Livres: le meilleur de Gabriel García Márquez
Gabriel García Márquez est mort à l'âge de 87 ans ce jeudi. De sa vingtaine de livres, voici les cinq à (re)lire en priorité.
Pas de lettre pour le colonel.
Ecrite à Paris en janvier 1957, alors que Garcia Màrquez crevait de faim et mangeait "de la merde" - dernier mot du roman - voici la confession pitoyable d'un vieux colonel qui, dans une bourgade famélique de Colombie, attend en vain la très hypothétique pension qu'il a méritée, pour ses bons et loyaux services. Un roman sur l'illusion et l'attente, noué comme une tragédie antique.
Cent Ans de solitude.
A Macondo, le village fétiche inventé par le Nobel 1982, la famille Buendia devient à elle seule une allégorie des tourments - et des fragiles espérances - de l'humanité. Dans ce roman-monde, on entend battre le coeur d'une Amérique qui renoue avec ses légendes, sur les décombres de la colonisation. Un feu d'artifice verbal, sous le signe du réalisme magique.
L'Automne du patriarche.
Enroulé dans les lianes de très longues phrases, ce récit est le portrait shakespearien d'un despote délirant et tyrannique, enfermé dans un palais d'opérette où rôdent les charognards. Avec, en arrière-plan, la peinture d'un continent vampirisé par de multiples dictatures.
Chronique d'une mort annoncée.
Bruit, fureur et violence politique se mêlent dans ce thriller tragique où l'on apprend, dès la première ligne, que Santiago Nasar sera bientôt assassiné. Une méditation sur le destin, dont la volonté aveugle va se déployer implacablement, comme une machine infernale.
L'Amour aux temps du choléra.
Histoire d'une passion foudroyante que le temps n'altère pas, et qui couvera pendant un demi-siècle avant d'éclater comme un fruit mûr. Le roman le plus jouissif de Garcia Marquez, où l'amour a la dimension de l'éternité.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire