient vécu la même chose que nous en trente ans. Même pour un enfant comme moi, il était clair que ces gens fuyaient une sorte de calamité. Et nous le comprenions, parce que dans les Caraïbes, nous sommes les enfants d’une calamité sans fin. »
Traumatisme, mémoire et espoir dans l’avenir
En République dominicaine, comme au Japon après-guerre, une génération entière a été traumatisée par ce qu’elle a vécu. « Et quand les gens sont traumatisés, ils veulent oublier. On ne vous encourage pas à repenser au passé. "C’est fini tout ça", dit-on. "C’est du passé". Mais, même petit, je voyais bien que c’était un mensonge. Le passé continue de vivre. Alors, une partie de soi veut être témoin. Je me souviens d’avoir vu mes parents tressaillir devant une photo de Trujillo. Il me semble que c’est mon devoir de faire passer ce message à la génération suivante. Je suis attiré par les sujets que les autres évitent. Ma génération a grandi après Trujillo. Nous subissions toutes les conséquences, mais sans savoir grand-chose. Et les gens voulaient oublier. »
Dans un débat sur Tokyo avec l’écrivain japonais Furukawa Hideo et le romancier britannique David Peace, installé dans la capitale, Junot Díaz a rappelé que les mangas et anime japonais représentaient le futur à ses yeux, lorsqu’il était enfant. « Quand j’étais petit, Tokyo était l’avenir. A l’époque, aux Etats-Unis, on avait peur que le Japon nous gobe. Mais en même temps, on l’admirait : si seulement nous aussi, on pouvait faire comme ça… Il y avait tout un discours sur le Japon qui représentait l’avenir. »
De gauche à droite : Deborah Treisman (The New Yorker), David Peace, Furukawa Hideo, Junot Díaz.
Au cours de son débat avec Urasawa, Junot Díaz est revenu sur la façon dont les choses ont changé et il a souligné l’importance des versions imaginatives du futur, comme celles proposées par les mangas d’Urasawa Naoki : « On a toujours dit à ma génération de penser à l’avenir. Nos jouets étaient tous futuristes — fusées, robots, etc. Mais j’ai un petit frère qui a vingt ans de moins que moi, et pour lui l’avenir est quelque chose d’effrayant. Il a toujours peur de ne pas trouver de travail, de ne pas pouvoir s’acheter une maison. Mais réfléchir à l’avenir, c’est comme un muscle. La société nous encourage à ne pas faire travailler ce muscle, à toujours vivre dans le présent. On est facile à manipuler quand on n’a pas de point de comparaison. On ne peut pas rêver de choses meilleures. Réfléchir au futur et au passé nous permet d’affronter le pouvoir. »
Plusieurs des participants à la table ronde avec Junot Díaz ont exprimé leur inquiétude face au Japon d’aujourd’hui : l’introversion croissante du pays, les signes inquiétants d’une perte de confiance et d’ambition collective des jeunes générations. Dans l’assistance, plusieurs personnes ont demandé pourquoi les otaku japonais ne suivaient pas l’exemple d’Oscar Wao, et ne prenaient pas l’initiative de partir à la recherche de l’amour et du bonheur. Mais Díaz, qui a écrit de façon touchante sur la résilience et la force de Tokyo dans son article pour Newsweek, s’est dit optimiste : « Les moments historiques sont très brefs. On peut avoir l’impression d’être coincés pour l’instant, mais nous avons toujours le pouvoir de faire changer la société. Nous avons montré, à plusieurs reprises, qu’ensemble, nous pouvions être très surprenants. »
Lire les auteurs japonais traduits
Interviewé par nippon.com pendant le festival, Junot Díaz a exprimé son admiration pour les auteurs japonais avec lesquels il s’est trouvé sur scène durant le week-end. « Furukawa Hideo : j’apprécie vraiment ses œuvres bizarres, un peu comme de la science-fiction, que j’ai lues dans Monkey Business. J’adore ce magazine ; je l’achète depuis le tout premier numéro. Et Wataya Risa. Ses histoires sur les relations entre les gens sont flippantes ! Je me dis, purée, j’ai l’air de ça ? J’aimerais mieux comprendre comment Risa se voit parmi les autres écrivains japonais, en fait, parce que la brutalité qui ressort de ce que j’ai lu d’elle trouve clairement un écho chez des auteurs comme Ogawa Yôko, Kirino Natsuo ou Kawakami Mieko. J’adore Ogawa Yôko — Hôtel Iriset sa nouvelle collection, Revenge : La Formule préférée du professeurest brillant. Quatre livres de Kirino Natsuo ont été traduits. Je les ai tous lus, et ils sont excellents.
« Il y a toujours des difficultés quand on passe par la traduction, mais ce n’est pas cher payé par rapport à la possibilité de communiquer avec un artiste et une communauté avec lesquels le contact serait impossible autrement. Je viens d’un pays où les traductions sont très peu nombreuses, alors je suis reconnaissant à tous ceux qui s’engagent dans le dialogue entre les langues.
« Mon expérience en tant qu’écrivain américain-dominicain traduit en japonais est fondamentalement la même que celle des autres écrivains. Nous vendons quelques milliers d’exemplaires, tout au plus. Alors, quand ne serait-ce qu’un seul Japonais m’envoie un mot gentil, c’est vraiment beaucoup. On a vraiment l’impression d’avoir bien fait son travail ! »
Après ses interventions exaltantes ce week-end aux côtés de certains des jeunes auteurs nippons les plus en vue, Junot Díaz va sûrement recevoir de plus en plus de courriers de ses lecteurs japonais.
(D’après un article en anglais de Paul Warham. Photographies : Kawamoto Seiya et Kodera Kei. Vidéo : Tanaka Masayuki. Remerciements à la Nippon Foundation.)
1|20Avis aux retardataires et aux têtes en l'air, les impressionnantes sculptures de Ron Mueck sont de retour en France. ELODIE DROUARD / FRANCETV INFO
Les sculptures hyperréalistes de Ron Mueck s'installent à Paris
C'est une nouvelle fois la Fondation Cartier qui invite le sculpteur australien à exposer au public ses corps en silicone troublants de vérité...
Elodie DrouardFrance Télévisions Mis à jour le 17/04/2013 | 11:09 publié le 15/04/2013 | 18:28
2|20Treize ans après une exposition remarquée, la Fondation Cartier (Paris 14e) invite à nouveau l'artiste australien à peupler son bâtiment de verre. ELODIE DROUARD / FRANCETV INFO
3|20La plus imposante sculpture, "Couple under an umbrella", est visible depuis la rue. Elle montre un couple de personnes âgées dont la posture et la texture sont d'une rare justesse, jusqu'au bout des ongles. ELODIE DROUARD / FRANCETV INFO
4|20Rappelons qu'en 2005, cette exposition atypique, où seules cinq pièces étaient installées, avait conquis le public. ELODIE DROUARD / FRANCETV INFO
5|20Elle reste à ce jour le plus gros succès de la Fondation Cartier. ELODIE DROUARD / FRANCETV INFO
6|20Jusqu'au 29 septembre 2013, ce sont neuf sculptures que le visiteur pourra venir examiner. ELODIE DROUARD / FRANCETV INFO
7|20Parmi elles, trois ont été réalisées spécialement pour l'occasion. ELODIE DROUARD / FRANCETV INFO
8|20Toutes représentent des êtres humains, à l'exception de "Still Life" (2009), conçue en résonance avec la dernière épidémie de grippe aviaire. ELODIE DROUARD / FRANCETV INFO
9|20Et pour ne pas frustrer le visiteur qui pourrait être surpris par cette exposition a minima, un film inédit de 52 minutes retraçant le processus créatif de Ron Mueck est également projeté. ELODIE DROUARD / FRANCETV INFO
10|20Car Ron Mueck n'est pas un sculpteur comme les autres. ELODIE DROUARD / FRANCETV INFO
11|20Il crée des figures humaines réalistes à l'excès, en jouant sur de surprenants changements d'échelle. ELODIE DROUARD / FRANCETV INFO
12|20Dans "Woman with shopping" (2013), Mueck imagine une mère dont les bras chargés de sacs à provisions l'empêchent de tenir son enfant. C'est cette contrainte particulière qui induit une situation de malaise chez le visiteur. ELODIE DROUARD / FRANCETV INFO
13|20Et la consternation se poursuit devant chaque œuvre. Le visiteur reste stupéfait devant ces êtres que l'on aimerait toucher tant ils semblent sortis de notre monde imparfait. ELODIE DROUARD / FRANCETV INFO
14|20L'attitude des personnages est bluffante et rappelle d'autres sculpteurs hyperréalistes, comme Duane Hanson. ELODIE DROUARD / FRANCETV INFO
15|20Dans "Youth" (2009), un jeune homme blessé semble découvrir le sang qui coule de sa plaie, comme saint Thomas découvrait la blessure du Christ dans un tableau du Caravage. ELODIE DROUARD / FRANCETV INFO
16|20Conçues en silicone et en résine de polyester, ces sculptures interpellent par la précision des détails et la justesse de leurs attitudes. ELODIE DROUARD / FRANCETV INFO
17|20Dans "Young Couple" par exemple, le visiteur tourne autour de ce jeune couple que l'on imagine sans histoire avant de découvrir la façon dont ils se tiennent la main. ELODIE DROUARD / FRANCETV INFO
18|20Chaque œuvre est ainsi le point de départ d'un questionnement sur soi et sur les autres. ELODIE DROUARD / FRANCETV INFO
19|20Exposition "Ron Mueck" à la Fondation Cartier pour l'art contemporain, à Paris (14e), jusqu'au 29 septembre 2013. ELODIE DROUARD / FRANCETV INFO
20|20Ouvert tous les jours sauf le lundi, de 11 heures à 20 heures. Entrée : 9,50 euros. ELODIE DROUARD / FRANCETV INFO