mardi 25 novembre 2014

Il y a 100 ans, l'homme conquérait le pôle Sud

«NOUS SOMMES ICI POUR CÉLÉBRER UN DES EXPLOITS LES PLUS IMPRESSIONNANTS DE L'HUMANITÉ», A DÉCLARÉ LE PREMIER MINISTRE NORVÉGIEN JENS STOLTENBERG, LE DEUXIÈME CHEF DE GOUVERNEMENT DE L'HISTOIRE À SE RENDRE AU PÔLE SUD APRÈS LA NÉO-ZÉLANDAISE HELEN CLARK, QUI S'Y ÉTAIT RENDUE EN 2007.

Il y a 100 ans, 

l'homme conquérait le pôle Sud 

 Lundi 26 décembre 2011

«Nous sommes ici pour célébrer un des exploits les plus impressionnants de l’humanité», a déclaré le premier ministre norvégien Jens Stoltenberg, le deuxième chef de gouvernement de l’histoire à se rendre au pôle Sud après la Néo-Zélandaise Helen Clark, qui s’y était rendue en 2007.
«Et nous sommes ici pour souligner l’importance de ce continent glacial dans le travail visant à comprendre le réchauffement de la planète», a-t-il dit en présence de chercheurs de l’énorme base américaine Amundsen-Scott qui se trouve aujourd’hui à proximité immédiate du pôle géographique.
Quelques centaines de personnes de diverses nationalités s’étaient donné rendez-vous au pôle pour célébrer le centenaire, y compris des aventuriers norvégiens qui ont tenté de rééditer l’exploit de leur aïeul à ski.
L’EXPLORATEUR NORVÉGIEN ROALD AMUNDSEN 
Certains ont toutefois dû être récupérés en avion pour pouvoir être présents au jour J.
«Ces dernières années, le continent antarctique a changé plus rapidement qu’à n’importe quelle période de ces 800 dernières années», a souligné M. Stoltenberg.
«La perte de la glace en Antarctique pourrait avoir des effets globaux dramatiques», a-t-il ajouté.
Selon le pire scénario envisagé par les scientifiques, la fonte totale des glaces de l’Antarctique -qui nécessiterait plusieurs siècles- risquerait de provoquer une élévation d’environ 5 mètres du niveau de la mer et d’engloutir des villes côtières et de petits États îliens.
Au cours de la brève cérémonie partiellement retransmise à la télévision, M. Stoltenberg a, comme Amundsen, planté le drapeau norvégien dans la glace et dévoilé une statue de glace de l’illustre explorateur.
«Voici le bonhomme», a-t-il dit en découvrant le buste.
Ayant troqué son habituel costume cravate pour un épais anorak rouge et noir, le premier ministre a aussi parcouru à ski les derniers kilomètres du périple effectué, un siècle plus tôt, par Amundsen.
Facteur important de sa victoire, Amundsen avait emporté avec lui près d’une centaine de chiens de traîneau alors que son rival avait préféré parier sur des traîneaux motorisés et des poneys qui s’avéreront inadaptés.
Depuis 1994, la présence d’espèces allogènes est interdite sur l’île-continent -sauf l’homme- par souci de ne pas y introduire des maladies.
L’infortuné officier britannique et ses hommes n’ont pas été oubliés mercredi.
«Ils ont payé le prix ultime et leurs noms resteront à jamais inscrits dans l’histoire polaire», a dit M. Stoltenberg en saluant leur «bravoure», leur «courage» et leur «détermination à atteindre l’un des endroits les plus inhospitaliers sur Terre».
Après avoir atteint le pôle le 17 janvier 1912, un bon mois après l’expédition norvégienne, Scott et quatre coéquipiers étaient morts sur le chemin du retour, victimes du froid, de l’épuisement et de la faim.
Amundsen, qui avait déjà effectué une traversée historique du Passage du Nord-Ouest (1903-06), fera partie en 1926 de la première expédition à atteindre, avec certitude, le pôle Nord, cette fois-ci à bord d’un dirigeable.
Il périra deux ans plus tard dans l’Arctique dans l’accident d’un hydravion français parti porter secours à l’explorateur italien Umberto Nobile.

(La Presse)

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