La Vie en jeu
Une biographie de Vladimir Maïakovski
Bengt Jangfedt
Le 18/12/2010 - Mise à jour le 18/09/2013 à 17h36
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Est-ce parce que c'était une espèce d'ogre poétique et révolutionnaire furieusement romantique que peu de biographes ont jusqu'alors osé aborder Vladimir Maïakovski ? Ayant eu la chance de rencontrer les derniers proches du futuriste bolchévique (1893-1930) et faisant d'emblée le choix (magnifique !) d'associer photos rares et écriture romanesque dans un essai monumental, le Suédois Bengt Jangfeldt, lui, n'a pas craint d'affronter celui qui inspira des années plus tard la Beat generation.
De Maïakovski, on aime à évoquer une image pittoresque : taille de géant, bouche édentée, cent cigarettes fumées chaque jour, folie du jeu, hantise des microbes, passion tumultueuse pour Lili Brik (sœur d'Elsa Triolet) et vie à trois avec le mari de cette dernière, conquêtes féminines à foison et suicide par amour (ou découragement politique ?) d'une balle en plein cœur.
On raconte moins la force créative de ce concasseur de langages, de rythmes, de sons et de sens, engagé dès l'adolescence au service d'une Révolution tous azimuts ; celle du coeur en particulier. C'est chose faite. Des espérances et rêves de toute une génération d'artistes avant et après la révolution d'Octobre, la biographie témoigne aussi avec lyrisme. On y plonge dans un univers frénétique où l'utopie semblait accessible, mais où le poète, pourtant, choisit le suicide, à 37 ans. « Et pas de cancans, exige Maïakovski dans son ultime missive. Le défunt avait cela en horreur. »
TELERAMA
De Maïakovski, on aime à évoquer une image pittoresque : taille de géant, bouche édentée, cent cigarettes fumées chaque jour, folie du jeu, hantise des microbes, passion tumultueuse pour Lili Brik (sœur d'Elsa Triolet) et vie à trois avec le mari de cette dernière, conquêtes féminines à foison et suicide par amour (ou découragement politique ?) d'une balle en plein cœur.
On raconte moins la force créative de ce concasseur de langages, de rythmes, de sons et de sens, engagé dès l'adolescence au service d'une Révolution tous azimuts ; celle du coeur en particulier. C'est chose faite. Des espérances et rêves de toute une génération d'artistes avant et après la révolution d'Octobre, la biographie témoigne aussi avec lyrisme. On y plonge dans un univers frénétique où l'utopie semblait accessible, mais où le poète, pourtant, choisit le suicide, à 37 ans. « Et pas de cancans, exige Maïakovski dans son ultime missive. Le défunt avait cela en horreur. »
TELERAMA
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