vendredi 31 juillet 2015

Amy Winehouse aurait fati une tentative de suicide à 10 ans

Amy Winehouse


AMY WINEHOUSE AURAIT FAIT 

UNE TENTATIVE DE SUICIDE À 10 ANS

BIOGRAPHIE


News publiée le 12/05/2013 à 13h01
Par Eric Ratiarison


Un livre vient de révéler que Amy Winehouse a eu une enfance bien plus difficile qu'on ne le pensait. Et ce n'est pas joli à lire.

Amy Winehouse : The Untold Story, c'est le nom du livre choc écrit par Chloe Govan sur la star britannique décédée le 23 juillet 2011. Selon les rapports de l'enquête, l'interprète de Rehab aurait succombé à un abus d'alcool suite à trois semaines d'abstinence. L'alcool et les drogues la détruisaient depuis un bon nombre d'années déjà. Le résultat d'une vie semée d'embûches. L'une des raisons de son tourment serait le divorce des ses parents alors qu'elle n'était qu'une enfant. Une séparation due au fait que son père ait quitté sa mère pour vivre avec une collègue de travail. La jeune Amy Jade l'a très mal vécu. Du coup, pour évacuer sa frustration, elle s'est scarifiée les bras et les poignets avec des compas, des lames de rasoirs et des bouts de verres. Mais le pire est arrivé quand elle a ingéré un nombre bien trop important de médicaments. Elle voulait en finir alors qu'elle n'avait que 10 ans. L'ami qui l'a secourue confie qu'il l'a vu agoniser, que de l'écume commençait à sortir de sa bouche et que ses yeux étaient révulsés, ''c'était terrifiant'', conclut-il. Ensuite, la future star, lui a demandé de ne rien dire à personne.

En ce qui concerne son décès, un proche raconte que ''Amy ne voulait pas mourir dans l'ombre sans avoir fait un disque aussi bon que Back To Black''. De plus, il ajoute que ''malheureusement, elle connaissait le club des 27 et que ça ne la dérangeait pas de le rejoindre''. Le club des 27 est un ensemble d'artistes qui sont morts à l'âge de 27 ans. Parmi eux il y a Jimi Hendrix, Janis Joplin, Jim Morrison ou encore Kurt Cobain. 





jeudi 30 juillet 2015

Amy Winehouse / C'est la boulimie que l'a tuée

Amy Winehouse

AMY WINEHOUSE : 

POUR SON FRÈRE, 

C'EST LA BOULIMIE QUI L'A TUÉE

News publiée le 24/06/2013 à 10h54
Par Michel Serra


Amy Winehouse, décédée au mois de juillet 2011 ne serait pas morte des suites de l'alcool mais à cause de ses désordres alimentaires. C'est du moins ce qu'affirme le frère de la star britannique.
Le 23 juillet 2011, le monde apprenait le décès de la chanteuse britannique Amy Winehouse, âgée seulement de 27 ans. Si la raison de son décès est officiellementune intoxication due à la présence de trop d'alcool dans son organisme, certains membres de sa famille réfutent cette hypothèse, son frère Alex en tête.

Pour le jeune homme de 33 ans qui s'est confié à The Observer, ce sont les désordres alimentaires de la chanteuse émotionnellement troublée qui lui ont coûté la vie, plutôt que l'alcool directement : "Elle souffrait de boulimie très sévèrement. Ce n'était pas un secret, il suffisait de la regarder. Elle aurait succombé de toutes manières, mais ce qui l'a vraiment tuée, c'est sa boulimie… C'est dramatique. Je pense que c'est ce qui l'a le plus affaiblie. Peut-être que si elle n'avait pas eu un désordre alimentaire, elle aurait survécu".

Star incontestée de la musique britannique avec seulement deux albums sortis de son vivant, Amy Winehouse fait désormais partie des légendes du rock mortes à l'âge de 27 ans, comme Janis Joplin, Kurt Cobain ou encore Jimi Hendrix. Les Anglais aiment tellement la chanteuse de Back to Black qu'ils ont même proposé àla ville de Londres de rebaptiser une rue à son nom. Une sorte de dernier hommage et un véritable honneur pour son père, Mitch Winehouse, toujours à l'affut d'un peu de lumière. Ce dernier s'en était pris à Beyoncé récemment, et à sa reprise du titre-phare de sa fille défunte.





mercredi 29 juillet 2015

Amy Winehouse / Mort d'une diva destroy


AMY WINEHOUSE

MORT D’UNE DIVA DESTROY

BIOGRAPHIE

Cette petite Anglaise avait la voix des grandes dames de la soul.    Et leurs fêlures. L’alcool, la drogue, le mal de vivre l’ont tuée à 27 ans.
Le 27 juillet 2011 | Mise à jour le 27 juillet 2011
DE NOTRE ENVOYÉE SPÉCIALE À LONDRES AURÉLIE RAYA

Le corps, recouvert d’un drap bordeaux, semble frêle sur cette civière. La journée s’achève, il fait beau à Londres. Samedi 23 juillet, aux alentours de 20 heures, deux hommes en costume sombre déposent la dépouille d’Amy Winehouse à l’intérieur d’une ambulance privée. Des photographes, des passants, des voisins regardent la scène, sans commentaire. Les services de secours, puis la police ont constaté le décès de la chanteuse, trouvée inanimée et seule dans son lit, dans sa maison de Camden Square, quatre heures plus tôt. Aucune trace de drogue ni d’alcool, selon les déclarations du légiste, deux jours après la mort de la star. C’est son garde du corps qui aurait donné l’alerte. Sa mère, Janis, lui avait rendu visite dans la journée de vendredi. Elles se voyaient encore, malgré les tourments, la peine que la mère ressentait en constatant l’état de délabrement de la fille. Quand la nouvelle s’est confirmée, Janis a déclaré : « Il s’agissait d’une question de temps. Elle semblait complètement ailleurs. Malgré tout, je suis sous le choc. Quand je l’ai laissée, elle m’a dit en partant : “Je t’aime, maman.” Je suis heureuse de l’avoir vue une dernière fois. » Son père, Mitch, était dans un avion, direction New York, pour participer à un festival de jazz. A peine débarqué, il est remonté dans le premier vol pour Londres, accablé. « Je rentre. Je dois être au côté d’Amy. Je ne dois pas craquer. Ma famille a besoin de moi. »
Tout le monde, la presse, les fans, les amis, la famille, redoutait le coup de fil de l’annonce de sa mort. Même si Amy aurait joué de la batterie et pratiqué des vocalises avec entrain, ce vendredi, d’après une voisine, et consulté le soir même son médecin qui n’aurait rien décelé d’anormal, tout était possible avec elle. Aussi versatile qu’imprévisible, elle allait mal. En mai, elle avait séjourné pour la quatrième fois au moins dans une clinique de désintoxication à Londres, The Priory. Elle avait pu y faire pénétrer une bouteille de vodka. Amy devait se soigner avant de débuter une tournée européenne de douze concerts. Le premier, à Belgrade, le 18 juin, fut un désastre. Elle titubait, miaulait des paroles inaudibles. La foule l’a huée, comme souvent. La tournée a été annulée et Amy, depuis, traînait son cafard chez elle. Recluse, elle sortait peu dans son quartier adoré, Camden. La patronne d’un boui-boui, au coin de sa rue, explique qu’Amy lui a acheté un Coca light, trois jours plus tôt, en plaisantant : « Si je vous commande de l’alcool, surtout ne m’en servez pas. » L’ultime apparition publique de miss Winehouse remonte au mercredi 20 juillet. Elle est montée sur scène, au côté de sa filleule Dionne Bromfield, chanteuse de 15 ans, lors du festival iTunes au club The Roundhouse. Amy a dansé vaguement, secoué les bras, pressé la foule d’acheter le CD de Dionne. Mais quand celle-ci lui a tendu le micro, Amy s’est enfuie. Elle avait 27 ans. Elle intègre, de ce fait, le « stupide club 27 », surnom donné par la mère de Kurt Cobain à ce groupe de musiciens légendaires morts à cet âge précoce : Robert Johnson, Brian Jones, Jimi Hendrix, Janis Joplin, Jim Morrison et Kurt Cobain. Il n’y a pas de fatalité – aucun n’est décédé de maladie ou d’un accident de la route –, mais un hasard malheureux. Tous étaient fragiles, alcooliques, drogués, écorchés, vidés par la célébrité, mal à l’aise dans le quotidien. Lorsque Keith Richards a appris la mort de son comparse, Brian Jones, il a eu ces mots : « Ce n’est pas surprenant. On connaît tous des gens dont on sait qu’ils n’atteindront pas 30 ans. Brian en faisait partie. » Amy aussi.

Se déguiser en serveuse des années 50

Son itinéraire est celui d’une enfant gâtée, puisque dotée d’un don, la voix. Elle a grandi à Southgate, quartier populaire du nord de Londres, au sein d’une famille de confession juive. Les disques tournaient en boucle à la maison. Son père, Mitch, est un chauffeur de taxi fan de Frank Sinatra, de Dinah Washington et de jazz. Sa mère est pharmacienne. Lorsqu’ils se séparent, Amy a 9 ans et son frère, Alex, 13. Amy grattouille la guitare de son aîné lorsqu’il s’absente, écrit des bribes de chansons et forme son premier groupe à 10 ans, avec sa copine Juliette Ashby, sur le modèle du duo R’n’B qu’elles adorent, Salt-N-Pepa. Elle ne voulait pas spécialement devenir musicienne mais aimait se ­déguiser en serveuse des années 50, comme dans le film « American Graffiti ». A 12 ans, elle s’inscrit au cours de théâtre de la Sylvia Young Theatre School. Son père assiste à une représentation. « Je pensais que j’allais voir ma fille jouer la comédie. Puis, elle s’est mise à chanter sur scène. Je n’en revenais pas. Je ne savais pas qu’elle possédait une tessiture pareille », dira-t-il au magazine « Rolling Stone », en 2007.
Les ennuis commencent à l’adolescence. Amy est virée du théâtre à cause de ses piercings et d’une conduite erratique. Elle fume des joints, quitte l’école à 15 ans, année de la mort de sa grand-mère chérie, Cynthia, et de son premier tatouage, une Betty Boop dans le dos. « Mes parents ont alors compris que je n’allais faire que ce que je voudrais. » Elle écoute du hip-hop et du jazz, compose, chante. Un copain de copain lui propose d’enregistrer des maquettes dans un studio, libre quelques heures par semaine. Amy signe, à 17 ans, un contrat avec Island Records, la maison de disques de Bob Marley et U2. Simon Fuller, l’inventeur des Spice Girls et de l’émission de télé-réalité « Pop idol », devient son manager, bluffé par son aplomb et son talent. Son premier album, « Frank », sort en 2003. Ce mélange de mélodies R’n’B, hip-hop, de sons jazzy, avec des paroles souvent crues pour évoquer l’amour et ses affres, est un succès critique et populaire en Angleterre. Amy est la révélation de l’année. C’est l’époque où elle sert du thé aux journalistes pendant les interviews. L’époque où elle est en chair, ronde, mignonne, marrante. Elle a 20 ans, fume des pétards, boit quelques bières. Elle rencontre Blake Fielder-Civil dans un bar de son voisinage. Elle tombe follement amoureuse de ce garçon maigre, à l’allure de petite frappe, qui vivote en tant qu’assistant sur des tournages de vidéoclips. Ils se déchirent, se battent des nuits entières, s’entaillent les veines, se quittent pour se réconcilier au lit. Selon des déclarations de Blake, il l’aurait initiée au crack et à l’héroïne. Elle se fait tatouer son prénom sur la poitrine. Des gamins de foire, livrés à eux-mêmes. Ils se séparent quelques mois plus tard. Il va voir ailleurs. Elle aussi. « J’étais désespérée à l’idée de l’avoir perdu. Je voulais mourir. Je n’ai jamais aimé quelqu’un comme lui. »

Incapable d’attitude

Amy est jalouse, dépressive. La chronique de cette dépression est l’unique matière de son deuxième album, « Back to Black », en 2006. Un disque incroyable, sixties et contemporain, classique dès la première écoute. Le monde s’entiche de sa voix rauque, puissante, vibrante, et du personnage au maquillage outrancier, couvert de tatouages de pin-up seins à l’air, qui arbore une choucroute démente et un air blasé. Cette créature de poche, anglaise, blanche et juive, vibre de la même soul qu’Aretha Franklin et toutes les grandes chanteuses noires américaines. Mais « Rehab », la chanson d’ouverture avec son célèbre refrain, « They tried to make me go to rehab but I said no, no, no », ne sont pas des figures de style. L’entourage d’Amy, maigre comme un bâton, voulait la forcer à suivre une cure de désintoxication. Elle a refusé. C’est en racontant l’anecdote dans la rue à son producteur, Mark Ronson, qu’ils ont eu l’idée du morceau. Le succès est à la hauteur de la qualité de « Back to Black », immense. Winehouse s’en fout. Elle consomme des stupéfiants et boit de plus belle. Cette authenticité, cette mise à nu permanente, cette attitude qualifiée de rock’n’roll, alors qu’elle est incapable d’attitude, ont contribué à la faire aimer du public. Elle semblait cool. Elle détonnait dans un univers lisse où la moindre starlette déclare, après avoir vendu deux disques, vivre un rêve et se coucher avec les poules pour préserver sa peau. On l’aimait quand elle envoyait promener Bono sur scène, sniffait une fiole placée dans ses cheveux tout en chantant, ruinait les plans marketing. Mais elle jouait sa vie. Elle aurait tout envoyé valser pour Blake, sa drogue dure, son obsession ridicule à force de l’évoquer à chaque phrase. Ils se sont retrouvés après la sortie du disque, se sont mariés sur un coup de tête, à Miami, en mai 2007, malgré les réticences de son père, Mitch. Elle se disait alors prête à tout arrêter pour fonder un foyer et s’occuper de son homme, pourtant très inactif. Une bagarre avec le propriétaire d’un bar, que Blake a voulu solder en proposant au type 200 000 livres, les sépare quelques mois après : il est condamné à deux ans de prison pour avoir perverti le cours de la justice. Amy est inconsolable : « Je suis seule, je m’ennuie, mon homme est parti. »
L’année 2008 est son annus horribilis. Concerts atroces quand ils ont lieu, séjours en urgence à l’hôpital pour abus d’alcool et de drogue, découverte d’un emphysème, de vidéos sur YouTube où elle s’amuse, hagarde, avec des souriceaux en compagnie de son ami, l’autre junkie célèbre, Pete Doherty… Amy plonge. Elle qui n’a jamais désiré abandonner son cher quartier de Camden,  malgré l’argent amassé, se terre dans sa modeste maison. La reconnaissance a attisé ses peurs au lieu de les calmer. Quand j’ai attendu une semaine devant chez elle en novembre, elle émergeait dans l’après-midi, et rien. Les poubelles étaient pleines de cadavres de bouteilles de vodka et de boîtes de pizzas. Les dealers défilaient. Sa mère l’avait mise en garde, la provoquant en lui demandant dans quel cimetière elle souhaitait être enterrée. Sa famille, sa maison de disques ont essayé de la soigner en l’envoyant ailleurs, loin de ses démons. Elle a vécu près d’un an sur l’île de Sainte-Lucie, dans les Caraïbes. « Je l’ai croisée là-bas, raconte un journaliste. Elle paraissait en forme, heureuse. Elle devait donner un concert deux jours plus tard, au cours d’un festival de jazz. La catastrophe. Elle a englouti d’une traite une jarre de rhum-Coca, puis s’est endormie sur les enceintes. » Les mois, les années ont défilé. Le nouveau disque n’a jamais vu le jour, malgré des rumeurs d’enregistrement à Sainte-Lucie. Elle a divorcé à son retour en Angleterre, fin 2009.
Ses proches avaient repris confiance avec l’apparition, l’an dernier, d’un boyfriend, Reg Traviss, réalisateur de films d’horreur, adoubé par papa. Il l’avait quittée en janvier, affolé par ses abus, avant de renouer en mars. Il aurait décidé de mettre un terme à leur histoire très récemment, après avoir surpris Amy au téléphone avec l’éternel Blake, emprisonné cette fois-ci pour un cambriolage minable à Leeds. Elle venait d’emménager dans sa demeure de 2 millions de livres, près de son pub préféré, le Hawley Arms. Trois étages, un studio, une salle de sport, et la promesse d’un nouveau départ. Amy haïssait la célébrité et la solitude. Lucide, elle pouvait se montrer très drôle. Elle aimait le bruit des pubs, le billard, les années 60, les juke-box, les chaussures à talon plat, les chats, le poulet de KFC, le maquillage cheap, les femmes plantureuses et les garçons sans forme. Son entourage, sa maison de disques, ses gardes du corps, même Blake, personne, sauf elle, n’est à blâmer dans cette tragédie. C’est triste. De ce gâchis, surnage la musique. Et cet album merveilleux, maintenant légendaire, « Back to Black ».

mardi 28 juillet 2015

Amy Winehouse était prédestinée à mourir

Amy Winehouse

Dans une interview accordée au "Sun", la mère d'Amy Winehouse évoque la mort tragique de sa fille, en 2011. Elle avoue ne pas avoir été surprise par son décès prématuré.

AMY WINEHOUSE "ÉTAIT PRÉDESTINÉE 

À MOURIR" SELON SA MÈRE



News publiée le 05/07/2013 à 08h00 - Mise à jour le 05/07/2013 à 13h46
Par Louis Ritot


La mère d'Amy Winehouse n'imaginait pas sa fille serait encore en vie pour fêter ses 30 ans. Près de deux ans après la mort de la chanteuse, Janis Winehouseavoue que sa fille, décédée le 23 juillet 2011 à l'âge de 27 ans, semblait promise à une vie de courte durée. "Quand je pense qu’Amy aurait dû avoir 30 ans cette année, cela me paraît improbable", déclare la mère de la star, interrogée dans le journal The Sun. "Je ne dis pas que je l’ai vu venir mais je n’ai pas été surprise. Je ne voyais pas Amy devenir vieille. Elle était cette jeune fille qui explosait dans le monde comme un pétard et après elle disait : 'OK c’est bon, je me tire'. Amy n’aurait jamais eu 30 ans, elle était prédestinée à mourir jeune", poursuit Janis Winehouse.

La mère de famille se souvient de sa fille comme d’une jeune femme à la volonté ferme dès son plus jeune âge. Elle n’est toujours pas sûre de pouvoir déterminer le moment où les choses ont commencé à se gâter. "Je ne pense pas qu’il y ait un point où l’on peut dire : 'C’est là que ça a mal tourné pour Amy'. C’était juste la vie qu’elle menait et je ne pouvais pas l’aider", explique-t-elle.

Alors que sa carrière était au sommet, boostée par le succès international de son album Back to Black, sorti en 2006, Amy Winehouse a, les derniers années de sa vie, fait les gros titres en raison de ses consommations excessives d’alcool et de drogue. L’autopsie avait établi que l’interprète de Rehab avait succombé à une surdose d'alcool, et conclu à une mort accidentelle. Le taux d’alcool dans le sang de la chanteuse était cinq fois plus élevé que la limite autorisée pour prendre le volant en Grande-Bretagne.

Avec Cover Media


lundi 27 juillet 2015

Asif Kapadia / Amy Winehouse compartimentait sa vie de façon très hermétique

Asif Kapadia : 

“Amy Winehouse compartimentait sa vie de façon très hermétique”



Bruno Icher
Publié le 13/07/2015. Mis à jour le 13/07/2015 à 16h26.

Bien des proches ont découvert une Amy qu'ils ne connaissaient pas en visionnant le documentaire consacré à la chanteuse disparue en 2011. Son réalisateur explique sa méthode de travail.
Après avoir séduit le Festival de Cannes, le documentaire consacré à Amy Winehouse a réalisé un beau démarrage en salles. Son réalisateur, Asif Kapadia, également auteur en 2010 d'un film sur Ayrton Senna, le pilote brésilien de Formule 1, revient sur cette expérience et sur une époque où les images envahissent chaque parcelle de la vie privée.
Un regard précieux, alors qu'au même moment, deux autres films consacrés à de jeunes stars disparues tragiquement font parler d'eux aux Etats-Unis – avant, peut-être, de faire leur apparition en France. Il s'agit de Kurt Cobain : Montage of Heck de Brett Morgen, recueil d'images et de témoignages sur la vie et la disparition du leader de Nirvana, et de I am Chris Farley de Brent Hodge, consacré à la jeune vedette duSaturday Night Live disparue en 1997.
Amy semble être un film consacré à Amy Winehouse mais aussi à son époque…
Avant de réaliser le film, je ne m'intéressais pas particulièrement à Amy Winehouse ni à sa carrière. Je veux dire par là que je connaissais ses chansons et que, comme tout le monde, j'avais connaissance, par la presse, de ses difficultés. De plus, j'ai longtemps vécu dans un quartier très proche du sien, dans le nord de Londres, mais c'est à peu de choses près, les seuls liens que j'avais avec elle, ce qui est très peu. Pour ce film, c'est le label d'Amy [Universal, NDLR] qui est venu à moi et m'a proposé le projet. Ils avaient vu et aimé mon précédent film, consacré à Ayrton Senna.
Il y avait un cahier des charges ?
Non. Je n'aurais pas accepté dans ce cas. Avant de me lancer, je leur avais dit que je poserais toutes les questions, et elles étaient nombreuses, mais que je ne savais pas où tout cela allait nous mener. Dès que j'ai commencé à travailler, j'ai été surpris par le caractère extrême de tout ce qui tournait autour d'elle, comme les éléments d'un drame. Ensuite, j'ai fait comme je fais toujours : à l'instinct.
Le travail de recherche des images a probablement été considérable…
Vous n'avez pas idée… Des centaines d'heures. Mais ce n'était pas surprenant et, d'une certaine manière, cela m'a rassuré. Comme tous les documentaristes, je considère que plus il y a de matériel, mieux c'est. Quand on veut construire un documentaire comme un drame, ce qui semblait convenir à l'évocation du destin d'Amy, cette abondance de matériel permet de nombreuses possibilités de montage. Bien entendu, on ne sait pas quel film on a entre les mains avant d'avoir tout vu. Sur ce point précis, j'ai eu également toute liberté. Les producteurs n'attendaient pas le film à une date précise, j'aurais été bien incapable de leur en donner une.









Vous avez interrogé une centaine de personnes. Certains témoins ou proches ont-ils refusé de témoigner ?
Oui. Ils se comptent sur les doigts d'une main. Je le regrette bien sûr mais, compte tenu de tous les témoignages que nous avons récupérés, j'ai tendance à penser que ceux qui nous ont fait défaut n'auraient pas changé grand-chose au film. Le seul personnage qui manque vraiment et qui, j'en suis certain, aurait pu livrer une vision singulière d'Amy, c'est son frère aîné, Alex. Mais il n'a pas répondu à nos appels. C'est Mitch, le père, qui m'a dit qu'Alex ne souhaitait pas me parler. Point final.
Justement, quelles sont vos relations aujourd'hui avec le père d'Amy Winehouse, qui a fait des déclarations très critiques envers le film ?
Ce n'est pas simple, comme vous pouvez l'imaginer, mais je ne souhaite pas vraiment faire de commentaires sur ce point. Je constate surtout que ceux qui ont découvert le film se rendent compte de la complexité de cette histoire tragique.
Dans une interview donnée au Guardian, Nick Shymansky, qui a été le manager d'Amy, disait qu'il avait découvert dans le film certains aspects de la vie de la musicienne qu'il ne connaissait pas…
Il n'est pas le seul proche d'Amy dans ce cas. En fait, j'ai le sentiment que personne, même le cercle intime, ne voyait le problème dans son intégralité. Dans le film, nous avons croisé les informations et les témoignages, mais personne d'autre n'était vraiment en position de le faire. Nick, qui nous a beaucoup aidé, a été surpris par cette dimension. Je me souviens que lorsque je lui disais que j'allais interviewer telle ou telle personne, il me répondait parfois : « Qui ? Je n'en ai jamais entendu parler. » Ce qui signifiait que cela n'avait aucun intérêt. Or, une des dimensions les plus fascinantes d'Amy était justement qu'elle compartimentait sa vie de façon très hermétique. C'est aussi une des raisons pour lesquelles les témoins proches ne se rendaient pas vraiment compte de l'ampleur de sa consommation d'alcool, mais aussi de drogue.
Amy Winehouse est-elle la première star de l'ère selfie et YouTube ?
Elle est surtout la première à en avoir autant subi les conséquences. Je pense que même Britney Spears ou Lindsay Lohan, qui n'ont pas été épargnées, n'ont pas subi ça. Amy n'a pas eu de chance : le monde changeait et c'est elle qui en a été la principale victime. La dépression était sans doute en elle mais je ne sais pas qui peut résister à cela. Ce qui m'intéresse beaucoup, c'est que le film montre des facettes que nous ne connaissions pas : le fait qu'elle soit une aussi bonne guitariste en plus d'être une auteure fantastique, dotée d'un tel sens de l'humour.









A partir de cette expérience, à une époque où tout le monde filme et se filme sans cesse, pensez-vous que cela va changer le travail du documentariste ?
Je ne suis pas très inquiet à ce sujet : j'aurai toujours du boulot. Beaucoup de gens filment, tout et tout le temps, mais ils n'ont pas toujours quelque chose à dire. Le fait de disposer de tout ce matériel est intéressant mais on sait ce qu'on veut dire seulement lorsque le film est achevé. Pas avant. Cela dit, que ce soit pour Senna ou pour Amy, je me suis rendu compte que beaucoup de gens possédaient des images sur leur ordinateur, mais qu'elles n'étaient plus exploitables à cause des changements de formats. C'est assez extraordinaire parce que nous sommes tous persuadés du contraire. Que les images que nous stockons sur nos disques durs sont éternelles. En fait, rien ne vaut la bonne vieille bobine de celluloïd.




dimanche 26 juillet 2015

Amy Winehouse / Comment la foire aux célébrités a brûlé la chanteuse de “Rehab”

Amy Winehouse

“Amy” : comment la foire aux célébrités a brûlé la chanteuse de “Rehab”

Dans un documentaire choc présenté à Cannes en séance de minuit, Asif Kapadia rentre dans l'intimité de la chanteuse Amy Winehouse, décédée par overdose en 2011.
Difficile d'imaginer séance de minuit plus glaçante. Tous ceux qui ont bataillé ferme pour une place dans le grand théâtre Lumière, histoire d'attaquer leur nuit avec un documentaire funky, montrant« Amy Winehouse comme vous ne l'avez jamais vue », sentiront le piège de la curiosité se refermer sur eux. On peut parier qu'ils redescendront les marches au ralenti, avec une envie folle d'aller pleurer seuls dans leur chambre. Amy d'Asif Kapadia, à qui l'on devait déjà un film remarqué sur Ayrton Senna, est un film bouleversant, suffoquant et dérangeant.
Projeté sous les sunlights, au cœur de la turbine cannoise, cet hommage à la diva soul londonienne, overdosée au coeur de l'été 2011, met en lumière avec une crudité rare la foire aux célébrités qui a l'a brûlée en quelques années. Attaqué de toutes parts par les proches de la chanteuse (notamment le père que le film montre comme un pauvre type profiteur et inconscient), le réalisateur jure qu'il n'a jamais voulu dévoiler autre chose que la nature même d'un talent en souffrance. Mais son entreprise le dépasse déjà. La bande-annonce qui se diffuse à vitesse grand V sur la toile chauffe les esprits et creuse le lit du succès avec les images d'une très jeune Amy innocente, annonçant qu'elle deviendra folle si on fait d'elle une star (« je serai incapable de le gérer »). La mécanique surpuissante est bien huilée. Elle balayera tout cet été. Le film est déjà annoncé, en avant-première, dans le plus grand festival rock d'Angleterre, à Glastonbury. Et la sortie, début juillet, va relancer grand train l'infernal battage médiatique qui a lessivé la chanteuse.









Asif Kapadia est un documentariste accrocheur. Son film regorge d'images saisissantes, d'autant plus inédites qu'elles ont été filmées dans l'intimité de la chanteuse. Tous les proches d'Amy Winehouse (même ceux qui dénoncent le film aujourd'hui) sont de la partie et livrent leur témoignage en voix off.  On se demande sans cesse quels pactes diaboliques ont été scellés pour qu'il nous soit permis de voir la fille soul d'East Finchley voguer d'appartements en chambres d'hotels, d'auditions en coulisses, de cuite en cuite et d'amoureux en amoureux. Amy Winehouse avait à peine treize ans et une sucette à la bouche qu'une mini-caméra la filmait déjà, prenant des poses de princesse pour chanter Happy Birthday à une copine. La caméra est encore là pour les premières maquettes, les équipées glauques en bagnole, les joints, les angoisses visionnaires (« s'il vous plait, oubliez-moi, je ne suis bonne que pour la musique »), les blagues, les sketches en chambre, la provoc dessalée (« je vais tellement me torcher qu'on me ramènera en brouette »), les baisers, les crises de nerfs... Et même les centres de désintoxication. Filmés de l'intérieur par Blake,  le beau gosse de Camden avec qui elle a abordé le versant dur de la drogue (crack et héroïne) et pour qui elle était prête à se damner (« je ferai tout comme toi »). Le pic de la déprime est atteint quand son ange noir, qui maigrit et se décompose au fil de l'histoire, demande à sa douce de chanter, rien que pour lui, dans la chambre de la clinique, une version ultime de Rehab (le tube d'Amy Winehouse sur la désintoxication)    
Tous ces documents ont pour effet de nous river à l'écran, sans qu'on en soit fier pour autant. Leur principale vertu est de nous faire communiquer, dans une intimité rarement vue, avec la musique et ses sources. Amy est  une oeuvre mutante qui tient du journal filmé, de télé-réalité et de la vidéosurveillance. Les différents complices de la chanteuse ont livré leurs secrets : les bandes fantastiques d'une première audition dans les bureaux d'une maison de disques, ou celles de l'enregistrement deBack To Black avec Mark Ronson dans un studio de New York. La chanteuse se remet très mal d'une rupture avec son chéri toxique et lui écrit chanson sur chanson. L'instant poignant où elle chante Back To Black, qu'elle vient d'écrire sur le coin d'une table, a peu d'équivalents dans l'histoire du documentaire musical.
Il y en aura d'autres puisqu'Amy Winehouse est une des premières icônes filmée partout et par tout le monde, de sa naissance (ou presque) à sa mort. Amy d'ailleurs se détourne de la musique à mi-parcours. Pour ne s'intéresser qu'aux ravages de la célébrité. Et pour cause, la chanteuse n'arrive plus à composer. Elle est traquée, espionnée, bousculée par la presse tabloïd. Elle dépérit mais doit alimenter le business qui continue à tourner à plein tube. Son père l'emmène se reposer sur une île mais invite une équipe de télé-réalité. « Papa, si c'est  de l'argent que tu veux, je t'en donne... », lui dit sa fille excédée devant les caméras. Le naufrage ultime sur la scène d'un festival de Belgrade, où on l'a poussée à venir, est un épilogue stupéfiant. Elle est en pleine détresse, incapable de chanter, voire de bouger. Des dizaines de milliers de personnes la conspuent. Et l'infernale machine médiatique — les moqueries, les sermons les confidences — s'emballe à nouveau. Ensuite, rideau. Son cœur lâche. Le nôtre avec.       

samedi 25 juillet 2015

Le triste anniversaire de la mort d'Amy Winehouse



Le triste anniversaire 
de la mort d'Amy Winehouse

BIOGRAPHIE
Jeudi

Amy. Le 23 juillet marque le triste anniversaire de la mort d'Amy Winehouse, décédée en 2011. Amy, le documentaire sorti début juillet qui lui est consacré, est un immense succès. C'est même le plus gros succès de l'année pour un documentaire, avec 4,7 millions de dollars de recettes depuis sa sortie début juillet. Le film est controversé, notamment par les proches de la chanteuse. Sa famille avait décidé de « se dissocier du film au sujet de leur très aimée et regrettée Amy »« Je suis dépeint comme un père absent durant ses dernières années. Le film donne l'impression que sa famille n'était pas là », avait notamment déporé Mitch Winehouse, le père de la chanteuse décédée à l'âge de 27 ans.










vendredi 24 juillet 2015

Vargas Llosa / Lé Héros discret


ROMAN

Le Héros discret

En grand conteur, le Prix Nobel de littérature 2010 dresse un portrait sans fard de la société péruvienne, dans un roman palpitant.



Les romans les plus haletants commencent toujours le plus simplement du monde. Ici, les deux personnages ­principaux n'ont, au départ, rien d'héroïque : ils vaquent à leurs occupations quotidiennes, l'un à Piura, au nord du Pérou, l'autre à Lima, la capitale. Le premier, Felícito Yanaké, est le patron de l'entreprise de transports Narihualà. Chaque matin, il fait de la gymnastique chinoise, et les seuls moments de détente qu'il s'octroie dans ses journées harassantes il les passe non pas avec son épouse, Gertrudis, asséchée et bigote, mal fagotée et boudeuse, mais avec sa maîtresse, Mabel, qu'il entretient et dont il répugne prudemment à vérifier la fidélité. Les choses se gâtent quand Felícito reçoit une lettre, supposément envoyée par une mafia locale et avec comme signature le dessin d'une araignée, lui enjoignant de verser chaque mois une « rémunération »de 500 dollars pour sa sécurité. Felícito, « petit homme très mince, sobre et travailleur », refuse de se soumettre à ce racket, fidèle à la devise de son père : « Te laisse jamais marcher dessus par personne, mon fils. » Son premier réflexe est donc d'en informer la Garde civile, incarnée par le capitaine Silva, bon vivant et amateur de croupes sautillantes, et le sergent Lituma — tous deux déjà présents dans Qui a tué Palomino Molero ? (1987), un précédent roman.

Le deuxième personnage est don Rigoberto — une vieille connaissance, lui aussi, depuis les Cahiers de don Rigoberto (1998) —, gérant d'une compagnie d'assurances et dont le patron et ami, l'octogénaire Ismael Carrera, lui demande d'être témoin lors de son mariage avec sa gouvernante Armida. Rigo­berto craint le pire. Lui qui ne demande qu'à prendre sa retraite pour voyager en Europe avec Lucrecia et jouir de sa bibliothèque pleine de livres d'art pressent que cette union vaudra des ennuis à tout le monde : autant à cause de la différence sociale entre les deux futurs époux, qui ne manquera pas de faire jaser, qu'en raison de la perversité des deux fils d'Ismael, les « hyènes », des jumeaux bons à rien — le portrait qu'en dresse Vargas Llosa est acide : « Ils avaient appris l'anglais mais parlaient un espagnol d'analphabètes mâtiné de tout cet horrible charabia de la jeunesse liménienne, n'avaient jamais lu un livre ni même un journal de toute leur vie, ne connaissaient probablement pas le nom de la moitié des capitales des pays latino-américains et aucun des deux n'avait pu être reçu même en première année d'université»
Quelles conséquences l'obstination de Felícito à refuser de payer les maîtres chanteurs aura-t-elle ? Et quelles seront les retombées des tentatives des deux jumeaux malfaisants pour faire échec au mariage de leur père afin de récupérer, quand l'heure viendra, le colossal héritage ? Tout au long de ces quelque 500 pages palpitantes, Vargas Llosa ­entretient le suspense et, au détour des rebondissements, s'attarde sur le portrait d'une société péruvienne gan­grenée par la pauvreté et les inégalités, et anesthésiée par une presse — télévision, presse écrite, blogs... — plus avide de faits divers et de ragots que rivée au désir d'informer. Les parcours de Felícito et de don Rigoberto vont évidemment finir par se croiser, d'une manière que même la mystérieuse voyante Adelaida n'aurait pu prévoir... Gamins dépenaillés et chiens faméliques de Piura, effervescence de Lima, dialogues réjouissants, portraits enlevés : Mario Vargas Llosa, Prix Nobel de littérature en 2010 (1), a la veine du grand conteur, amoureux de la littérature et de la France — « le continent de Rimbaud » que Rigoberto espère bientôt fouler. — Gilles Heuré

(1) Les éditions Gallimard rééditent Conversation à la Catedral, dans une nouvelle traduction d'Albert Bensoussan et Anne-Marie Casès, et publient le recueil d'essai La Civilisation du spectacle.

El Héroe discreto, traduit de l'espagnol (Pérou) par Albert Bensoussan et Anne-Marie Casès, éd. Gallimard, coll. Du monde entier, 480 p., 23,90 €.
Le 04/07/2015 - Mise à jour le 29/06/2015 à 15h15
Gilles Heuré - Telerama n° 3416


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