Menace «sérieuse» d'attentat : le match Allemagne Pays-Bas à Hanovre annulé
Par Nicolas Barotte
Mis à jour le 17/11/2015 à 21:01
Publié le 17/11/2015 à 20:59
Selon les médias locaux, une « ambulance contenant des explosifs auraient été découverte » aux abords du stade. Le trafic du métro a été interrompu dans la ville.
Correspondant à Berlin
La menace était «concrète». La rencontre de football Allemagne Pays-Bas qui devait avoir lieu ce mardi soir à Hanovre, quatre jours après les attentats de Paris, a été annulée au dernier moment par les autorités allemandes. Le chef de la police, Volker Kluwe, n'a voulu prendre aucun risque a fait état de «plans sérieux d'une attaque à l'explosif» aux abords du stade. Le stade, protégé par des policiers solidement armés, a été évacué dans le calme «mais rapidement». Une unité anti-terroriste s'est rendue sur place. Selon Bild, une «ambulance contenant des explosifs auraient été découverte sur place». Selon l'agence DPA, citant des sources proches de forces de sécurité, la menace serait liée au terrorisme islamiste. Le trafic du métro a été interrompu à Hanovre. Une conférence de presse devait se tenir dans la soirée.
«La menace est vraiment élevée»
Le match devait être un symbole de résistance au terrorisme. La soirée devait rendre hommage aux victimes de Paris. La Marseillaise devait retentir. La chancelière Angela Merkel, entourée des principaux membres de son gouvernement, comme le vice-chancelier Sigmar Gabriel ou le ministre de la Justice Heiko Maas, devait y assister. Elle entendait montrer que l'Allemagne, qui «se trouve dans le viseur des terroristes», comme l'a indiqué le ministre de l'Intérieur, Thomas de Maizière, ne cèderait pas face à la terreur.
«La menace est vraiment élevée», avait-il expliqué dans l'après-midi à Berlin, avant de se rendre pour Hanovre où il devait lui aussi assister au match. Thomas de Maizière était venu rendre compte des multiples interpellations et affaires en cours en Allemagne suite aux attentats de Paris. Sept personnes ont notamment été interpellées à Alsdorf, près de la frontière belge, avant d'être libérées. Aucun lien n'a été établi finalement. Mais le ministre a souligné le climat d'extrême «nervosité» dans le pays.
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