Être au même endroit, dans la même famille, dans la même ville c’est vivre avec l’autre, c’est vivre avec des autres. La proximité tout simplement c’est ce qu’établit la coexistence entre les personnes, entre les créatures.
La proximité comprend aussi la temporalité et elle est tellement large dans cette acception qu’elle explique les concepts de contemporanéité et d’antiquité. Les scénarios de coexistence sont vécus (nourris) «dans» le maintenant, «dans» l’avant et «dans » l’après, autant proche que distant.
Vivre c’est partager le même space, la même époque, mais c’est aussi participer de ce qui arrive à l’autre. La question de la participation dans la coexistence c’est une obligation qui a éte réduite quasiment à quelque chose qui ne signifie pas la coexistence, même si cela maintient en matière de tranquilité, ou ce qui transforme en difficulté, en créant des obstacles, en transformant les rencontres en chocs, des disputes, des querelles et des dissensions. Ces apescts là de disharmonie compromettent les coexistences, étant donné que les parties ont été faussement transformées en totalités, en contextes qui les définissent, et ainsi sont faits les «moules à coexistence». Dorénavant cela ne suffit plus seulement d’être proche, dans le même space, dans la même famille qui traduit la coexistence: les vecteurs, les signalisations qui struturent les valeurs et les règles créent des groupes où les personnes se sentent representées et sont d’elles mêmes les représentantes. L’égal, le différent, l’étranger, ce qui est consideré bon ou mauvais sont intégrés ou désintégrés en partant de cette définition. La coexistence c’est maintenant entre des égaux et des différents.
Les sociétés sont des ensembles où les directions, les espaces sont définis selon des modèles socioéconomiques. L’espace des riches, l’espace des pauvres, des places pour handicapés sont crées dans le but de ne pas déranger la coexistence sociale. Des zones de craqueiros1, des endroits interdits et des lignes de mort – dans des certaines agglométarions urbaines – établissent le sens de « l’aller » et du « venir ». Il existe l’interdit, le permis, ce qui va gérer du préjudice, la mort, autant que d’autres situations, d’autres avaliations peuvent amener au succès et au pouvoir. Les endroits ont leur sens en fonction de ce qui circule en eux et par où ils se trouvent, à commencer par les églises, les hopitaux, les prisons jusqu’au hall du pouvoir.
La question de la coexistence n’est plus une question ouverte, en continu, elle n’est pas typique des êtres humains, c’est un carrefour représentatif de tout ce qui doit être selectioné, de tout ce qui doit être continué ou ne pas continué : des préjugés, des peurs, de l’anxiété et de l’insécurité remplissent ces trous et soutiennent ces tentacules. Les valeurs créent des espaces, établissent des limites, autorisent l’inclusion, l’invasion et la menace. Les zones de pauvreté, dans n’importe quelle périphérie des villes, ont généralement des déchets à ciel ouvert, en créant fréquemment des espaces pour la coexistence avec d’autres différentes espèces: des insectes ou même des cafards et des rats créent des problèmes et des maladies, en détruisant ainsi les hommes avec qui ils coexistent. De cette manière là, coexister avec l’autre est complètement différent en fonction de ces valeurs sociales et économiques, une coexistence qui gère des conflits et des difficultés, totalement différente des situations dans lequelles coexister consiste à se trouver par rapport à l’autre, à soi-même et au monde, en questionnant, en prennant dans ses bras, en arrêtant et en continuant ce qu’est autour.
La lucidité, le questionnement empêchent que l’homme soit transformé en objet, en possibilitant de l’espace de coexistence, autant que de dialogue, de rencontre et d’interaction créative de coexistences significatives et humanisantes.
Note
1 «Craqueiros»: Utilisateurs de crack. Quelques villes brésiliennes ont des zones où les accros au crack vivent ou passent des heures et des jours donnés à la consommation de la drogue.
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