Depuis quelques semaines, les ventes d’échiquiers explosent dans le monde. La magie de Noël ? Non. Celle du Jeu de la dame, production Netflix consacrée à une prodige des échecs. La plateforme a annoncé lundi que c'était sa mini-série la plus populaire depuis sa création
Joueur de haut vol ou novice du monde échiquéen, vous faites peut-être partie des 62 millions de foyers abonnés à Netflix à travers le monde à avoir regardé Le Jeu de la dame. Lancée le 23 octobre sans tambour ni trompette, la mini-série a conquis la critique et le public en moins de temps qu'il n'en faut pour contrer une défense sicilienne. Beth Harmon et ses acolytes sont arrivés en tête du top 10 de la plateforme en France ainsi que dans 62 autres pays, et parmi les titres les plus populaires dans 92 pays. Ce qui en fait sa série la plus regardée depuis le lancement du service de vidéo à la demande par abonnement de l'entreprise, en 2007. Avec Garry Kasparov en consultant, un scénario au cordeau de Scott Frank et Allan Scott, la photographie cinématographique de Steven Meizler, la série ne semble avoir que des atouts. Mais s'il fallait n'en retenir qu'un : ce serait sans doute son héroïne, portée avec grâce par Anya Taylor-Joy.
Une héroïne inspirante
En France, les femmes ne représentent que 22 % des joueurs. Mais la série phénomène, qui suit l’ascension d’une orpheline américaine sur l’échiquier mondial et sexiste des années 1950 et 1960, a déjà fait grimper les adhésions en club et en ligne. Incarnée par l’hypnotisante Anya Taylor-Joy (vue dans Split), Beth Harmon est devenue un modèle d’affirmation de soi et d’émancipation dans une société dominée par les hommes.
Un jeu d'esprit
Orchestrées en coulisses avec l’aide du champion du monde Garry Kasparov, les parties sont si brillamment mises en scène qu’elles passionnent les cadors du damier comme les non-initiés. La bonne idée ? Avoir mis l’accent sur la façon dont les joueurs tentent de se connecter à leur adversaire pour avoir un coup d’avance.
Parties catalyses
Préliminaire sexuel, révélateur de tensions politiques ou psychothérapie express (sur les addictions de l’héroïne ou sa peur de l’abandon), le jeu des rois est ici le catalyseur d’enjeux qui dépassent de loin le match. De quoi tous nous mettre mat !
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