dimanche 16 février 2014

Henri Cartier-Bresson dans toute son ampleur au Centre Pompidou


Henri Cartier-Bresson dans toute son ampleur au Centre Pompidou


AFP, 10 / 02 / 2014


A déguster sans modération: dix ans après la mort d'Henri Cartier-Bresson, le Centre Pompidou consacre une vaste rétrospective au célèbre photographe, dont l'oeuvre embrasse une grande partie du XXe siècle.
Plus de 500 photographies, dessins, peintures, films et documents invitent à une relecture de son oeuvre. Henri Cartier-Bresson (1908-2004) a "souvent été présenté comme l'homme d'un seul type de photo, celui de +l'instant décisif+". Nous voulons démontrer qu'il existe plusieurs Henri Cartier-Bresson", explique à l'AFP Clément Chéroux, commissaire de l'exposition.
"Il y a d'abord un jeune homme qui se lance dans la photo et trouve sa voie dans le surréalisme. Il y a ensuite un photographe qui s'engage politiquement auprès des communistes et s'intéresse au cinéma comme moyen de propagande. Il y a enfin le photojournaliste avec la création en 1947 de l'agence Magnum", poursuit M. Chéroux, conservateur pour la photographie au Musée National d'Art moderne.
Pour cette rétrospective, la première en Europe depuis la mort de l'artiste, la Fondation Henri Cartier-Bresson a largement ouvert ses archives.
L'exposition, au déroulé chronologique, est composée presque uniquement de tirages d'époque. "Cela change la perception de l'oeuvre car de son vivant, la plupart des expositions supervisées par Cartier-Bresson étaient entièrement tirées pour l'occasion, ce qui donnait une impression d'uniformité", relève M. Chéroux.
Fils d'un industriel du fil de coton, le jeune Cartier-Bresson aime peindre et dessiner. Il intègre l'atelier du peintre André Lhote, où il contracte le goût de la composition et de la géométrie, et rencontre René Crevel qui l'introduit auprès des surréalistes.
Puis en 1930, il s'embarque pour l'Afrique, où il passe un an, vivant du produit de sa chasse. Tournant le dos à l'exotisme, il photographie le rythme de la vie africaine.
"Regard sur la vie"
De retour en France, il s'achète un Leica, "l'instrument parfait pour le dessin accéléré et l'exercice du regard sur la vie", expliquait-il en 1986. "J'allais fouiner, il n'y a pas d'autre mot, j'allais flairer avec l'appareil. Mais en plus j'étais nourri de tout un bagage littéraire et visuel".
Après des photos composées instinctivement en respectant le nombre d'or, des images surréalistes qui cherchent à saisir la "beauté convulsive" chère à André Breton, Cartier-Bresson se tourne vers une photographie plus documentaire. Compagnon de route des communistes, il saisit la pauvreté, les premiers congés payés.
Il se met au cinéma, plus efficace pour toucher les masses, devient assistant de Jean Renoir. Dans le film "Partie de campagne" du cinéaste, on le voit faire de brèves apparitions en séminariste, en domestique...
Il tourne lui-même plusieurs documentaires dont l'un sur la Guerre d'Espagne.
Fait prisonnier par les Allemands au début de la Seconde guerre mondiale, il s'échappe et entre dans la résistance. Il photographie la Libération de Paris mais aussi des camps de déplacés en Allemagne où il réalise l'image célèbre d'une indicatrice retrouvée par celle qu'elle avait dénoncée.
Avec David Seymour et Robert Capa, Cartier-Bresson fonde la coopérative Magnum. "Nous voulions être les témoins de notre époque".
En Inde, il photographie Gandhi juste avant son assassinat. En Chine, il assiste à la prise de pouvoir des communistes. Il photographie la décolonisation, Mai 68.
"Arriver à pas de loup, être discret (...) Si on force les gens, on n'obtient rien", souligne Cartier-Bresson.
Un petit film des années 1960 permet de mieux comprendre sa façon de travailler. Elégamment vêtu, il se mêle à la foule parisienne, devant des panneaux d'affichage, son discret Leica à la main. Tel un chat, il tourne autour de sa proie, avant de fondre sur elle, rapide comme l'éclair.
Avec lui, pas de recadrage ni de retouches. Il n'aime pas la couleur, qui n'a pas "la force d'abstraction" du noir et blanc.
En 1970, il abandonne le reportage photographique pour revenir à sa première passion, le dessin. Attiré par le bouddhisme, il réalise des photos plus méditatives et contemplatives.


Hernri-Cartier-Bresson-09


View from the Towers of Notre Dame Art Print
Cell in a Model Prison in the U.S.A., 1975

Hernri Cartier-Bresson 06

México, 1934
Volcano of Popocatepetl, Mexico
Volcano of Popocatepetl, Mexico, 1964
Quai de Javel (Ragpickers)
Quai de Javel (Ragpickers), Paris, 1932
On the Banks of the Marne, 1938

Hernri Cartier-Bresson 01


Truman Capote
Truman Capote
Ezra Pound
William Faulkner


Russian Child Released from Concentration Camp
Russian Child Released from Concentration Camp, Dessau, Germany, 1945 
Shangai after the war
Srinagar, Kashmir, 1948



Orilla del Sena, 1955
Nueva York, 1947
Nueva York, 1960
Roman Amphitheatre
Roman Amphitheatre, Valencia, 1933
Henri Cartier-Bresson, A Cafe in Vieux-Port Marseille
A Cafe in Vieux-Port Marseille, 1932

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Washington, 1961

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