dimanche 31 décembre 2017

L’Epiphanie / La grande fête boulangère annuelle

La galette des rois


L’Epiphanie

La grande fête boulangère annuelle



NIMA HEMMAT-AZAD
20 DÉCEMBRE 2017

Chaque année, le 6 janvier est le jour où l’on célèbre l’épiphanie, soit le 12em jour après la venue au monde du Messi Jésus, le jour où il reçoit la visite des trois rois mages tel qu’il est écrit dans le Nouveau Testament. Cependant, au-delà de ce fait historique appartenant au christianisme, c’est un phénomène étrange que nous pouvons observer à travers la France, l’Espagne, le Portugal ou bien même au Mexique, en Argentine, en Colombie et de nombreux autres pays. En effet, peu importe son orientation religieuse, nous avons pour habitude de se précipiter dans notre boulangerie pour acheter la galette des rois ou bien le pain des rois selon votre pays.
En France l’épiphanie se célébré avec la galette des rois, qui est l’assemblage de deux pâtes feuilletés entre elles et une crémé dit « frangipane » (mélange d’une crème d’amendes et d’une crème pâtissières). Dans le sud de la France, en Espagne, au Portugal ainsi que dans les pays latins, le pain des rois est une brioche façonné sous forme de couronne avec des fruits confits apparent. Ces deux derniers ont un point commun : ils contiennent chacun une fève et celui qui la retrouve dans son palet durant la dégustation est nommé « le roi du jour ».
Roscón de reyes

Mais savons-nous l’origine de cette coutume ? D’où vient cette corrélation entre un événement fort de symbole religieux et la boulangerie ? Comment s’est mondialisé coutume local dans de nombreux pays ? Comment les boulangers se préparent à cet événement chaque année ?
Tout d’abord, l’emploi de la fève remonte, comme beaucoup de coutume latine, a l’antiquité Grec, qui les utilisait pour l’élection de leur magistrat. Les Romains se servant du même moyen pour élire le maître des Saturnales. Les Saturnales est une fête romaine qui se célébraient jadis entre la fin du mois de décembre et le début du mois de janvier. Les Romains désignaient un esclave comme « roi d’un jour ».

La Rosca de Reyes


En d’autres mots, il s’agit d’une fête d’inversion des rôles ou l’esclave peut devenir « roi » pendant une journée. Il s’agissait plutôt de vivre comme un roi qu’exercer le pouvoir.
Les Romains utilisaient la fève dans un pain sucré en forme ronde (galettes sucrées) fourrée de figues, de dattes et de miel, diviser en parts égales entre les maîtres et les esclaves comme pour tirer au sort le « Saturnalicius princeps » le Prince des Saturnales. Le but était de déjouer le mauvais sort de Saturne, un titan de la mythologie romaine. Egalement il s’agissait de fêter l'augmentation de la durée du soleil après le solstice d'hiver.

Pain d'epices

Suite à la domination Chrétienne sur les différentes croyances gréco-romaines antiques, la fête des saturnales a disparu pour laisser place à la célébration de la visite des rois mages à l’enfant Jésus.
L’Évangile arménien de l'Enfance donne les noms de Balthazar, Melkon et Gathaspa aux rois mages tels que nous les nommons actuellement (plusieurs ouvrages syriaques racontent qu’ils s’agissaient de 12 mages Perses accompagnées de 3 000 cavaliers et 5 000 fantassins envoyés par le roi Pîr-Sahbour)
Chacun de ses trois rois offrirent un présent à l’enfant Jésus : l'or qui évoque la royauté de Jésus, l'encens qui évoque sa divinité et la myrrhe, un parfum qui servait à embaumer les morts dans l'Antiquité.

Préparation de croissants

Au XIV siècle, le Pape pris résidence à Avignon, dans le sud de la France laissant Rome sans Pape pendant près de 80 ans. Il s’agit de la « Papauté d’Avignon » qu’a eu lieu au couvent « des dominicains ». Ce Pape est de nature très gourmand et décide de célébrer l’épiphanie à l’aide d’un produit boulanger, la brioche, selon la tradition des Saturnales. C’est là que le premier tirage au sort moderne des rois a eu lieu. La différence entre une galette de pain est une brioche réside dans l’incorporation d’une matière grasse tel que le beurre dans ce dernier.
La Provence était et est toujours la terre des fruits confits. C’est pour cela que cette brioche, parfumé à la fleur d’oranger, est riche en ces fruits confits. Nous les retrouvons dans les gâteaux des rois actuels, représentant les joyaux de la couronne.
C’est alors que le gâteau des rois pris son essor dans toute la région sous le nom de « Torteill », puis en Espagne « Roscón » au Portugal « Bolo rei ». En Grèce, cette brioche se dénomme « Vassilopita » et « Pitka » en Bulgarie.

Crémé frangipane

Suite à l’invasion des Conquistadors Espagnoles au Nouveau Monde, le Mexique fêtent l’épiphanie sous la forme de « Rosca ». Tout le Mexique prend le temps de célébrer cette tradition durant toute la semaine du 6 janvier en s’invitant à tour de rôle pour déguster cette fameuse brioche aux fruits confits.
Aujourd’hui, chaque année lors de l’Epiphanie, aux Etats Unis d’Amérique, plus particulièrement à la Nouvelle Orléans, les boulangers se dépêchent pour préparer le « King Cake ». Cette tradition a était importer par les Français qui ont immigrés dans cette terre jadis française. Egalement, les Québécois font la queue chez leurs boulangers pour pouvoir se procurer la « galette des rois » faite avec la pâte feuillette. La pâte feuilleté est obtenue à l’aide d’une technique boulangère, dit « le tourage » qui consiste à incorporer à une pâte une matière grasse solide (beurre ou margarine) et de créer de couches successives de pâte et de beurre. Cette technique a plusieurs origines mais la version actuelle a été perfectionnée par Antonim Carême au XIX siècle.
Aujourd’hui, la galette des rois faites avec de la pâte feuillette a pour avantage de pouvoir se congeler sans affecter la qualité gustatif du produits. Pour pouvoir répondre à la demande, les artisans ainsi que les industrielles, préparent à l’avance les galettes, pour certains dès le mois de septembre, afin d’être prêt à proposer assez de galettes dès le lendemain de Noël. Si vous souhaitez vouloir préparer à la maison pour vous-même et vous inviter les gâteaux des rois, vous pouvez vous référer à ma recette revisitée dans mon dernier livre « Le Pain fait son Show » aux éditions Artémis.
Je propose une couronne tressé avec trois produits boulangers utiliser aux quotidiens : le sucre, l’amende et le chocolat pour représenter les trois offrandes des rois mages.
Nima Hemmat-Azad
• CHEF Boulanger et Pâtissier • Auteur du livre culinaire « Le pain fait son Show » aux éditions Artémis et vainqueur de l’Award « Best in the World 2017 » de la compétition « Gourmet Cook Book Award » en 2017. Livre traduit en allemand au édition « Book4Sucees » sous le nom de « Bühne frei für Brot » • Expert en développement de concept boulanger et en recherche de nouvelle recette de pain • Ancien CHEF Executif de l’hôtel DESIGN HOTEL JOSEF et l’Hôtel Maximilien à Prague. • Ancien Directeur Général de l’établissement « BAGUETTE JEANETTE » à Frankfort • Nationalité : Français et Iranien. • Diplômé de l’école de boulangerie et de pâtisserie de Paris du CAP Boulanger ainsi que du CAP Pâtissier • Diplômé de l’école « IFAM Business School » d’un Bachelor of Business Administration en Marketing • 35 ans • Parle couramment le français, le farsi, l’anglais et l’espagnol et un moyennement l’allemand. • Passionné du pain ainsi que l’histoire des pains.







samedi 30 décembre 2017

La beauté sauvera le monde / Rencontre avec Eric Ghysels

Photo d'une semence tirée de l'ouvrage 'Graines' de Paul Starosta

La beauté sauvera le monde

Rencontre avec Eric Ghysels

27 DÉCEMBRE 2017, 
VALERIA CALDELLI

Beauty will save the world / A meeting with Eric Ghysels

Dès qu’il entra dans le bâtiment de la Piazza Caiazzo à Milan, Eric Ghysels fut ébloui par les escaliers qui s’enroulaient dans l'espace, par l'harmonie de leurs volumes et leur juste dosage de métal et de marbre, autant de caractéristiques d’un style Art nouveau sans fioritures, presque austère. Il eut le coup de foudre, et avant même d'entrer dans l'ascenseur qui allait l'emmener visiter l'appartement à louer au 5e étage, il se tourna vers l'agent immobilier et dit : « Je prends. »
Sept ans plus tard, cet escalier – avec beaucoup d'autres – va faire l'objet d'un livre de photographies qui met en lumière la beauté fascinante de cet élément architectural, trait d’union entre le ciel et la terre. Depuis 2010, l'appartement abrite le siège de 5 Continents Editions, une maison d’édition qui se consacre à la beauté et dont Eric Ghysels est l’unique grand prêtre. Sa mission – plutôt que sa profession – va à contre-courant : « J'ai de la chance, explique-t-il : ma passion est mon travail. Encore une fois, il faut être fou pour être éditeur, et je le suis. Disons que si on me propose de faire un livre sur les innombrables formes de pâtes, je suis capable d’accepter ! Tout ce qu'il faut, c'est cet élément de surprise qui stimule mon enthousiasme ; alors, je suis prêt à tout donner. »
Certes, si 5 Continents est le numéro un mondial de l'édition pour l'art non européen, et si son catalogue, qui s'étend du Moyen Âge à nos jours, constitue une référence pour des musées comme le MoMA à New York, le Louvre et le musée d'Orsay à Paris, la maison publie également des ouvrages en rapport moins avec les arts qu'avec l'art de la nature et ce que les hommes en ont fait. C’est le cas des escaliers « magiques » photographiés par Luciano Romano et commentés par Michel Serres dans Le Regard oblique, ou de la fantastique série de graines, de fleurs et de légumes – de toutes ces choses d'où naît la vie –, explorées par l'objectif de Paul Starosta dans Graines et reproduites et agrandies sur fond noir. Stupéfiant !

Eric Ghysels

Le dernier en date, Arctique, est le fruit à six années d'expéditions hivernales dans des lieux allant de la Scandinavie aux îles les plus reculées du Canada, racontées par les photographies et les carnets de voyage de Vincent Munier. Le livre dévoile le monde qui se cache dans la blancheur éblouissante de la neige et présente ses habitants : ours polaires, renards, loups, hiboux et bœufs musqués. « La nature est la plus belle forme d'art et ma principale source d'inspiration. Maintenant, je fais un livre sur les œufs. Oui, les œufs ! Ils sont si parfaits qu'ils m’émeuvent. Vous verrez. »
Parfaits aussi sont les livres publiés par 5 Continents. Tout – textes, titres, illustrations – doit disposer de l'espace nécessaire pour garantir l’harmonie de l’ensemble. Eric est comme un chef cuisinier qui mesure les ingrédients ; il le fait au milligramme ou au millimètre près, et il suit la création de ses livres au quotidien, page par page. Dieu nous préserve de la moindre erreur ! Sinon, pour lui, « le livre est mort ». Le sens de l’harmonie des proportions et de l'espace, il l’a hérité de son père Jean-Pierre, qui était sculpteur ; il fait désormais partie de ses gènes.
Alors que nous parlons dans son bureau au 5e étage au-dessus des toits d'un Milan inondé de soleil, il me montre un exemple de cette perfection : Rivage, une sculpture en bronze patiné réalisée par son père en 1984, où les rondeurs et les angles se fondent en un rythme esthétique presque musical. Rivage se dresse seul sur son socle, mais, dans la pièce, d'autres objets parlent de la vie d'Eric Ghysels et de sa famille très particulière. Un bouclier du nord du Soudan est accroché au mur et des vestiges d'autres mondes apparaissent sur la longue table de réunion en verre : un collier touareg en cuir, une fourchette en bois japonaise du XIXe siècle et d'étranges « formes » pour fabriquer des chaussettes au Japon. Ce sont autant de souvenirs de voyages dans des contrées lointaines, la confirmation d'une curiosité insatiable qui l’a incité à collectionner des objets de civilisations et de cultures très diverses.
Tout commence par un prix que Jean-Pierre Ghysels remporte à Paris pour ses sculptures. Avec l'argent qu'il reçoit, il achète une 2-CV et part pour l’Inde, jusqu'aux temples de Khajuraho, où il est rejoint par Colette, la future mère d'Eric, une ethnographe passionnée. Ils sont les premiers Occidentaux à visiter le Népal, où ils se marient à Katmandou le 27 décembre 1959. Et ce n'est que le début d'une longue série de voyages aux quatre coins du monde, dans lesquels ils entraînent leurs enfants. Eric n'a jamais cessé d'explorer le monde : en voiture, en train ou en avion, il est constamment à la recherche de sources d’émerveillement, cet émerveillement d’où naissent ses livres. « À vrai dire, je suis un humaniste plus qu'un éditeur en ce sens que j'aime profondément l’être humain et tout ce qui émane de lui, comme la musique, l'architecture, l'art, la culture en général. J'aime découvrir des choses bien faites et j’ai plaisir à transmettre ces découvertes. J'aime la beauté ; c'est une forme de patrimoine, le seul peut-être qui sauvera le monde. »
Ces mots peuvent sembler incompréhensibles à l'ère des biens jetables, et c'est en réponse au concept d’objets « à usage unique » que Ghysels a lancé le projet TailorMade, série de publications raffinées faites pour durer éternellement. Le premier volume était consacré aux Danseuses de la villa du Papyri, cinq extraordinaires statues de bronze découvertes sous les cendres du Vésuve à Herculanum. Dans un élégant coffret, les photographies de ces fascinantes jeunes femmes par Luigi Spina et le récit de l'archéologue Stefano De Caro guident le lecteur dans une découverte des origines de la beauté. Dans une édition limitée à 300 exemplaires de 192 pages, chaque volume coûte 950 euros. C'est un projet fondé sur la prémisse « less is more ». « Je n'ai pas un sou mais je ne veux pas de financement. Les banques ne cessent de me proposer de l'argent, mais je n’en veux pas. Sinon, je perdrais ma liberté. Quel est le but d'un financier ? Faire du profit, bien sûr. Pour moi, mes plus grands gains commencent par des pertes. J'ai certainement subi des pertes au début avec l'art africain, mais je suis devenu l'un des plus importants éditeurs dans ce domaine et les bénéfices ont naturellement suivi. Je dirige cette entreprise en bon père de famille et ce sont des êtres humains qui la financent : les artistes, les auteurs, les directeurs de musées et les collaborateurs. »
Eric Ghysels a 55 ans et 5 Continents Editions en a presque 16. Il a créé la maison en 2002 après avoir travaillé chez Franco Maria Ricci puis Skira. Né en Belgique, il y a vécu jusqu'à ce qu'il s’installe à Milan pour vivre avec Roberta, mais 25 % de son sang est arménien par sa mère. Bien qu’il ait beaucoup voyagé, il n'est jamais allé en Arménie, même s'il se sent plus oriental qu'occidental, tant par son apparence que par sa personnalité. « J’ai le sang chaud et suis très sensible, ce qui signifie que je m'inquiète facilement et que je deviens irritable », dit-il. Depuis son plus jeune âge, il a peur des ténèbres et des aigles, mais ce qui le terrorise, c'est la mort. « C'est comme un train, explique-t-il. Ça démarre lentement, mais ça accélère de façon exponentielle. »
Il aime les défis. Ils font ressortir ce qu’il a de meilleur en lui. Il ne se plaint pas des difficultés de la vie parce qu'il a le sentiment qu'elles l'ont aidé à mûrir. En revanche, il n'aime pas les compromis et essaie de les éviter, même s'il faut parfois les accepter. « Tant que ce ne sont pas des compromis sur l'éthique. Cela, je ne l'accepterai pas : les gens sont soit honnêtes soit malhonnêtes, et je ne veux pas avoir à faire avec les seconds. » L'équipe qui travaille avec lui est entièrement italienne. Il l’a choisie pour ses compétences mais aussi pour son éthique. « Pas de CV : juste une poignée de main, un regard et une posture droite. C'est ma méthode. »
Il a l’impression d’être un chef d'orchestre tandis que ses collaborateurs jouent de différents instruments. Il faut plus d'une vingtaine de personnes pour faire un livre et lui, le maestro au milieu de ses artistes, doit les diriger. Mais être éditeur, c'est un peu comme être père, car le livre est une chose vivante : une fois créé, il faut s’en occuper comme d’un enfant et l'aider à grandir. Eric a deux enfants, Giorgia et Matteo ; et en quelque sorte il donne naissance chaque année à une trentaine de livres en italien, français et anglais, mais aussi en russe et en chinois, en japonais ou en allemand. Il a lancé une série moins chère, distribuée dans le monde entier, qui vise à sensibiliser les jeunes à leur patrimoine artistique et à les étonner, de la même manière que lui-même est étonné. Au fond, il y a une part d’enfant chez Eric Ghysels. Il le sait parce qu'il a des rêves d’enfant. Il rêve d’organiser une exposition au Grand Palais à Paris avec des dessins d'enfants et de pouvoir dire qu'ils sont le fruit encore vert de jeunes artistes, comme ont pu l’être Picasso ou Cézanne. Il rêve alors de réunir tous les journalistes et de leur dire : « Mesdames et Messieurs, je suis un imposteur. Ces dessins ont été réalisés par des enfants du monde entier, et non par de grands artistes. » En attendant, il prépare une série unique destinée aux enfants : des livres non pas écrits par des adultes pour des enfants, mais par des enfants pour des adultes. Attention, sur la Piazza Caiazzo de Milan, un « sixième continent » va bientôt voir le jour.



jeudi 28 décembre 2017

Yoga et Méditation / Rencontre avec Stoma Parker

Yoga et Méditation

Rencontre avec Stoma Parker

17 JUIN 2017, 
ANTONELLA BENANZATO


Yoga and meditation / Interview with Stoma Parker


Le Yoga est une discipline combinant le corps et l’esprit (autrement dit « prana » en sanskrit). Cette union se produit par le biais d’une séries de positions, appelées « asana », commençant par les plus simples et allant vers les plus complexes suivant l’exercice et la constance employés au quotidien. La méditation nécessite de pratique constante et que le yoga, unie la conscience de chaque mouvement accompli, même le plus anodin. Nul geste n’est anodin pour le yoga, au contraire. Chaque instant est vécu avec plénitude d’esprit, et aujourd’hui, ceci est devenu une discipline très répandue appelée « mindfullness », discipline qui plonge ses racines dans le bouddhisme.
Bien que le yoga soit devenu, surtout dans l’idée occidentale, une méthode pour garder forme physique, flexibilité et surtout santé, en réalité le but de cette ancienne discipline est celui d’unir corps et esprit à une dimension spirituelle très profonde, en évitant de disperser le présent dans un passage du passé au futur, sans solution de continuité, tandis que, tout ce dont nous disposons n’est autre que le présent.
La rencontre avec Stephen Anthony Parker à l’Himalayan Center de Padoue, est l’occasion de connaître de près yoga et méditation, qui représentent l’essence même de chaque tradition indouiste, bouddhiste et zen. Stoma Parker, disciple de Swami Veda Bharati, enseigne méditation, philosophie et psychologie du yoga au Meditation Center de Minneapolis (USA). Professeur de référence de l’école internationale de formation (HYT-TTP), Stoma apporte dans plusieurs pays du monde entier, la tradition himalayenne, en développant principalement argument tel que la philosophie, la psychologie et le sanskrit. Psychologue depuis 1985, Stoma est également professeur adjoint à la Saint Mary’s University Societs of Clinical Hypnosis.


La rencontre avec Stoma Parker, nous guide dans le domaine de la méditation et des effets bénéfiques que celle-ci a sur notre corps et notre esprit. Le professeur américain, qui organise des conférences dans le monde entier, nous explique que: “Dans un état de profonde méditation, nous atteignons le Samadi, (terme en sanskrit qui définit l’union entre l’objet de la méditation et la méditation même), la condition selon laquelle seul le présent existe, déconnecté du passé et du futur. La prise de conscience est l’objectif le plus puissant du yoga, qui combiné à la méditation, devient un extraordinaire antidote contre le stress ainsi que toute pathologies liées à la vie moderne, et offrant une vaste gamme d’effets bénéfiques”. Voici un exemple concret de ces effets bénéfique: nous pouvons contrer la hausse du taux glycémique, causée par une hormone appelée cortisol, produite par notre système endocrinien sous stress. Le yoga combiné à la méditation, peut donc améliorer certaines conditions liées au maladies chronique, pathologies cardiovasculaires, procès inflammatoires et arthrite, menant à un nouvel équilibre entre corps et esprit, que l’on peut facilement constater.
Stoma souligne le fait que “la respiration ou prana, a une rôle fondamental aussi bien dans la méditation que dans le yoga. Tout tourne autour de la prise de conscience de la respiration. Si nous nous concentrons sur notre respiration – explique encore - nous stimulons une partie de notre cerveau située à l’arrière du front. Cette particulière zone du cerveau, dans le cadre des philosophies orientales, est aussi dite Chakra Ajna ou chakra de l'ordre. Elle est stimulée par le cortex frontal médial que l’on peut considérer comme la partie la plus « humaine » de notre cerveau, car ultime dans la chaine évolutive. Cet partie nous permet de choisir notre comportement. Nous pouvons agir libre de l’esclavage des dépendances, telle que, la nourriture, le sommeil, le sexe, bref, tout ce qui nous relie à la survivance. Sa tâche: "organiser notre système nerveux en intégrant tout".

Yoga et méditation, peuvent porter une aide immense pour se libérer d’un comportement de dépendance et en particulier, la méditation, peut porter à créer de nouvelles connections de réseaux de neurones et nous donner de nouvelles habitudes intériorisées par notre cerveau. “Pour changer une habitude enracinée en nous – dit Stoma - il faut comprendre ce qui ce passe au moment où nous réitérons un comportement.Pour ce faire, il faut garder conscience du changement, car les mutations et les ajustements de notre système nerveux , sont très rapides”. Dans ce processus, le yoga peut être d’énorme aide, car il nous permet d’interrompre l’identification avec notre ego la laissant partir en partie avec notre corps. Stoma Parker qui a exercé en qualité de psychologue durant de longues années, souligne que "les neurosciences suivent le yoga et la méditation et que la recherche dans ce domaine est impressionnante. Il paraîtrait que ce soit l’esprit qui organise le travail du cerveau et non l’inverse, voilà pourquoi pour changer un comportement, il est nécessaire d’être complètement dans la perception de ce dernier, pour que le système nerveux et le cerveau puissent s’adapter". Ceci est le pouvoir de l’esprit qui se peaufine et se détermine dans son état de stabilité lors de la méditation et l’écoute de la respiration. Vingt minutes par jour de méditation et de yoga, suffisent pour rejoindre des résultats appréciables.
Alors qu’attendons-nous ? Méditons.
WSI


Antonella Benanzato
J'ai commencé à être une journaliste écrivant juste pour le plaisir et surtout a propos d'économie et des finances après avoir été diplômé en sciences politiques à l'Université de Padoue. Je suis eté reporter pour Bloomberg, Il Sole 24 Ore, Corriere Lavoro. Ensuite j'ai dirigé quelques revues comme le mensuel bilingue NYCVE en anglais-italien et Nordesteuropa.it
Depuis 202 je suis correspondant de l'Agence de Presse Askanews. Je suis très curieux de tout ce qui se passe autour de moi et à la recherche constante. Je peins, je compose la musique et le chant. Peut-être parce que depuis que je suis enfant, je suis toujours été une artiste.Pour en savoir plus, visitez mon site Web. Je suis fasciné par les neurosciences et les réflexions que l'art peut avoir sur le cerveau en termes de possibilités de créativité et de soins.




mercredi 27 décembre 2017

Mon ami Pierre / Un psy chez les chamanes, entre science et initiation

Rituel Touareg (Sahara)



Mon ami Pierre

Un psy chez les chamanes, entre science et initiation

15 NOVEMBRE 2016, 

La vie est un voyage au cours duquel, souvent, nous perdons la boussole pour nous enliser dans des conflits internes, qui nous désorientent et nous font oublier d’apprécier le sens de l'être, du monde, de la nature, des plantes, des animaux et de la vie en général, dans toutes ses manifestations et ses formes infinies. Et pour sortir de l’obscurité et retrouver notre chemin, nous avons besoin de nous reconstruire, chose difficile sans éclaireur. Le guide spirituel de ce retour aux sources peut être un chamane, qui connaît les techniques et vit dans l’intimité des réalités enfouies. Son premier objectif est de nous libérer de nous-mêmes, nous élever pour que nous puissions nous regarder de l'extérieur et de l'intérieur, en faisant sauter le cadenas des certains cachots que nous avons, la plupart du temps, peur de visiter.
Le chamanisme est un système de croyances qui précède les religions, avec des caractéristiques animistes et panthéistes, une langue non institutionnalisée qui possède ses règles et ses concepts dont les structures formelles nous échappent. Ce principe universel s’est diversifié au gré des moules culturels, et il existe aujourd’hui de par le monde grosso modo 21 grandes zones géographiques dans lesquelles la culture et la tradition des chamanes sont toujours en vigueur, et dont les rituels prennent des aspects apparemment éloignés les uns des autres. Chacun de ces univers nous permet de vivre des expériences en abstraction de nos quotidiens, et nous met en contact avec des parties de notre être que nous ignorons totalement, par des expériences surnaturelles, voire mystiques, faisant appel à une combinaison de cérémonies, avec ou sans hallucinogènes, et mille autres rituels, visant à induire des états de conscience spéciaux, nous faire sortir des chemins balisés et ouvrir d’autres pistes à la découverte de nous-mêmes et du monde, en nous évadant complètement de notre réalité habituelle. C’est en ce sens que l’expérience chamanique est un voyage dans le voyage.
Il y a longtemps que j'ai rencontré Pierre, je ne sais plus quand exactement, mais une trentaine d’années au moins. Nous nous réunissions presque tous les jours, après de longues journées au bureau, et nos soirées tournaient autour d’interminables digressions sur tout, au cours de repas mémorables immergés dans des flots de spiritueux, de chants et de musique. Notre groupe était composé de chanteurs, peintres, artisans et autres, qui nous rejoignaient pour passer une nuit pas comme les autres. Pierre a toujours été excessif dans le sens le plus large du terme, et poussait tout à des extrémités insupportables, dépassant la plupart du temps les bornes de ce qu’on a l’habitude d’appeler le « normal ». Pierre a également expérimenté avec un certain succès la peinture, et ses œuvres reflètent une recherche et une rupture déflagrante avec tout formalisme, comme s'il était déjà intuitivement conscient de nouvelles réalités possibles, à explorer.
Désert de GOBI, avec le clan des aigles (Kazakhs)

Des années plus tard, Pierre a commencé à étudier la psychologie, ce qui nous fit de nouveau discuter des nuits entières autour des thèmes de la discipline. Il passa en même temps son brevet de skipper, menant de front son travail de traducteur, ses études universitaires et des croisières de solidarité pour enfants et adolescents à la dérive. Ses études et son travail de psychologue le portèrent vers le surnaturel et en particulier la possession diabolique, les rituels et techniques utilisés par l'église pour « aider » les gens possédés, et il noua des liens étroits avec les autorités ecclésiastiques spécialisées dans l’exorcisme et les démons. Pierre entamait ainsi sa quête d’une réalité au-delà du réel.
À cette époque nous nous fréquentions moins, mais je l’ai vu s’aventurer toujours plus hors des frontières, jusqu’à ce qu’il me confirme, lorsque nous nous rencontrions, être devenu un explorateur de l’invisible et des ésotérismes. Puis, pendant quelques années, nous avons perdu le contact après mon départ à l’étranger. À mon retour, nous reprîmes nos conversations où nous les avions interrompues. Pierre se concentrait désormais sur le chamanisme, non pas comme un objet d'étude éloigné et désincarné, mais comme une expérience personnelle vécue sur sa propre peau. Son programme est aujourd’hui de rendre visite aux grands peuples animistes de la planète, pour lesquels la séparation entre ici et au-delà, naturel et surnaturel n’existe pas. Il va vivre et se fondre complètement quelques mois dans ces univers autres, découvrir et participer personnellement aux cérémonies et se soumettre aux initiations, avec ou sans hallucinogènes, rituels et épreuves physiques. Ces « voyages », malgré l’accompagnement très étroit, et que Pierre affirme comme obligatoire sous peine de dangers réels physiques ou mentaux, de vrais chamanes (et non pas les charlatans du tourisme chamanique qui pullulent désormais), épouvanteraient quiconque ne serait pas doté de cette trempe et de cette motivation.
Avant de commencer sa recherche exploratoire dans le monde du chamanisme, son expérience dans le domaine de l'exorcisme sichissait d’un parcours de psychiatrie traditionnelle, en vivant de longs mois la réalité des hôpitaux psychiatriques de l’intérieur, tout en approchant par ailleurs de très près de nombreuses sectes, philosophies, religions, organisations, groupes de croyances et cultes les plus divers, des plus officiels aux plus controversés, qui comprenaient entre autres la franc-maçonnerie, l'église de Scientologie, une foule de courants actuels touchant de près ou de loin au paranormal (New Age, magie, médiumnité, astrologie, théories et pratiques orientales, ésotériques), le Bouddhisme etc…, jusqu’aux plus récentes expériences d’application de la mécanique quantique à la médecine et la psychologie.

Avec l'astrologue du temple secret de Shambala, TIBET

Je viens de le rencontrer à son retour de Mongolie, la neuvième de ce qu’il nomme sa liste de 21 galaxies, dans lesquelles le chamanisme reste encore aux racines de la spiritualité populaire. Par exemple : Mongolie, Sibérie, Peuple Touva, Tsaatanes, Bouriates pour la sphère Nord-orientale ; Alaska, Groenland et Finlande pour le monde Inuit. Pérou, Amazonie et Brésil avec la tradition Ayahuasca entre autres. Et puis l’Afrique avec ses sorciers, l’Australie avec ses chanteurs, le Sahara avec ses guérisseurs, l’Indonésie avec ses danseurs, les Caraïbes du Vaudou, le Japon des Itakos et la Chine des Shaolins, l’Inde et ses Saddhus.
Pierre est plus jeune que moi d’un an, et a déjà bourlingué autour du monde dans les Amériques, l’Afrique et l’Asie, approchant de l’intérieur ces galaxies inconnues pour la plupart d’entre nous. Il me précise qu’il ajoute à la liste de ces continents mystérieux le noyau enfoui au centre de nous-mêmes, et dépasse, dans sa passion de découvrir, les filtres culturels en poursuivant une démarche personnelle alliant les méthodes de la psychologie et de l’anthropologie scientifiques aux parcours initiatiques.
Il me dit que notre réalité intérieure est fragmentée principalement par la peur et que le chamanisme est une technique qui vise la réunification de l'être humain, non seulement en lui-même, mais aussi avec le monde environnant et qu’en ce sens, le chamanisme est une thérapie holistique.
Je le regardais attentivement, pendant qu’il me parlait, j’observais ses gestes, et j’ai compris que Pierre était en train de toucher à quelque chose de profond. Sa personnalité est transformée, il semble serein et détaché de toutes ces préoccupations qui polluent et harcèlent la vie de tous les jours. Il a touché du doigt des situations extrêmes et il a compris, pour avoir su y survivre, que la valeur de la vie est autre. Il est désormais, j’en suis persuadé, plus proche de l’essence, libéré des stéréotypes et des illusions. Pierre a ouvert son troisième œil, comme dirait un hindouiste.

Avec le chef et le chamane de la tribu MENTAWAI, Siberut Island (Sumatra)

Parmi ses nombreux commentaires, il m’a dit qu'il ne craignait pas la pauvreté, parce que la valeur matérielle des choses qui font la richesse n’est qu’une infime fraction de leur vraie valeur, et que ceux qui ne sont que riches sont pauvres, car l'essence même de la vie est au-delà du matériel. Il ajoute tranquillement ne pas avoir non plus peur de la mort, parce qu'il l’a vue de très près, et a constaté que chacun regarde la mort d’une manière différente. Pour certains, elle est tabou, comme ici en Occident. Pour d'autres, c’est une compagne de tous les jours, où les gens pensent la mort comme si elle était une porte toujours ouverte vers d’autres mondes.
Son dernier voyage en Mongolie l’a mis en face d’un aspect fondamental de la vie, à savoir le combat entre les opposés qui font partie du même cercle vital, à savoir les pulsions personnelles et l'interdépendance avec la nature et la communauté. La question existentielle est devenue, pour lui : « Jusqu’à quelle limite et à quel prix sommes-nous prêts à poursuivre nos objectifs personnels, et quand est-il préférable d’accepter d’y renoncer, lorsque ces objectifs entrent en contradiction avec d'autres personnes et d’autres situations et, au final, l’ordre du monde ? ». Il me dit en souriant que, dixit ses visions, « les dieux attendent de que nous devenions des collaborateurs responsables, qui comprennent que la frontière entre normal et surnaturel n’existe pas ».
Les épreuves que Pierre a traversées, ses combats personnels et sa lutte pour survivre, pendant ces voyages, l’ont profondément marqué, et il en garde aujourd’hui encore des séquelles évidentes, mais cela ne l’empêche pas de se préparer déjà psychiquement et physiquement pour le prochain voyage, parce que sa recherche est sans fin, et ses conquêtes sont le fruit de sa foi inébranlable en lui-même, la résilience, la victoire sur sa propre peur et la force de caractère, qui lui permettent de continuer.
Qui sait si le chamanisme ne serait pas uniquement une thérapie, comme nous l’entendons traditionnellement, mais aussi et surtout un pont vers d’autres réalités qui nous font grandir et mûrir. Pierre, comme beaucoup, a quitté la zone de confort, mais il a également coupé les ponts pour ne pas revenir en arrière, et entrer dans cet espace encore inexploré où la mythologie, les rituels, la conscience, la réalité et les sentiments définissent notre humanité.
Ses paroles, à la fin de notre dialogue, furent : « Je ne prétends plus comprendre ou expliquer quoi que ce soit, mais je crois avoir assimilé ce que signifie « mindfulness », être pleinement conscient au monde. Je ne cherche plus à sauver la planète ou l'humanité, ces voyages m’ont fait devenir adulte et tout ce que je peux et veux offrir désormais est une relation responsable avec moi-même, avec les autres et l'univers. Mon but, si je peux utiliser ce mot, est de plonger dans cette piscine mystique, qui dépasse la condition humaine, que Freud appelle le sentiment océanique et qui, dans le langage d'aujourd'hui, s’appelle la résonance ou vibration cosmique, là où naît la vie, le sens et les formes les plus profondes de connaissance, là où nous ne faisons plus qu’un avec la nature et l'univers.
L’essence de chaque frontière est de se faire traverser,

de toute limite de se faire dépasser,

de la liberté de toujours vivre

sans limites ni barrières dans un espace infini.

Mais les obstacles les plus difficiles sont les nôtres
et la prison la plus impénétrable est notre propre pensée.

Il a brisé toutes ses chaînes

Pour entrer en lui-même.

Il s’est débarassé de tous ses oripeaux

pour se vêtir d’humanité.

Il a éclairé toutes ses ombres
pour s’accepter tel qu'il était.
Une simple créature de plus,
parmi mille autres créatures
dans un univers sans pareil

WSI

Pedro Vergara Meersohn
Né au Chili, où il était leader étudiant et fut forcé de quitter le pays en 1973, immédiatement après le coup d'état militaire, à l'âge de 17 ans. Il passe du Chili en Argentine et ensuite, après environ 8 mois, au Danemark, où il a vécu 16 ans. Il étudie la psychologie et travaille dans la recherche.
Il est transféré du Danemark à l'Italie, où il travaille dans les langues et les traductions pendant plus de 25 ans. Au cours de cette période, il voyage et vit dans plusieurs pays. Depuis des années, il écrit de la poésie et développe plusieurs thèmes sous la forme d'articles publiés sur le web. Sa passion est la communication et toutes les possibilités de malentendus que la communication recèle, ce qui inclut, en postulant que l'essence de l'humanité est le sentiment, l’émotion et la réflexion, toutes choses que, malheureusement et dans de nombreux cas, nous ne savons pas gérer. C’est pour cette raison que notre vie intérieure se remplit de fantasmes, d’ombres et d’illusions, en ne nous laissant comme seule chance de connaissance de soi-même que les retours en arrière et le renfermement sur nous-mêmes, dans l’espoir de trouver un peu de lumière et de vérité ponctuelle qui nous renvoient toujours, hélas, une image insoutenable.
Dans ce contexte de reconstruction rétrospective et de réflexion, la poésie devient essentielle, car elle représente un véhicule de communication qui transcende les mots, en imposant des images et en réveillant des sentiments, où le mot lui-même est transfiguré pour devenir un instrument au service de l'émotion et d’une raison «intuitive», qui vit au-delà de la rationalité et du discours logique quotidien, et qui se cache dans nos silences, où tout commence et tout se termine.


mardi 26 décembre 2017

Les voyages et les Astres / Les astres vous comblent pour choisir vos destinations



Les voyages et les Astres

Les astres vous comblent pour choisir vos destinations

16 MARS 2015

Les astres vous comblent également d'inspiration pour choisir vos destinations de predilection.
Bélier (21 mars - 20 avril)
Vous êtes en tout domaine les rois de l'improvisation et vos envies d'évasion n'échappent pas à cette règle : c'est pour élargir votre espace vital (un instant insuffisant) ou pour respirer un air renouvelé (qui était l'instant d'avant devenu suffocant) que vous décidez sur un coup de tête de vous "téléporter" dans un ailleurs de votre choix ! La destination choisie est d'ailleurs beaucoup moins importante que cette volonté de rupture du quotidien. Définitivement mené par le bout du nez par vos coups de tête, vous bannirez les voyages organisés et les forfaits club tout compris ! A vous les plans de dernière minute : un lever de soleil sur la mer (à 5 heures de route), un week-end à Londres sur le pouce ou squatter un charter pour rallier une destination de rêve en quelques heures! Vous sauterez sur toute occasion de dépaysement instantané et perdrez la tête pour le changement, le mouvement. Vous opterez pour l'Aventure et l'inédit où que vous vous rendiez. Suivez votre instinct: il vous le rendra bien!

Taureau (20 avril - 21 mai)
Partir pour mieux revenir ou voyager pour se ressourcer: voici les véritables besoins d'un Taureau digne de son signe. Vous avez d'ailleurs un petit faible pour les retours aux sources, la montagne, la campagne et dans tous les cas de figure, la terre ferme vous fera parcourir plus de kilomètres que tous les océans du monde! Remplissez votre tête de paysages escarpés ou vallonnés et revenez-nous requinqué! Comme l'adaptabilité n'est pas la première de vos qualités, le dépaysement complet n'est guère conseillé.Voyagez tant que vous le voulez mais gardez à portée de mains votre confort matériel et vos petites habitudes (3 étoiles minimum pour un luxe maximu). Planifiez à souhait et prenez "le plaisir en toute sécurité" comme leitmotiv de vos envies de voyager! Le plaisir de voir, de faire et surtout de ne rien faire vous guidera: visitez les villes et régions remplies de vestiges artistiques (Florence, l'Egypte, la Grèce ou Rome), jouez les épicuriens sur la route des vins ou optez définitivement pour chaleur, paresse et farniente!

Gémeaux (21 mai - 21 juin)
Un Gémeaux qui ne fait pas au moins la moitié d'un tour du monde dans sa vie restera persuadé de mourir . Et c'est pour lever ce doute et combler ces frustrations d'ordre intellectuel qu’il partira aux quatre coins du monde. "J'ai vu donc je suis" est l'adage qui rassure ces papillons du zodiaque et rassasie un temps leur "indécrottable" curiosité. Avec vous, voyager c'est découvrir! Le changement est bien votre mode de vie et ne pas connaître est votre phobie : optez plutôt pour les déplacements courts et instructifs, qui ne vous feront pas perdre de temps, partez sur les traces d'une civilisation perdue (pour en avoir plein les yeux), découvrez les châteaux de la Loire, survolez Namibie ou (et) Patagonie, fuyez au Japon vous imprégner d’une autre civilisation ou happez au vol les mystères du Tibet. Les voyages linguistiques feront également votre affaire car joindre l'utile à l'agréable est aussi dans vos façons de faire! Partez donc autant que vous le voulez mais ne vous perdez pas au détour d'un chemin biscornu.

Cancer (22 juin - 22 juillet)
Ce sont les rêves qui vous motivent vraiment et vos plus grands déplacements vous ramènent souvent sur les traces de votre enfance : voyageur de l'esprit avant de l'être autrement, rien ne vous fera jamais plus plaisir que de partir retrouver vos meilleurs souvenirs! Voyager? Oui, mais en toute sécurité et c'est peut-être ce qui vous poussera à souvent emmener vos "familiers" avec vous ! Vos bas de moral motivent aussi l'évasion. Là, vous n'aurez que deux solutions: hiberner purement et simplement ou faire du rêve votre destination privilégiée. Les plus dégourdis d'entre vous prendront leurs rêves pour des réalités et mettront les voiles pour "partir ou revivre un peu". Optez pour les destinations fascinantes aux atmosphères fantasmagoriques (l'Ecosse, le Mont St Michel en novembre, la descente du Nil ou l'île de Pâques et ses secrets...), hantez votre maison de famille tant que vous le pourrez ou retombez dans vos rêves d'enfants en revisitant Walt Disney! Emmenez si possible votre famille avec vous pour vous sentir partout chez vous!

Lion (22 juillet - 23 août)
"Voir loin et grand", c'est bien la devise d'un Lion digne de ce nom ! Votre générosité de vue et votre énergie de vie vous donneront de très nombreuses occasions d'élargir vos horizons, d'échapper aux frontières ou de faire le tour de la terre. L'endroit où vous vivez est toujours beaucoup trop étriqué pour vos généreuses ambitions et les voyages sont des réponses naturelles à votre ego rebelle! Avec vous, voyager tout confort, c’est ne jamais avoir tort! Et vous voyagerez surtout là où "il faut" aller : suivant les modes du moment, vous éviterez d'innover et pourrez ainsi dire: "j'y étais". St Tropez, Ibiza ou Miami en été, la Guadeloupe ou Cuba en hiver et les stations huppées en février : vous aurez tout fait et on ne pourra plus vous la faire. Restent l'Indonésie, ses îles de rêve et ses massages d'enfer, la Russie et ses tous nouveaux attraits, la Corse qui n’a pour vous aucun secret, etc. On compte sur vous pour n'être jamais à cours d'arguments et pour nous faire visionner vos voyages sur écran géant!

Vierge (23 août - 23 septembre)
Pour vous faire sortir de votre train de vie bien huilé, il faut se lever tôt, prévoir longtemps à l'avance et surtout que tout soit bien organisé! Un voyage (comme tout ce qui selon vous sort de l'ordinaire) n'est pas une mince affaire et il n'est pas question d'y laisser la moindre place à l'improvisation! En bref, la Vierge, à l'instar de la fourmi de la fable, n'est vraiment pas une aventurière. Plus pratique et rationaliste que vous, on a du mal à fair aussi fuirez-vous toujours l'aventure, pour vous rallier aux épopées carrées, style voyage organisé ou itinéraire planifié... L'étranger pourrait manquer de repères aussi préférez-vous l'intérieur de nos frontières pour vous évader. La campagne à perte de vue, les randonnées en montagne et la terre ferme comme paysage de prédilection vous conduiront peut-être jusqu’au plat pays, à la découverte du désert (avec guide et jeep à la clé) ou plus naturellement aux sports d’hiver (hébergement et forfait compris).

Balance (23 septembre - 23 octobre)
Voyager est pour vous un certain style de vie et, tant qu'il ne rompt pas l'harmonie de votre quotidien, un voyage vous ira même très bien au teint. Vous saurez nous convaincre qu'il existe des endroits sur terre qu'il faut absolument avoir vu et certains autres lieux qui sont vraiment dé-li-cieux. En bref, nos charmantes Balances n'ont rien contre l'idée de voyager mais ne tentez ni de les choquer ni de les déranger! L'harmonie est bien votre ligne de vie et la beauté des lieux sera votre première raison de rêver et de vous projeter loin de chez vous. Vous voyagerez dans l'idée d'approcher les différentes perfections des lignes, des paysages et des styles de vie. Optez pour l'Autriche et sa fine culture à fleur d'architecture, pour les déserts rouges flamboyant d'Afrique du Sud, pour Venise "La Belle" ou les couchers de soleil à perte de vue. Voyagez de préférence à deux pour vibrer à l'unisson et, vous en mettre plein les yeux vous rendra toujours plus heureux!

Scorpion (23 octobre - 22 novembre)
L'attrait des extrêmes joue encore ici à plein et si vous voulez vous "faire la malle", ce ne sera pas pour une gentille croisière à escales! Entre un aller simple pour le Tibet, la Laponie, la traversée de la Cordillère des Andes ou de la forêt d'Amazonie, votre coeur choisira simplement la destination qui le comblera vraiment d'émotions... Assurez-vous dores et déjà d’un changement radical et d’un plein de sensations fortes : pas question de traîner votre civilisation au-delà de nos frontières, il faudra vous fondre dans des moeurs nouvelles, épouser d'autres façons de manger, de penser, de vivre! A vous également la Chine, le centre de l'Afrique, Ibiza (mais seulement pour les “after “), St Tropez (mais sur un voilier), la longue nuit de Finlande, l'escalade du Mont Blanc et la visite d'un volcan (éteint)! Pas de platitude dans l'art de voyager et pas de demi-mesure non plus dans la façon d'y arriver!

Sagittaire (22 novembre - 22 décembre)
Vous êtes bien sûr les voyageurs hors pair et sans frontières du zodiaque et pas un pays ne stoppera votre soif inassouvie d'horizons lointains. Entre globe-trotter et aventurier des temps modernes, on ne sait plus quel sobriquet vous coller mais ces frissons d'évasion sans nom qui vous agitent vous font mener une vie extraordinaire. En tant que Christophe Colomb de la nouvelle génération, vous n'irez pas chercher de nouvelles terres mais le monde ne sera sûrement jamais assez grand pour apaiser votre faim de voyages: toujours en mal d'inédit et d'enrichissement par la nouveauté, vous vous lancerez dans l'Aventure plus souvent qu'à votre tour. A vous les tours du monde sans laisser d'adresse, les traversées de désert, les régates en solitaire et les escales sur une île déserte ! N'ayez jamais l'air d'un touriste et vous serez heureux! En bref, aussi sûr que Christophe Colomb devait être Sagittaire, on sait que rien que pour continuer à voyager, vous iriez bien jusqu'en enfer!

Capricorne (22 décembre - 21 janvier)
Plus casanier qu'aventurier, vous n'avez rien contre le fait de voyager mais pas trop en terrain étranger. Et puisque la tradition a du bon, ouvrez-vous quelques horizons mais restez du côté de chez vous et visitez la France (profonde)! Vous êtes souvent ces casaniers, qui préfèrent leur tour d'ivoire à toute autre trajectoire : les destinations traditionnelles prendront toujours le dessus sur la nouveauté et "ratisser" le pays vous apportera plus de joie que "galérer" dans de lointaines « galaxies ». Voyager sera donc pour vous un projet planifié dans le sens de votre sécurité: optez pour les étendues vertes à perte de vue, la découverte de la Camargue ou des forêts de Sologne et plantez vos habitudes de villégiature dans un cadre plutôt familier! Campagne ou montagnes, randonnées et chevauchées feront vos beaux jours tant que vous serez sur la terre ferme et que vous n'aurez pas à exercer un très hypothétique pied marin. Ne cherchez pas la lune, vous y perdriez pied!

Verseau (21 janvier - 20 février)
Que l’on vous donne un aperçu du "jamais vu", que l’on vous trouve une terre inexplorée, un endroit incongru ou une destination mystérieuse et votre rocambolesque personnalité confondra alors le voyage avec sa dernière passion! Primesautier à volonté, vous serez toujours attiré par la nouveauté, pourvu que cela ne dure pas trop longtemps et que l'on puisse passer à autre chose tout aussi rapidement.Vous êtes bien de ces originaux qui ne jure que par la nouveauté et l’originalité: le but de vos voyages sera l'inédit et l'élément de surprise. Vous compterez sur la découverte d'endroits vierges et inexplorés pour pimenter vos déplacements et vous n'emprunterez que les voies inusitées pour ne pas avoir l’air « touriste » ou démodé. Vous êtes les casse-cous du zodiaque et innover dans l'art de voyager vous fera toujours rêver : partez en montgolfière, descendez les gorges du Verdon en canoë ou dénichez le dernier village de pêcheur qui remplacera St.Tropez! N’oubliez pas d’emmener une bande d'amis et vous irez au bout du monde comme si vous étiez chez vous!

Poissons (20 février - 21 mars)
On ne dit pas "Heureux comme un Poisson dans l'eau" pour rien et toutes les "histoires d'eau" sont censées pouvoir vous faire tracer jusqu'au bout de la terre! Iles, croisières, atolls, plages paradisiaques, lagons, coquillages et crustacés font monter chez vous l'adrénaline du voyage et vous voilà toutes voiles dehors, prêt à plonger dans les méandres de l'océan. Vos rêves d'évasion vous font prendre le large et mettre les voiles, cap sur une destination inconnue (de vous) de préférence. Votre adaptabilité légendaire fait également de vous des voyageurs hors pair qui se sentent partout (et ailleurs) comme des poissons dans l'eau. Vos destinations de prédilection prennent pourtant souvent la mer en point de mire pour une sérénité sans vagues. En bref, filez doux mais clapotez joyeusement : le virus du voyage se transmet d'une "mer" à l'autre!