“Love”, de Gaspar Noé, le film qui a affolé la croisette
Love, de Gaspar Noé, était l'un des événements de la Croisette, ce mercredi 20 mai : projeté à minuit, annoncé comme un film d'amour en 3D avec des scènes de sexe non simulées, autant dire qu'il y avait du monde pour la séance... tellement de monde, d'ailleurs, que plusieurs dizaines de personnes n'ont pu rentrer. En attendant notre compte-rendu critique, on vous propose d'en voir un extrait et de lire le synopsys :
« Un 1er janvier au matin, le téléphone sonne. Murphy, 25 ans, se réveille entouré de sa jeune femme et de son enfant de deux ans. Il écoute son répondeur. Sur le message, la mère d'Electra lui demande, très inquiète, s'il n'a pas eu de nouvelle de sa fille disparue depuis longtemps. Elle craint qu'il lui soit arrivé un accident grave.
Au cours d'une longue journée pluvieuse, Murphy va se retrouver seul dans son appartement à se remémorer sa plus grande histoire d'amour, deux ans avec Electra. Une passion contenant toutes sortes de promesses, de jeux, d'excès et d'erreurs... »
Au cours d'une longue journée pluvieuse, Murphy va se retrouver seul dans son appartement à se remémorer sa plus grande histoire d'amour, deux ans avec Electra. Une passion contenant toutes sortes de promesses, de jeux, d'excès et d'erreurs... »
Dans une interview au site de l'AFC, le directeur photo, Benoît Debie (qui avait travaillé sur Irréversible et Enter the void), explique ses choix pour le tournage de Love, et notamment celui de la 3D : « Il n'y avait pas de caméra mobile, seulement des plans fixes. Après que j'ai fini de tourner le film de Wim Wenders, Every Thing Will Be Fine, j'ai suggéré à Gaspar Noé que nous tournions en 3D. Mais il avait peur que ce soir trop cher et trop contraignant. Il a fait quelques recherches, on a fait quelques testes ensemble, et il a finlament dit oui à la 3D. C'est un film très sobre, et très différent de tout ce que nous avons fait dans le passé. Les plans fixes, les corps qui occupent l'espace comme dans une photographie, et la 3D se combinent pour donner l'impression d'une peinture en relief. C'est à couper le souffle. »
Screen explique ce matin que le caractère explicite de nombreuses scènes de sexe de Love n'ont pas refroidi les acheteurs internationaux. Bien au contraire, puisque Wild Bunch, le producteur, l'a déjà vendu à plus de 36 pays, dont les Etats-Unis, dont le distributeur promet de ne rien censurer. En France, le film sortira le 15 juillet.
Les premières critiques :
Indiewire : « Terminé hâtivement pour arriver à temps pour Cannes, Loveapparaît comme le contour fragmenté d'un film plus intéressant. Car celui qu'on voit là manque de substance à la fois sur le plan de l'histoire et de l'image. »
Variety : « Noé a voulu faire un film sur une relation qui serait honnête sur la sexualité humaine, et bien que la 3D envoie pas mal de secousses au visage du public, ce serait déloyal de prétendre que d'autres réalisateurs n'ont pas déjà fait ça, avec un résultat plus révélateur. Tout de même, il faut reconnaître à Noé qu'il n'a aucun tabou, et qu'il a mis beaucoup de lui-même dans le film. »
The Hollywood Reporter : « L'histoire, pour les critères habituels de Noé, est assez innoffensive, à peine choquante, surtout si on compare à Enter the void. Ce qui peut être assez suprenant pour un film qui présente un gros plan de pénis éjaculant en 3D en direction du public. »
TELERAMA
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