lundi 18 septembre 2017

En privé avec Marina Hands




En privé avec Marina Hands

Par Sophie Grassin | Le 28 janvier 2012

 Elle est l'affiche de "Sport de filles". Confidences sans fard d'une actrice trop rare
Elle traverse Sport de filles, de Patricia Mazuy, en palefrenière à la mauvaise humeur têtue qu’un entraîneur déchu (Bruno Ganz) accepte de prendre sous son aile. Confidences sans fard d’une actrice trop rare.


Madame Figaro. - D’où vient votre passion du cheval ?
Marina Hands. - De mes tours de poney au jardin des Tuileries à l’âge de 4 ans. Quand Patricia Mazuy, réalisatrice que j’adore, m’a proposé Sport de filles, j’ai aussitôt accepté. Il n’y avait pas encore de scénario. Mais l’histoire – une jeune femme au plus bas de l’échelle sociale retrouve sa dignité en découvrant le dressage de haute école – recelait quelque chose de très affectif pour moi.

Votre principal trait de caractère ?
Timide, introvertie, hypersensible...

Et celui dont vous êtes le moins fière ?
Les petites lâchetés du quotidien. J’ai toujours tendance à préférer la fuite à la confrontation.

Que changeriez-vous chez vous si vous le pouviez ?
J’essaierais de me montrer plus sociable. On me raconte souvent des dîners formidables où vingt-cinq personnes ont débattu de sujets géniaux. Je ne peux pas. Je reste à la porte.

Pour vous, l’élégance, c’est...
D’abord une attitude morale. Aller vers les autres, accepter de vivre ensemble. Si on ne possède pas ça, on n’a aucune élégance.

"Mon héroïne ? Gisèle Halimi !"

Pour vous, la vulgarité, c’est...
Ne pas avoir conscience de son voisin.
La chanson qui passe en boucle dans votre iPod ?
L’album des Fleet Foxes du même nom, un groupe folk de barbus à guitares. Il date de 2008, mais films ou disques, j’ai toujours trois ou quatre ans de retard.

Le talent que vous auriez aimé avoir ?
La chirurgie. Mais, restons modeste, je vais répondre la musique.

Le casting d’un dîner idéal chez vous ?
Catherine Deneuve, Juliette Binoche, Kate Winslet et Cate Blanchett. Des comédiennes que j’admire, pour les entendre évoquer ce métier comme elles n’en parlent jamais en interview.

Votre héroïne dans la vie ?
Gisèle Halimi. Je viens de l’incarner dans Pour Djamila, un téléfilm de Caroline Huppert, bientôt diffusé sur France 3 puis sur Arte. Être actrice vous permet de rattraper des tas de choses.
Votre plus belle rencontre ?
Il y en a eu tellement. Peut-être Michel Piccoli qui m’a donné la réplique quelques minutes sur scène au Conservatoire lorsque j’avais 20 ans. Sans ce moment vertigineux, peut-être n’aurais-je jamais aspiré à tout ce que j’ai réalisé par la suite. Chaque fois que nous nous croisons, il s’en souvient, et cela me fait plaisir.

Qu’avez-vous réussi de mieux dans votre vie ?
Sans doute à accomplir ce que je voulais. La passion du jeu m’est tombée dessus très tard – je voulais être cavalière professionnelle. Se donner le temps, ça vaut le coup, non ?

La partie la plus fragile de votre corps ?
L’hémisphère gauche de mon cerveau, autrement dit la partie qui régit les émotions.

Votre truc contre le stress ?
Si vous avez des conseils à me donner... je prends. Peut-être de l’évacuer avant la somatisation : s’autoriser à rire, pleurer, crier.

L’endroit qui vous ressemble ?
Londres. Ville de la cohabitation et du mélange, où les fans de Kate et de William peuvent côtoyer les artistes incisifs et punk comme Banksy.

La phrase qui vous déstabilise ?
« Pour qui vas-tu voter à la prochaine présidentielle ? »

Qu’aimeriez-vous que l’on dise de vous ?
Rien, du moins en mon absence.



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