Hiroshima : ombre et lumière de la photographie (atomique)


Le 06 aout 1945 à 08:15:52,2 la chambre noire c’était Hiroshima toute entière. Sous l’éclair atomique, elle devint soudain tellement lumineuse, que le milieu ambiant, c’est-à-dire la luminosité quotidienne, relevait en regard de l’obscurité la plus complète. L’obturateur s’est ouvert. Une fraction de seconde. Et c’était trop.

Leurs ombres ont préservé les murs de la brûlure, mais pas eux
Si l’on observe la “pellicule”, avant et après explosion, nous avons une idée macroscopique de ce qui, en général, se produit à l’échelle micro, au niveau chimique ou électronique :
Hiroshima et Nagasaki, deux événements parmi les plus sombres de l’histoire contemporaines, furent lumineuses. Terriblement lumineuses. Prises au flash, effaceront nous les yeux rouges ?
Que restait-il donc de ce négatif à l’échelle géographique, de cette pellicule (de terre) soumise à la photo atomique ?
- Il s’agit de Jonas Hörning. À l’époque, en 2001, nous travaillions en argentique. Jonas avait convertit les 9 mètres carrés de sa chambre d’étudiant, en chambre noire. Des couvertures colmataient les encablures de la porte et de la fenêtre. Ça sentait le vinaigre chez lui, en permanence. Nous travaillions aux limites du visible, et c’était véritablement des grains – et des grappes -de lumières qui apparaissaient au fur et à mesure du temps de pose de l’agrandisseur. [↩]
- C’est l’heure qu’indiquait la montre de Kengo Futagawa. pour plus d’info à ce propos, voirhttp://culturevisuelle.org/catastrophes/2010/09/25/le-temps-des-catastrophes-les-figures-de-lhorloge/ [↩]
- Cf, une sélection de sites et blogs recensant des images en ligne. [↩]
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