mercredi 30 octobre 2019

Paolo Giordano / Dévorer le ciel

Paolo Giordano

Dévorer le ciel


Dix ans après La Solitude des nombres premiers, un adieu à la jeunesse, un bouleversant roman d’amour et d’amitié.
Chaque été, Teresa passe ses vacances chez sa grand-mère, dans les Pouilles. Une nuit, elle voit par la fenêtre de sa chambre trois garçons se baigner nus dans la piscine de la villa. Ils s’appellent Nicola, Bern et Tommaso, ce sont « ceux de la ferme » d’à côté, jeunes, purs et vibrants de désirs.
Teresa l’ignore encore, mais cette rencontre va faire basculer sa vie en l’unissant à ces trois « frères » pour les vingt années à venir, entre amours et rivalités, aspirations et désillusions. Fascinée par Bern, personnage emblématique et tourmenté, viscéralement attaché à la terre somptueuse où il a grandi, elle n’hésitera pas, malgré l’opposition de sa famille, à épouser ses idéaux au sein d’une communauté fondée sur le respect de la nature et le refus du monde matérialiste, à l’image de la génération des années quatre-vingt-dix, tiraillée entre le besoin de transgression et la soif d’appartenance, mais entièrement tendue vers l’avenir, avide de tout, y compris du ciel.
Né en 1982 à Turin, Paolo Giordano est docteur en physique théorique. À l’âge de 26 ans, avec son premier roman, La Solitude des nombres premiers, il est le plus jeune auteur à obtenir le prestigieux prix Strega : deux millions d'exemplaires vendus, une trentaine de traductions dans le monde. Il confirme ensuite son talent dans Le Corps humain et Les Humeurs insolubles.
Nathalie Bauer a publié plusieurs romans et traduit plus de cent ouvrages italiens, dont des œuvres de Mario Soldati, Primo Levi, Natalia Ginzburg, Marcello Fois et Michela Murgia.
« Paolo Giordano possède une écriture attentive et sensible qui va au cœur des choses sans craindre de décrire un sentiment aussi universel que l’amour et qui fait de Dévorer le ciel un livre extraordinaire. »
Huffington Post
« Un écrivain qui n’a pas peur de partir à la recherche de l’absolu. Et qui nous pousse à regarder au-delà des apparences. »
Io Donna
« Une suite à la hauteur de La Solitude des nombres premiers. Giordano parvient à créer un groupe de personnages complexes qui marqueront profondément le lecteur. »
Trouw
« Une réflexion captivante sur les rêves utopiques. »
Frankfurter Allgemeine Zeitung




mardi 29 octobre 2019

Les Pouilles de Paolo Giordano / Secte, sexe and sun




Les Pouilles de Paolo Giordano : secte, sexe and sun

Trois garçons, une fille, beaucoup de possibilités. Avec « Dévorer le ciel », Paolo Giordano signe un roman incandescent au cœur des Pouilles.


Par Sophie Pujas
Publié le 28/10/2019 à 11:40 | Le Point.fr

Il avait déboulé sur la scène littéraire à grand fracas, et une aura de petit génie. C'était en 2008, et Paolo Giordano, 26 ans et docteur en physique, venait de signer La Solitude des nombres premiers. Un roman singulier, poétique et doux autour de deux êtres blessés, incapables de communiquer avec le monde, qui mettent des années à se frôler et se chercher. Vendu à deux millions d'exemplaires en Italie, traduit en une trentaine de langues, il obtient le prix Strega (l'équivalent du Goncourt italien), qui n'était jamais allé à un auteur aussi jeune. « Cela m'a obligé à modifier l'image très définitive que je m'étais faite de moi-même, raconte-t-il aujourd'hui non sans nostalgie. J'étais persuadé que je vivrais une vie de chercheur, très monacale. Mais je me suis consacré à l'écriture, et j'ai dû beaucoup parler, moi qui étais très timide… »
Toutes nos vies sont un peu des paradis perdus
close
volume_off
Paolo Giordano © Photo: Daniel Mordzinski
Une décennie plus tard, Dévorer le ciel, son quatrième roman, confirme avec éclat tous les espoirs qui avaient été placés en lui. Teresa, la narratrice, passe l'été chez sa grand-mère, dans les Pouilles. Dans la maison d'à côté vit une tribu hétéroclite : Cesare, sa femme, et les trois jeunes garçons qu'ils élèvent (dont l'un seulement est leur fils biologique). Dans une ambiance presque sectaire : Cesare s'est bricolé une religion, mêlant christianisme austère, proximité avec la nature, et foi en la réincarnation de tout être. Dans le somptueux décor des Pouilles, les enfants grandissent dans un mélange explosif de culpabilité et de désir d'exploration. « Toutes nos vies sont un peu des paradis perdus, celui de l'enfance », estime Giordano.
Entre Teresa et les garçons, la fascination s'installe. Au sein du quatuor, se nouent des liens mi-fraternels, mi-amoureux, qui se redessinent au fil des étés et des deux décennies qui suivent, entre séduction, trahisons, voire tragédie. Paolo explore la façon dont les brûlures et les passions de l'extrême jeunesse forgent un destin. « L'adolescence ne se termine jamais ! analyse-t-il. Pour moi, ce n'est pas seulement un âge de la vie, c'est aussi cette énergie qui te permet de vivre les choses pour la première fois, ce mélange de pureté, d'inconscience et de désir. » Il se glisse avec grâce dans la voix de sa jeune héroïne, et raconte l'éveil des sens avec une grande délicatesse – jusque dans une scène de sexe à plusieurs.
Comment une idée lumineuse devient-elle fanatisme, et violence ?
Enfants de leur temps, ses personnages se débattent avec un monde où ils peinent à trouver leur place. « Les jeunes se sentent inutiles aujourd'hui, et c'est un crime. Le roman parle de cette difficulté à laisser une empreinte sur le monde à cet âge. » Chacun va se chercher un idéal à sa mesure. Puisque les grandes utopies sont mortes, ne reste alors qu'à se chercher de nouvelles causes. « On a perdu l'espoir de changer le monde entier, on essaie de faire la différence dans un lieu plus réduit. » Dont les Pouilles, riches de ses oliviers centenaires, qui deviennent dans le roman le lieu de revendications écologistes. Mais tout combat, même le plus noble, peut virer du côté obscur. « Je n'ai jamais beaucoup cru aux utopies mais elles me fascinent, comme me fascinent tous ceux qui sont animés par de grandes idées de pureté, d'ordre, raconte Giordano… Comment une idée lumineuse devient-elle fanatisme, et violence ? » Pas de paradis perdu sans violence de la chute.

jeudi 24 octobre 2019

Anita Ekberg / La dolce vita


Anita Ekberg
LA DOLCE VITA






Marcello Mastroianni, Anita Ekberg y Federico Fellini




Marcello Mastroianni y Anita Ekberg