The Wire : violence sur la ville
La série, diffusée sur France Ô, décrit Baltimore avec un réalisme digne d'un documentaire.
Avec Homeland, The Wire est la série préférée de Barack Obama. Pas étonnant donc, qu'à la veille et le jour même de l'élection présidentielle américaine, France Ô ait décidé de programmer l'intégralité de la cinquième et dernière saison en version originale sous-titrée. Cinq épisodes sont diffusés ce lundi soir et les cinq suivants mardi soir.
On comprend pourquoi le locataire de la Maison-Blanche est un fan de la première heure. The Wire (« Sur Écoute ») décrit avec précision et sans manichéisme les rouages de Baltimore, une ville rongée par la criminalité, la drogue et la corruption. Le maire, qui vient de remporter les élections après avoir promis de consacrer une grosse partie du budget à l'éducation, est contraint de réduire de façon drastique les fonds alloués à la police.
Les heures supplémentaires ne sont plus payées, les voitures tombent en ruine, la grogne se répand dans les rangs des cops de Baltimore. Les enquêtes longues et coûteuses sont stoppées net. Une aubaine pour les voyous, dont les magouilles sont décortiquées avec une précision chirurgicale. L'inspecteur McNulty (formidable Dominic West) imagine alors un moyen pas très catholique mais efficace pour relancer les écoutes. Au journal local, le Baltimor Sun, confronté à des réductions d'effectifs, la situation n'est guère plus reluisante que dans la police.
Les créateurs de The Wire, Ed Burns, un ancien officier de police, et David Simon, journaliste, se sont inspirés de leur propre expérience. Si bien que le réalisme de la série n'a jamais faibli au fil des saisons, qu'elle traite du trafic de drogue, des syndicats, des manoeuvres politiques ou, comme ici, du rôle de la presse.
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