mardi 30 décembre 2025

Brigitte Bardot, morte à l’âge de 91 ans



Brigitte Bardot en 1960. Claude Schwartz. All rights reserved 2025/ Bridgeman Images

Brigitte Bardot, morte à l’âge de 91 ans

Brigitte Bardot, également désignée par ses initiales B.B, est morte à l’âge de 91 ans. Elle devint une star planétaire avec le film de Roger Vadim Et Dieu créa la femme tourné à Saint-Tropez en 1956. Alors qu’elle n’avait pas 40 ans, elle arrête le cinéma mais reste une femme engagée, notamment pour la cause animale.
Des fleurs et une photo de Brigitte Bardot sont accrochées à 
une clôture devant sa maison La Madrague, à Saint-Tropez.Manon Cruz / REUTERS

«Mythe total», «plus beau diamant du monde», «destin unique» : le milieu du cinéma rend hommage à B.B.

Souvent comparée à Marilyn Monroe, comme elle blonde, à la beauté explosive et à la vie privée tumultueuse, B.B. était, comme l’actrice américaine, «le plus beau des diamants du monde», a estimé auprès de l’AFP Francis Huster«Je suis sûr que leurs deux étoiles forment le plus beau duo du ciel», a assuré l’acteur, qui avait tourné avec Bardot en 1973.

Elle était «la plus belle du monde», mais surtout «une actrice absolument formidable», a souligné sur BFMTV le comédien Pierre Arditi, refusant de la réduire à une «icône physique»«Elle a marqué notre temps parce qu’elle était aussi capable d’incarner et de jouer», a insisté l’acteur de 81 ans.



Gaëtan Bruel, président du Centre national du cinéma (CNC), a estimé sur le réseau social X que B.B. était devenue dès «Et Dieu.... créa la femme» de Roger Vadim (1956) «un mythe à l’écran (...) mais aussi l’incarnation de la femme française pour le monde entier».

Brigitte Bardot est «un mythe total», a également assuré Thierry Frémaux, directeur de l’Institut Lumière à Lyon et délégué général du festival de Cannes, sur franceinfo. Elle « a donné les codes de ce que c’était qu’être une star », a-t-il ajouté, rappelant l’émeute qu’avait provoquée sa venue au Festival de Cannes en 1967.

Ancien président du festival, Pierre Lescure a, lui, salué un «destin unique»«sa beauté dingue et comme nouvelle, absolue et effrontée»«sa fantaisie, ses rôles multiples». De son côté, Jean Dujardin a publié une photo en noir et blanc de l’icône sur Instagram, accompagnée d’un simple «#brigittebardot».


18:17

«Brigitte Bardot, l’icône qui osait dire non»

Après Jean-Paul et Alain, ses frères des hauts sommets, BB est partie au soleil du Midi. Nous sommes tristes et, en même temps, follement heureux. Car nous pourrons dire, droit dans les yeux aux générations suivantes, aux professeurs de morale et aux faux vertueux que nous avons connu le parfum dément d’une star d’un autre temps. D’une star hors de la normalité dont se prévalait un ex-président. D’une star qui ne s’appartenait plus, qui suscitait l’admiration et la jalousie, la haine et la passion, l’opprobre et l’extase.

Une femme indocile, surexposée, élue par les dieux du cinéma, choisie par le public et dont la seule apparition déclenchait un mouvement de foule. Une tension aussi érotique que spirite. Qui n’a pas vu BB entrer dans un restaurant de plage, paillote ensablée et kitsch du Var, décor balnéaire surnuméraire, se mettre à danser et frapper dans ses mains ne connaît pas l’amour et la beauté, la sauvagerie et la souveraineté. BB féministe réactionnaire, chanteuse au timbre miaulant, était souveraine dans toutes ses actions, dans toutes ses prises de position.

Comment Bardot… créa Saint-Tropez

«Brigitte Bardot a contribué à faire rayonner Saint-Tropez dans le monde entier» et «continuera d’habiter l’âme de notre cité», a salué dimanche la ville où l’actrice française a vu éclore sa célébrité et s’y est éteinte dimanche à 91 ans. Icône du cinéma, figure intemporelle et engagée, «Brigitte Bardot restera à jamais associée à Saint-Tropez, dont elle fut l’ambassadrice la plus éclatante», a rendu hommage le petit port méditerranéen dans un communiqué. «Par sa présence et son aura, elle a marqué l’histoire de notre commune et contribué à faire rayonner Saint-Tropez dans le monde entier», poursuit le texte.

Lorsque le voyageur débarque à Saint-Tropez, il échoue inévitablement sur le port, centre névralgique du village. Ici, tout commence et s’achève autour de cette anse mythique où s’enroulent bars, restaurants et boutiques et où s’engouffre une foule ininterrompue de badauds avides d’un petit morceau d’histoire. Car la légende fascine encore, à l’image de la star locale, Brigitte Bardot et sa maison de La Madrague, au bout de la presqu’île. Son empreinte pèse sur chaque ruelle, chaque mur en stuc ocre et s’invite régulièrement dans les conversations des habitants.


Brigitte Bardot était «un ange pour les animaux», salue l’association Peta

L’actrice française Brigitte Bardot, décédée dimanche à l’âge de 91 ans, était «un ange pour les animaux» et «une porte-parole de toutes les espèces», a rendu hommage la fondatrice de l’association Peta, Ingrid Newkirk. Brigitte Bardot avait renoncé au cinéma en 1973 pour se consacrer entièrement au combat de sa vie, la cause animale.

«De ses pigeons sauvés à Saint-Tropez à ses chiens bien-aimés, Brigitte manquera à Peta», a écrit dans un communiqué la fondatrice de cette association de défense des animaux. Elle était «un ange pour les animaux» et «s’est battue, y compris devant les tribunaux, pour tous les protéger», a-t-elle poursuivi.

Peta avait attribué un prix à Brigitte Bardot en 2001, pour sa mobilisation en faveur de la cause animale. La star avait aussi contribué à des campagnes de l’organisation, comme celle en 2013 pour que l’enseigne britannique Fortnum & Mason cesse de vendre du foie gras.


La dernière interview de Brigitte Bardot au Figaro : «Je n’ai jamais connu un monde si invivable»

Sa parole est rare et irréductible. Brigitte Bardot est confinée, comme tous les Français. À la Madrague, la résidence de Saint-Tropez qu’elle ne quitte plus depuis des années, son quotidien n’a pas changé depuis le début de la pandémie. L’actrice, icône des années 60, désormais activiste du droit des animaux, se livre sans retenue. Son regard sur la France d’après, celle qui vient, est impitoyable.

«La connerie reste l’un des plus gros fléaux de l’être humain», disait-elle, en préambule. Elle donnait le ton.


LE FÍGARO



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