mercredi 29 septembre 2021

Netflix achète les droits des œuvres de Roald Dahl, l'auteur de "Charlie et la chocolaterie"

 

Roald Dahl


Netflix achète les droits des œuvres de Roald Dahl, l'auteur de "Charlie et la chocolaterie"

Roald Dahl a vendu plus de 300 millions de livres traduits dans 63 langues. Netflix a mis la main sur la société qui gère les droits de l'auteur britannique.

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Netflix a annoncé mercredi l'acquisition de la compagnie gérant les droits du géant de la littérature jeunesse Roald Dahl, auteur notamment du roman Charlie et la chocolaterie, un classique adapté deux fois au cinéma.

Ce rachat, dont le montant n'a pas été dévoilé, s'appuie sur un partenariat initié il y a trois ans entre la plateforme américaine de streaming et les héritiers de l'écrivain britannique, qui a vendu plus de 300 millions de livres dans le monde, traduits dans 63 langues.

En novembre 2018, Netflix avait annoncé qu'il allait adapter en séries animées les grands succès de Roald Dahl, dans le cadre de cette coopération. Taika Waititi, réalisateur néo-zélandais oscarisé (Jojo Rabbit), travaille actuellement sur une première série inspirée du monde de Charlie et la chocolaterie.

Des projets d'édition, de jeux et de produits dérivés

Avec le rachat de la Roald Dahl Story Company (RDSC), dirigée par le petit-fils de l'auteur, Luke Kelly, Netflix annonce qu'il va aller plus loin avec des projets d'édition, de jeux, de théâtre et produits dérivés.

Autre illustration de la popularité toujours intacte du romancier quelque trente ans après sa mort : les éditions françaises Gallimard publient jeudi un recueil de plus de 1 500 pages de nouvelles, romans et récits du prolifique écrivain britannique, dans la collection Quarto. Intitulé Contes de l'inattendu, il contient des "textes moins connus", mais grâce auxquels "on ne cesse de frémir et de rire", selon la présentation de l'éditeur.

Né au Pays de Galles de parents norvégiens, Roald Dahl (1916-1990) a acquis une renommée mondiale avec ses romans pour la jeunesse (Matilda, Sacrées sorcières), une vingtaine de contes baroques où les adultes ont souvent le mauvais rôle, et ses souvenirs d'enfance.




FRANCE INFO




vendredi 24 septembre 2021

A la Une du New Yorker / William Steig

 

A la Une du New Yorker : William Steig
Bibliothèque Faidherbe


Une exposition de Unes du New Yorker des années 30, illustrées par William Steig grand dessinateur américain.

Exposition à la bibliothèque Faidherbe, du 29 septembre au 29 octobre 2016, de Unes du New Yorker des années 30, issues des collections de la Bibliothèque de l'Hôtel de Ville (BHdV) et illustrées par le dessinateur William Steig qui fera également l'objet d'une rencontre, animée par Teryl Euvremer, artiste-plasticienne et belle fille du dessinateur, le jeudi 29 septembre, à 19 heures.





Cet artiste talentueux, né en 1907 dans le Bronx, est mort en 2003, à Boston. Il se lance dans le métier en collaborant avec la presse dont le New Yorker dans les années 30, puis embrasse tardivement une carrière d'auteur-illustrateur de livres jeunesse dans les années 60, dont le talent a été vite salué. L'un de ses héros les plus connus, Shrek, l'ogre vert, a été porté à l'écran en 2001, par les studios Dreamworks, qui en ont fait un film d'animation remportant un grand succès.

 Autour de l'exposition, la bibliothèque recevra aussi Charles Berberian, l'un des rares dessinateurs français à avoir illustré la Une de ce prestigieux magazine.




Tandem Paris-New York : Depuis leur création en 2011, les Tandems, plateformes d’échanges culturels entre deux villes, se sont imposés, au fil des ans comme une marque de dialogue original : après les Tandem Paris Buenos Aires en 2011, Paris-Berlin en 2012, Paris-Dakar en 2013 et Paris-London en 2015, c'est au tour de Paris-New York de nous surprendre et nous charmer de chaque côté de l'Atlantique jusqu'à l'automne


 L'Original du mois : Chaque mois, une œuvre ou un corpus d’œuvres, un objet insolite d'une bibliothèque patrimoniale est présenté dans une bibliothèque de prêt du réseau parisien

 Entrée libre aux heures d'ouverture de la bibliothèque.


QUÈ FAIRE A PARIS




lundi 20 septembre 2021

Le Nouveau Roman / La littérature mise en doute



On relit nos classiques

Le Nouveau Roman, la littérature mise en doute

En plein milieu des années 1950, la culture française est littéralement prise d’assaut par quelques jeunes auteurs, qui entendent susciter bien plus qu’une réforme : d’après eux, la littérature française, pour sa propre survie, doit s’affranchir des grands modèles du siècle précédent que sont Balzac ou Zola. Alors que le réalisateur-metteur en scène Christophe Honoré présente à Avignon un spectacle en hommage au Nouveau Roman, revenons sur cette vaste entreprise de démolition menée par une poignée d’écrivains qui se retrouvaient dans une théorie, plutôt que dans un courant  idéologique ou esthétique, et dont la plupart des auteurs furent publiés aux éditions de Minuit.

Une bande à part dans la littérature française


Une couverture immaculée, un cadre et une typographie bleu roi, un « m » minuscule précédé d’une étoile… C’est la marque de fabrique des Editions de Minuit, maison d’édition française fondée pendant l’Occupation, en 1941. A l’aube des années 60, ce sont les Editions de Minuit qui rassemblent quelques auteurs désireux de rompre distinctement avec l’esthétique dominante et admirée du roman traditionnel, celui qui se calque sur le « modèle » balzacien. Marguerite Duras, Michel ButorAlain Robbe-GrilletNathalie SarrauteClaude Simon, voilà quelques-uns des noms qui figurent sur les tirages des Editions de Minuit. Pourtant, au moment de la publication de leurs premiers romans, rien ne lie réellement ces écrivains aux styles variés. Ce n’est qu’à partir de mai 1957 qu’apparaît le terme de Nouveau Roman, dû au critique Emile Henriot, qui fustigeait alors deux romans, signés Nathalie Sarraute et Alain Robbe-Grillet.

 

Le Nouveau Roman, une théorie envers et contre tout

En opposition au roman balzacien, qui se fondait sur une esthétique particulière, le réalisme, les auteurs attachés au Nouveau Roman proclament d’emblée qu’il n’y a pas d’esthétique ou d’idéologie. Le monde est divers, épars et l’art lui-même ne peut le condenser, le reconstituer et l’enfermer dans une catégorie vulgaire. Rien ne domine la multiplicité du monde, et l’artiste, comme tout homme, doit s’avouer vaincu par l’opacité de l’existence. Marqués par la Seconde Guerre mondiale, les écrits de FreudJung ou encore l’Ulysse de Joyce, les romanciers remettent toujours plus en question le pouvoir que le public semble leur attribuer. En 56, Sarraute publie L’Ere du soupçon et affirme « II [le lecteur] a si bien et tant appris qu'il s'est mis à douter que l'objet fabriqué que les romanciers lui proposent puisse receler les richesses de l'objet réel. »

L’écrivain a perdu sa toute-puissance : il ne peut plus diriger ses personnages comme des pions sur un échiquier, déterminer et justifier leurs actes. L’écriture de Marguerite Duras, qui fut si souvent moquée pour son utilisation systématique de phrases minimales composées d’un ou deux syntagmes, est symptomatique de ce désir d’humilité : l’écrivain n’a plus le pouvoir de coordonner des évènements, ou d’assurer leur liaison logique (à l’aide de connecteurs tels « Alors », « Cependant », « Tout à coup »…) comme bon lui semble. Le texte, comme le mouvement de la vie, se fonde sur des successions. Comme le dira Jean Ricardou (auteur notamment de L’observatoire de Cannes en 1961), « le roman n’est plus l’écriture d’une aventure, mais l’aventure d’une écriture ». Ecriture qui porte l’écrivain, et non l’inverse. 

 

Déconstruire les antiques topoï littéraires

Dès lors, le seul mot d’ordre des écrivains du Nouveau Roman sera le bannissement des horizons littéraires habituels du lecteur. Il faut dérouter, surprendre, malmener son lecteur pour éviter la complaisance. La cible prioritaire ? La trame narrative, cette tradition qui oblige l’écrivain à raconter une histoire. Dans ses célèbres Tropismes (en avance sur leur temps, puisque publiés en…1939 !), Nathalie Sarraute préfère décrire des sensations, des impressions d’individus sans liens narratifs qui resteront des inconnus pour le lecteur, puisque uniquement désignés par les pronoms personnels « il », « elle » ou « nous ». Claude Simon, nobelisé en 1985, se débarrasse de la chronologie narrative en superposant les différentes strates de la mémoire dans La route des Flandres, paru en 1960. Enfin, c’est toute la notion d’illusion référentielle qui est violemment rejetée : le romancier ne tente plus à tout prix de convaincre son lecteur de l’existence de ses personnages, au contraire, il admet leur caractère fictif et n’impose pas au lecteur la fastidieuse description d’un passé ou d’un état psychologique. C’est Jacques le Fataliste de Diderot, à la fois dépouillé et poussé à son paroxysme. Alain Robbe-Grillet, désigné par la postérité comme l’un des chefs de file du Nouveau Roman, préfère ainsi adopter le point de vue des objets pour évoquer l’existence de son personnage qui n’en est pas un, la femme « nommée » A. de La jalousie.

 

L’écriture comme un mouvement libertaire

La naissance du Nouveau Roman va de pair avec les guerres coloniales françaises : l’Indochine, puis l’Algérie apparaissent comme des pays opprimés par la France, elle qui a pourtant connue l’humiliation de l’Occupation. Pour les écrivains des Editions de Minuit, le paradoxe est insupportable : ils signent en 1960 le Manifeste des 121, qui proclame que « La cause du peuple algérien […] est la cause de tous les hommes libres. ». Dans le texte, on retrouve le terme d’ « insoumission » et une invitation à « ne pas se laisser prendre à l’équivoque des mots et des valeurs ». Voilà peut-être la seule ligne de conduite du Nouveau Roman, élan littéraire plus que mouvement : en effet, malgré les tribunes de Robbe-Grillet dans L’Express entre 56 et 63, rassemblées plus tard dans le recueil Pour un nouveau roman (1963), jamais une doctrine ne sera établie et pour cause, puisqu’elle aurait été en contradiction immédiate avec la liberté aléatoire qui caractérise l’écriture du Nouveau Roman. 

 

Théorie poussée à l'extrême, le Nouveau Roman fut un formidable moment de renouvellement pour une littérature en partie écrasée sous le poids de son admiration pour le maître Balzac. Trop vite qualifiée de "littérature objective" par quelques critiques, la disparition du pouvoir de l'écrivain qu'elle prônait n'a pas du tout atténué l'unicité de l'oeuvre littéraire. Car même si la plume de l'écrivain devient aussi objective que le mécanisme d'enregistrement d'une caméra, il y a toujours un metteur en scène pour la diriger.

En savoir plus

James JoyceUlysseFolio

Jean RicardouL'observatoire de Cannes

Nathalie SarrauteTropismesEditions de Minuit

Claude SimonLa route des Flandres, Editions de Minuit

Denis DiderotJacques le FatalistePoche

Alain Robbe-GrilletLa jalousie et Pour un nouveau romanEditions de Minuit

VIABOOKS



vendredi 17 septembre 2021

The Wire / Des scènes censurées à la demande de la police

 


The Wire : des scènes censurées à la demande de la police


Par Jordan Meynard
Publié le 14/04/2015 à 13:19

LE SCAN TÉLÉ - La série d'HBO a été contrainte de changer à plusieurs reprises de son scénario pour ne pas révéler au grand public des moyens d'échapper à la surveillance policière.

La série The Wire (Sur écoute, en VF est-elle trop authentique? Qualifiée de «meilleure série de tous les temps» pour son réalisme et son système de narration, la série d'HBO diffusée entre 2002 et 2008 a pour sujet la criminalité dans la ville de Baltimore, à travers la vision de ceux qui la vivent au quotidien (policiers, trafiquants, hommes politiques...).

Interrogé par le Baltimore Sun, journal dans lequel il a travaillé pendant 12 ans, le coordinateur de la série David Simon a révélé que les services de police de la ville de la côte est des Etats-Unis ont demandé aux auteurs de ne pas exploiter les failles des systèmes d'écoute dans la série. «Il y a dix ans, la transition entre le téléphone fixe et le mobile a laissé la police vulnérable», a expliqué David Simon.

Dans le détail, la police était incapable de mettre sous surveillance certains téléphones vendus par l'opérateur téléphonique Nextel. Les communications passées avec le service dit de «Push-to-Talk» pouvaient être similaires à des échanges entre talkie-walkies. Les utilisateurs pouvaient ainsi parler à tous en même temps, et ce, jusqu'à 100 personnes.

«Mettre en lumière certaines vulnérabilités de la police auraient imprudemment permis aux criminels de dissimuler leurs communications»

Ed Bruns, co-créateur de The Wire

Et quand on demande au coordinateur de la série s'il a volontairement censuré son programme pour répondre à la demande des autorités, il répond par l'affirmative: «Mettre en évidence cette vulnérabilité dans notre série aurait, de façon irresponsable, chassé les communications de chaque association de malfaiteurs dans un trou noir, impénétrable». Pour sa part, le co-créateur de la série Ed Burns estime que «mettre en lumière, dans notre série, certaines vulnérabilités auraient imprudemment permis aux criminels de dissimuler leurs communications», a-t-il déclaré.

Même si certains épisodes ont été écrits sous la houlette de la police, David Simon et ses équipes ont su également prendre quelques libertés.

Dans la même interview, le Baltimore Sun a également révélé que la police de la ville de Baltimore avait eu récemment recours à un service de surveillance téléphonique portable baptisé Stringray, qui consiste à mettre sur écoute un téléphone mobile en se faisant passer pour un relais téléphonique. Un dispositif similaire du nom de Triggerfish avait déjà été utilisé par l'inspecteur Freamon dans la saison 3 de la série, en 2004. «The Wire dépeignait avec précision le jeu du chat et de la souris qui se jouait à cette époque-là, avec les officiers de police qui couraient après le retard pris pendant la transition téléphone fixe-portable. Tout cela continue aujourd'hui et oui, le Triggerfirsh de The Wire a mué en Stingray», a conclu David Simon.

LE FIGARO



jeudi 16 septembre 2021

Barack Obama interviewe le créateur de la série The Wire

 


Barack Obama interviewe le créateur de la série The Wire

LE SCAN TÉLÉ / VIDÉO - Dans une vidéo mise en ligne par la Maison Blanche, on découvre les deux hommes échanger sur la réforme du système judiciare américain et la politique contre le trafic de drogue.

Et si Obama entamait une reconversion? À l'occasion du sommet bipartite sur la réforme de la justice pénale à Washington, la Maison Blanche a relayé, dans un tweet, une conversation entre le chef d'État et David Simon, créateur de la série culte d'HBO, The Wire (Sur Ecoute). On connaissait l'admiration de Barack Obama pour la fiction qui a pour sujet la criminalité dans la ville de Baltimore.

Pendant 12 minutes, on y voit le président américain poser une série de questions à l'ancien journaliste du Baltimore Sun City Desk sur le trafic de drogue et également témoigner de son engouement pour The Wire.

David Simon a profité du moment pour émettre une critique véhémente de la politique en place. Pour l'ancien journaliste, la sur-incarcération et les arrestations à outrance ne sont pas les bonnes solutions pour lutter contre ce fléau. Il a également souligné qu'il était difficile de reprendre une vie normale après un séjour en prison. Barack Obama semblé réceptif à la critique de son interlocuteur et a insisté pour que les choses s'améliorent lentement dans le pays.

Le président américain a également félicité David Simon pour avoir humanisé «ceux qui sont trop souvent dépeints comme des personnages obscurs» dans ses différents travaux: «Je dois vous dire que je suis un grand fan de The Wire», a-t-il déclaré. Pas avare de compliments, Barack Obama a poursuivi sur sa lancée: «The Wire n'est pas seulement la meilleure série télévisée, c'est aussi une des plus grandes oeuvres d'art de ces deux dernières décennies». Le chef d'État en a profité pour parler de son «personnage préféré», à savoir le braqueur de dealers, Omar.

LE FIGARO



mardi 14 septembre 2021

The Wire / violence sur la ville

 



The Wire : violence sur la ville

La série, diffusée sur France Ô, décrit Baltimore avec un réalisme digne d'un documentaire.

Avec HomelandThe Wire est la série préférée de Barack Obama. Pas étonnant donc, qu'à la veille et le jour même de l'élection présidentielle américaine, France Ô ait décidé de programmer l'intégralité de la cinquième et dernière saison en version originale sous-titrée. Cinq épisodes sont diffusés ce lundi soir et les cinq suivants mardi soir.

On comprend pourquoi le locataire de la Maison-Blanche est un fan de la première heure. The Wire (« Sur Écoute ») décrit avec précision et sans manichéisme les rouages de Baltimore, une ville rongée par la criminalité, la drogue et la corruption. Le maire, qui vient de remporter les élections après avoir promis de consacrer une grosse partie du budget à l'éducation, est contraint de réduire de façon drastique les fonds alloués à la police.
Les heures supplémentaires ne sont plus payées, les voitures tombent en ruine, la grogne se répand dans les rangs des cops de Baltimore. Les enquêtes longues et coûteuses sont stoppées net. Une aubaine pour les voyous, dont les magouilles sont décortiquées avec une précision chirurgicale. L'inspecteur McNulty (formidable Dominic West) imagine alors un moyen pas très catholique mais efficace pour relancer les écoutes. Au journal local, le Baltimor Sun, confronté à des réductions d'effectifs, la  situation n'est guère plus reluisante que dans la police.

Les créateurs de The WireEd Burns, un ancien officier de police, et David Simon, journaliste, se sont inspirés de leur propre expérience. Si bien que le réalisme de la série n'a jamais faibli au fil des saisons, qu'elle traite du trafic de drogue, des syndicats, des manoeuvres politiques ou, comme ici, du rôle de la presse.

LE FIGARO



lundi 13 septembre 2021

Michael K. Williams, vedette de The Wire, retrouvé mort à New York

Michael K. Williams


Michael K. Williams, vedette de The Wire, retrouvé mort à New York

L'acteur américain, âgé de 54 ans, serait mort d'une overdose selon le quotidien New York Post.

L'acteur américain Michael K. Williams, rendu célèbre par son interprétation du personnage d'Omar Little dans la série télévisée culte The Wire , a été retrouvé mort lundi dans un appartement de Brooklyn, à New York, a appris l'AFP auprès de la police new-yorkaise. 

«C'est avec une profonde tristesse que sa famille annonce le décès de l'acteur Michael Kenneth Williams (...). Elle vous demande de respecter son intimité pendant le deuil lié à cette perte insurmontable», a déclaré la famille de l'acteur de 54 ans, dans un message transmis par son agent. «Il est mort dans un appartement (...) à Brooklyn», a déclaré de son côté à l'AFP le lieutenant John Grimpel, de la police new-yorkaise, qui n'a donné aucun détail, alors que plusieurs medias ont avancé la thèse d'une overdose, en citant des sources policières.

Omar Little, personnage préféré de Barack Obama

Michael K. Williams est devenu célèbre par l'interprétation de l'un des personnages les plus marquants de la série The Wire (Sur écoute), souvent considérée comme l'une des meilleures jamais tournées. Dans cette série en cinq saisons, il y incarnait Omar Little, un hors-la-loi solitaire arpentant les rues des quartiers pauvres de Baltimore (est), enveloppé dans un grand manteau, arme à la main.

L'interprétation par Michael K Williams de ce criminel homosexuel, doté de son propre code moral et de ses principes, a été saluée par la critique. L'ancien président Barack Obama avait ainsi indiqué en 2008 qu'Omar Little était son personnage préféré de la série. Créée par David Simon, diffusée dans les années 2000 sur HBO, The Wire est une plongée saisissante dans le milieu des petits trafiquants de drogue et des policiers qui enquêtent sur eux, mais elle s'intéresse aussi, saison après saison, aux médias, à l'éducation, ou encore à la politique locale.

L'acteur était également connu pour avoir incarné Albert «Chaclky» White dans la série Boardwalk Empire et avait récemment été nommé dans la catégorie «meilleur acteur pour un second rôle» pour son rôle dans la série Lovecraft Country. Au cinéma, il est apparu dans plusieurs films comme Twelve Years a Slave, RoboCop ou encore American Nightmare 2.

LE FIGARO