En 2012, le deuxième roman d’un jeune Suisse inconnu allait donner un grand courant d’air frais à la littérature francophone. La vérité sur l’affaire Harry Québert, de Joël Dicker, fait partie de ces best-sellers primés à juste titre (Goncourt des lycéens, Grand prix de l’Académie française) qu’on a voulu faire partager à ses amis, avant de se rendre compte qu’ils l’avaient déjà tous lu. Joël Dicker a sorti Le Livre des Baltimore trois ans après, avec le même talent pour transporter ses lecteurs dans une Côte Est américaine très cinématographique.
Quels sont vos mots et/ou expressions préférés, parmi ceux qu'on utilise en Suisse ?
Il y a une expression que j'aime beaucoup : "tout de bon". On l'utilise en principe quand on quitte quelqu'un, ou qu'une conversation se termine. On dit alors : "tout de bon", ce qui peut signifier : "tout le meilleur" ou "portez-vous bien". J'emploie souvent cette expression, je la trouve belle. Elle a quelque chose de très vrai, qui montre un réel intérêt pour la personne, beaucoup plus que dans le "ça va ?" qui débute immanquablement beaucoup de nos conversations sans même que l'on écoute la réponse.

Et quels sont ceux qui vous agacent ?
Je ne crois pas qu'il y ait un mot en particulier qui m'agace. Mais je suis amusé lorsque parfois je parle en français et qu'on ne me comprend pas. Récemment en France, à l'hôtel, j'appelle la réception pour demander des "linges". Il m'a fallu du temps pour comprendre que le réceptionniste ne comprenait pas de quoi que je parlais. En fait il s’agissait de serviettes de bain. Il y a eu un moment de flottement assez amusant.

Y a-t-il une faute de français que vous faites encore malgré vous ?
Pour une raison que j'ignore, depuis que je suis petit, quand je veux dire "or" (conjonction) j'écris "hors". C'est comme si j'avais mal gravé un mot dans mon esprit et que j'avais de la peine à le réapprendre. 
Si vous deviez réformer l'orthographe d'un seul mot, lequel choisirez-vous ?
Je suis personnellement opposé à la réforme de l'orthographe.