vendredi 28 novembre 2014

mercredi 26 novembre 2014

Chiloé / La Patagonie vue du large

PONT DES AMES INCARNE UNE VIEILLE CROYANCE DES INDIENS MAPUCHE. PHOTO LAURENT FABRE

CHILOÉ

LA PATAGONIE VUE DU LARGE


Grande comme la Corse et flottant tout au nord de la Patagonie, Chiloé ­représente un monde à part au Chili. Sur cette île côtière isolée commence ou se termine la Panaméricaine, seule route asphaltée de l'île. Tout le reste n'est que pistes en terre qui jouent à saute-mouton sur le dos des collines. Chiloé a deux visages: sauvage côté océan Pacifique, où sa forêt primaire quasi tropicale rencontre la mer ­déchaînée ; bucolique face au continent, où les prairies et les bocages épousent sa côte découpée de fjords et d'îles.

LA PÉNINSULE PRÉSERVÉE DE RILÀN. PHOTO LAURENT FABRE

L'île a deux visages: sauvage côté océan, bucolique et pastorale face au continent. Là prairies, fermes et hameaux dégringolent vers une côte constellée d''îles.
L'île a gardé une identité forte, née de son isolement et du métissage entre les indigènes et les Espagnols. Cette culture unique se lit dans son architecture et ses mythes. Evangélisés par les Jésuites, puis par les Franciscains, les indigènes ont construit, selon leurs techniques ­issues de la construction navale, de ­remarquables églises en bois. Seize d'entre elles sont aujourd'hui inscrites au patrimoine de l'humanité. Que ce soit l'église de Castro, la capitale, aux flèches néogothiques peintes en jaune soleil, rose et aubergine, ou dans la ravissante église bleue et blanche du village de ­pêcheurs de Tenaún, l'intérieur évoque la cale d'un navire retourné. Au-delà du catholicisme, la colonisation a conduit à un véritable syncrétisme entre mythologie indienne et sorcellerie européenne. Gnomes, sorciers, bateaux fantôme et sirènes: toute une cosmogonie explique la naissance et la vie des îles, les tentations et les interdits. Ainsi se ­presse-t-on de faire baptiser les fils aînés si l'on ne veut pas qu'ils soient transformés en Invunche, monstrueux garde de la grotte des Sorciers.

LA MOUETTE RIEUSE. PHOTO LAURENT FABRE

De fait, il suffit de marcher dans la forêt luxuriante pour que l'imagination s'enflamme. L'une des plus belles balades de l'île, à faire accompagné d'un guide, mène à la pointe Pirulil qui s'avance dans l'océan Pacifique. Selon la légende, c'est au bout de cette pointe que les âmes des morts attendent le navire qui les ­mènera vers l'au-delà. Après avoir longé les rouleaux d'écume et marché dans la forêt primaire entre bambous échevelés et canelos, les arbres sacrés des Mapuches, on débouche soudain sur les prairies sacrées qui surplombent les flots. L'on avance subjugué par la puissance et la poésie du paysage où les rugissements des lions de mer se mêlent aux cris de l'océan. Là, au creux de ce paysage grandiose, le pont des Ames, tout en bois incarne la légende. Une ­véritable invitation à méditer face à ­l'immensité de l'océan.

LA PÊCHE ET L'ARTISANAT. PHOTO LAURENT FABRE

Dans un Chili en pleine croissance, l'île se développe: ouverture d'un aéroport, amélioration des infrastructures et surtout prise de conscience des charmes de l'île. Au bord de l'eau, les quartiers traditionnels des palafitos inspirent. Il y a de quoi: ces petites maisons en bois montées sur pilotis ressemblent, à marée haute, à des bateaux prêts à larguer les amarres. Dans le fjord de Castro, le quartier de Gamboa a ainsi le vent en poupe depuis deux ans. Y éclosent ­cafés, restaurants, boutiques d'artisanat et ­hôtels gentiment bohèmes et trendy, comme le ravissant hôtel Palafito 1326.



LES PALAFITOS DE GAMBOA. PHOTO LAURENT FABRE
Les palafitos de Gamboa, quartier qui monte à Castro, ressemblent à des bâteaux prêts à larguer les amarres.

Sur la péninsule préservée de Rilán, trois hébergements de haute qualité ont vu le jour récemment. Dans un ­environnement pastoral, les bâtiments modernes du Centro de Ocio mettent à l'honneur le talent des charpentiers de l'île avec leurs volumes audacieux. De sorte que l'hôtel, qui domine le long fjord de Castro, est entièrement tourné vers la vue, la nature et la culture de l'île. Le Refugia, quant à lui, joue dans la cour des grands du tourisme d'aventure. A l'origine du projet, un jeune ingénieur civil, ­Andres Bravari. Après avoir travaillé sur les plus gros chantiers du Chili, des mines de l'Atacama aux routes de Patagonie, il s'est installé voilà dix ans à Chiloé. La puissance des éléments, l'identité du lieu, la simplicité d'un mode de vie toujours rural l'ont convaincu que Chiloé deviendrait la prochaine destination à la mode du Chili. D'où l'idée du Refugia, refuge ultra-contemporain de 12 chambres ouvert il y a tout juste un an.



L'HÔTEL REFUGIA. PHOTO LAURENT FABRE

Un petit bijou en bois est amarré au ponton de l'hôtel: avec son salon vitré, le Williche est une invitation à naviguer dans l'archipel de Chiloé aux 36 îlots habités. Alors que les dauphins dansent à la proue du navire, l'on rejoint la minuscule Machuque: une poignée de palafitos, des fermes et deux musées qui la font ressembler à la grande Chiloé en miniature. C'est ici qu'Isabel Allende a situé son dernier roman, Le Carnet de Maya. Sur cette île où le temps s'est arrêté, une jeune Américaine à la dérive reprend goût à la vie…
L'église Saint-François de Castro entièrement bâtie en bois local.



L'ÉGLISE SAINT-FRANÇOIS DE CASTRO. PHOTO LAURENT FABRE

Chiloé est une terre d'écrivains. Parmi eux un géant, né dans le petit village de Quemchi au nord de l'île: Francisco Coloane, auteur d'aventures lyriques et épurées du Grand Sud austral. Après avoir parcouru le monde, l'écrivain explorateur David Lefèvre s'est posé à Chiloé pour une aventure intérieure. Au fond de sa cabane sont nées les Solitudes australes, une ode à la nature chilote et à la frugalité. Il confie qu'ici il a trouvé la force de la Bretagne d'il y a deux générations, avec des hommes qui vivent entre leur lopin de terre et la mer.



ÉGLISE DU VILLAGE DE PÊCHEUR DE TENAÙN. PHOTO LAURENT FABRE
Alors oui, avec ses pêcheurs en ciré, ses coquillages que l'on ramasse à marée basse, sa pluie omniprésente entrecoupée d'arc-en-ciel et de ciels purs, ses chalutiers couchés sur le sable, ses histoires de sorciers et même son beurre salé, Chiloé évoque, avec une pointe de nostalgie et beaucoup d'exotisme, la Bretagne…

mardi 25 novembre 2014

Il y a 100 ans, l'homme conquérait le pôle Sud

«NOUS SOMMES ICI POUR CÉLÉBRER UN DES EXPLOITS LES PLUS IMPRESSIONNANTS DE L'HUMANITÉ», A DÉCLARÉ LE PREMIER MINISTRE NORVÉGIEN JENS STOLTENBERG, LE DEUXIÈME CHEF DE GOUVERNEMENT DE L'HISTOIRE À SE RENDRE AU PÔLE SUD APRÈS LA NÉO-ZÉLANDAISE HELEN CLARK, QUI S'Y ÉTAIT RENDUE EN 2007.

Il y a 100 ans, 

l'homme conquérait le pôle Sud 

 Lundi 26 décembre 2011

«Nous sommes ici pour célébrer un des exploits les plus impressionnants de l’humanité», a déclaré le premier ministre norvégien Jens Stoltenberg, le deuxième chef de gouvernement de l’histoire à se rendre au pôle Sud après la Néo-Zélandaise Helen Clark, qui s’y était rendue en 2007.
«Et nous sommes ici pour souligner l’importance de ce continent glacial dans le travail visant à comprendre le réchauffement de la planète», a-t-il dit en présence de chercheurs de l’énorme base américaine Amundsen-Scott qui se trouve aujourd’hui à proximité immédiate du pôle géographique.
Quelques centaines de personnes de diverses nationalités s’étaient donné rendez-vous au pôle pour célébrer le centenaire, y compris des aventuriers norvégiens qui ont tenté de rééditer l’exploit de leur aïeul à ski.
L’EXPLORATEUR NORVÉGIEN ROALD AMUNDSEN 
Certains ont toutefois dû être récupérés en avion pour pouvoir être présents au jour J.
«Ces dernières années, le continent antarctique a changé plus rapidement qu’à n’importe quelle période de ces 800 dernières années», a souligné M. Stoltenberg.
«La perte de la glace en Antarctique pourrait avoir des effets globaux dramatiques», a-t-il ajouté.
Selon le pire scénario envisagé par les scientifiques, la fonte totale des glaces de l’Antarctique -qui nécessiterait plusieurs siècles- risquerait de provoquer une élévation d’environ 5 mètres du niveau de la mer et d’engloutir des villes côtières et de petits États îliens.
Au cours de la brève cérémonie partiellement retransmise à la télévision, M. Stoltenberg a, comme Amundsen, planté le drapeau norvégien dans la glace et dévoilé une statue de glace de l’illustre explorateur.
«Voici le bonhomme», a-t-il dit en découvrant le buste.
Ayant troqué son habituel costume cravate pour un épais anorak rouge et noir, le premier ministre a aussi parcouru à ski les derniers kilomètres du périple effectué, un siècle plus tôt, par Amundsen.
Facteur important de sa victoire, Amundsen avait emporté avec lui près d’une centaine de chiens de traîneau alors que son rival avait préféré parier sur des traîneaux motorisés et des poneys qui s’avéreront inadaptés.
Depuis 1994, la présence d’espèces allogènes est interdite sur l’île-continent -sauf l’homme- par souci de ne pas y introduire des maladies.
L’infortuné officier britannique et ses hommes n’ont pas été oubliés mercredi.
«Ils ont payé le prix ultime et leurs noms resteront à jamais inscrits dans l’histoire polaire», a dit M. Stoltenberg en saluant leur «bravoure», leur «courage» et leur «détermination à atteindre l’un des endroits les plus inhospitaliers sur Terre».
Après avoir atteint le pôle le 17 janvier 1912, un bon mois après l’expédition norvégienne, Scott et quatre coéquipiers étaient morts sur le chemin du retour, victimes du froid, de l’épuisement et de la faim.
Amundsen, qui avait déjà effectué une traversée historique du Passage du Nord-Ouest (1903-06), fera partie en 1926 de la première expédition à atteindre, avec certitude, le pôle Nord, cette fois-ci à bord d’un dirigeable.
Il périra deux ans plus tard dans l’Arctique dans l’accident d’un hydravion français parti porter secours à l’explorateur italien Umberto Nobile.

(La Presse)

dimanche 23 novembre 2014

Svetlana, l'unique fille de Staline, est morte

MME PETERS, ALORS CONNUE COMME SVETLANA ALLILUYEVA, EST ARRIVÉE AUX ÉTATS-UNIS EN AVRIL 1967. PHOTO THE NEW YORK TIMES

Svetlana, l'unique fille de Staline, est morte

jeudi 1 décembre 2011

La fille de Staline avait alors fui l'Union soviétique, un passage à l'Ouest qui l'avait par la suite obligé à changer plusieurs fois de nom. Elle se disait heureuse dans sa patrie d'adoption mais elle affirmait aussi que son père avait ruiné sa vie.

Svetlana Allilouïeva était la seule fille et le plus jeune enfant de Joseph Staline, qu'elle aimait et qui se montrait en retour très affectueux avec elle, surtout pendant ses jeunes années. Sa mère, Nadejda Allilouïeva, la seconde épouse de Staline, est morte lorsque sa fille n'avait que six ans. Les historiens pensent aujourd'hui qu'il s'agissait d'un suicide.


SVETLANA STALINA NÉE, LA FILLE DE STALINE A CHANGÉ SON NOM DEUX FOIS ET A VÉCU DANS PLUSIEURS PAYS APRÈS SA DÉFECTION CÉLÈBRE
A 16 ans, Svetlana a une liaison amoureuse avec un comédien âgé de 40 ans. Staline y met fin en envoyant le fiancé de sa fille au goulag. Svetlana se marie deux fois en Russie, elle a un fils d'un premier mariage, une fille du deuxième. A la mort de Staline, en 1953, Svetlana abandonne le nom de son père, elle garde celui de sa mère, Allilouïeva. Elle a une liaison avec un membre du Parti communiste indien.



LAVRENTI BERIA AVEC STALINE (AU  FOND) ET LA JEUNE SVETLANA ALLILOUÏEVA.

A la mort de celui-ci, coup de tonnerre, elle quitte la Russie via l'Inde, et demande à l'ambassade américaine de New Delhi l'asile politique aux Etats-Unis. En plein guerre froide, sa défection fait sensation. Installée aux Etats-Unis, Svetlana y épouse un architecte, devient Lana Peters et écrit deux livres autobiographiques, dans lesquels elle dresse un sombre portrait de son père. Ces livres se vendent bien et lui rapportent plus d'un million de dollars mais, trente ans plus tard, elle meurt dans le Wisconsin sans argent et dans l'anonymat.

samedi 22 novembre 2014

Aleah Chapin / Femmes

Aleah Chapin
Photo by Maria Teicher
FEMMES
Aleah Chapin

Born in 1986, Aleah Chapin grew up on an island north of Seattle. She received her BFA from Cornish College of the Arts in 2009 and her MFA from the New York Academy of Art in 2012, followed by a Postgraduate Fellowship. Aleah attended a residency at the Leipzig International Art Programme in Germany and in the fall of 2013 she was a Fellow at the MacDowell Colony in New Hampshire. She has been the recipient of several awards including the Posey Foundation Scholarship and the Elizabeth Greenshields Foundation Grant. In 2012, Aleah won first place in the BP Portrait Award Exhibition at the National Portrait Gallery in London. She has exhibited her work in the US, the Netherlands, Germany and the UK. 
Although Aleah lives and paints in Brooklyn, New York, the people and place of her home in the Pacific Northwest are vital to her work.


Lucy and Laszlo 1, 2014

Lucy and Laszlo 2, 2014

And We Were Birds

Auntie, 2011

Emily, 2011

Flay

Gwen, 2014

Hannah, 2013

Interfold, 2012
  
Laugh, 2011

Lucy, 2014

Maybe we're not so different


Momo, 2011

Mully, 2011

Our Minds As We Lose

The air was full

The Tempest

The Three Graces

We Given Dragonflies

Zephyr, 2014

Shanti and Heather, 2012

Molly, 2014

Step, 2012

Jumanji and Gwen



And I gathered their feathers, 2014

It was the sound of their feet