Monica Bellucci et Léa Seydoux |
Spectre : les James Bond girls vont toujours par deux
Par François Menia et Olivier Delcroix
Publié le 08/12/2014 à 19:42
L'annonce du casting de la 24e aventure de 007 a permis de découvrir que Monica Bellucci et Léa Seydoux vont incarner les charmantes partenaires de l'espion britannique.
La blonde et la brune. Depuis la naissance en 1962 de James Bond au cinéma avec James Bond contre Docteur No, cette tradition de la double Bond Girl perdure dans chacune des aventures cinématographique de l'agent 007. À l'époque, la blondissime Ursula Andress apparaissait nimbée de goutelettes d'eau vêtue d'un simple bikini blanc et surgissant hors des flots telle la Vénus de Boticelli. Auparavant Sean Connery s'était entiché de la brune Sylvia Trench, incarnée par Eunice Gayson.
Depuis lors, un duel sous cape entre Bond Girls s'est instauré au fil des années, que Monica Bellucci et Léa Seydoux ne font que prolonger dans Spectre, le prochain Bond réalisé par Sam Mendes.dont la sortie est prévue fin 2015.
Si Skyfall (2012) avait traité en mode mineur ce tandem feutré des beautés faisant face au beau James, en revanche, Quantum of Solace (2011) s'y est employé pleinement. Gemma Arterton et Olga Kurylenko sont là pour le prouver. L'une est vengeresse, tandis que l'autre finira étouffée recouverte de pétrole, un peu comme dans Goldfinger. Autre affrontement à fleuret moucheté entre beautés fatales, celui de Casino Royale (2006) qui voit Caterina Murino et Eva Green séduire à tour de rôle un 007 en quête de reconnaissance internationale (c'est la première fois que Daniel Craig enfile le smocking de l'agent secret).
Quatre ans avant, dans Meurs un autre jour (2002), c'est Pierce Brosnan qui ne savait plus à quel saint se vouer entre Rosamund Pike et Hally Berry. C'est d'ailleurs durant l'ère Brosnan que furent le plus systématisé le principe des paires de James Bond girls plus ou moins antagonistes: qu'il s'agisse de Sophie Marceau et Denise Richards dans Le Monde ne suffit pas (1999), de Teri Hatcheret Michelle Yeoh dans Demain ne meurt jamais (1997) ou bien sûr de Famke Janssen et Izabella Scorupco dans GoldenEye (1995) .
Subtile parodie du style bondien
En 1989 dans Permis de tuer, l'éphémère Timothy Dalton aura lui aussi eu affaire à deux naïades blondes et brunes, Carey Lowell et Talisa Soto.
Le plus bel exemple -et le plus parfait équilibre- entre Bond girls blondes et brunes l'une gentille et l'autre méchante se trouve probablement dans Jamais plus jamais (1983) d'Irvin Kershner. Ce James Bond pirate avec le grand Sean Connery mettait en scène la blonde et douce Kim Basinger face à la venimeuse et tantatrice brune Barbara Carrera.
Kershner frôlait la caricature sans jamais tomber dedans, tout en restant dans une subtile parodie du style bondien, faisant évidemment référence au modèle du genre, et notamment Goldfinger(1964), triomphal volet de 007 où toute la démesure du mythe se mettait en place, y compris ce tandem de séductrices, alors incarnées par Shirley Eaton et Honor Blackman... Monica Bellucci et Léa Seydoux seront-elles à la hauteur de leur illustres consœurs? Réponse fin 2015.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire