L’espace dans le roman de Bram Stoker
Usage touristique d'un mythe
Daniela Dumitrescu
Traduction de Nadia Manca
Le mythe de Dracula ou, selon une autre formulation, la légende de Dracula a déclenché d'innombrables polémiques, tant au niveau national qu'au niveau international, la principale controverse portant sur les dimensions mythique, réaliste et identitaire de Dracula. Mais au-delà de ces polémiques, Dracula s'est trouvé aussi à l'origine d'un type de tourisme spécifique. Dans J'imaginaire populaire occidental, la Transylvanie et par extension toute la Roumanie passent pour « le pays des vampires ». À l'origine de cet imaginaire, Dracula, le roman écrit par Bram Stoker et publié à Londres en 1897, qui jouit d'une immense popularité dans le monde anglo-saxon notamment et qui constitue le fondement d'une sous-culture mondiale des vampires. Au-delà des controverses relatives aux rapports entre le personnage réel Vlad Tepes et le personnage imaginaire le comte Dracula, le phénomène Dracula continue de fasciner nombre de nos contemporains. Pour retrouver Dracula, certains partent en voyage, accomplissant de véritables pèlerinages ; d'autres se penchent sur des textes anciens ou plus récents, s'efforçant d'expliquer la fascination qui continue d'assurer une vitalité extraordinaire au phénomène.
Le goût de Bram Stoker pour la fiction a été stimulé par sa fréquentation du milieu théâtral tandis que son intérêt pour le vampirisme lui vient à la fois de la lecture de Carmilla, récit de Joseph Sheridan Le Fanu ou d'Arabian nights, ouvrage de Sir Richard Burton, et de son appartenance à l'association Golden Dawn qui pratiquait la magie dans 1'Angleterre victorienne (Andreescu, 1998). Bram Stoker était ainsi en possession d'un sujet, le vampirisme, et disposait de l'opportunité de le mettre en scène ; il avait encore besoin d'un personnage et d'un espace où placer le déroulement de l'action. Il nous semble que la notion de géographie symbolique telle qu'elle est définie par Sorio Mitu (2006, p. 74- 85, p. 223-245) éclaire le choix du personnage Dracula et de l'espace transylvain par Stoker. Convaincu que les grandes géographies symboliques, qui dessinent la géométrie variable des aires de civilisation, représentent « un enjeu majeur pour la recherche de n'importe quelle représentation liée au territoire, à la culture et à l'identité », l'historien roumain propose de définir les géographies symboliques comme « des représentations mentales de l'espace politique, historique ou culturel, engendrées au niveau de l'imaginaire social », qui « valorisent ces espaces en leur attribuant des qualités et des caractéristiques de nature émotionnelle et idéologique ». Pour le même auteur, les géographies symboliques servent à identifier « de manière mentale l'environnement, auquel elles collent des étiquettes par l'intermédiaire desquelles elles le classifient et lui assignent une place dans une hiérarchie des valeurs ». De là l'espace est « idéologisé », autrement dit, il est « jugé bon ou mauvais, certaines zones ou directions étant démonisées ou idéalisées ». Or précisément, selon Lucian Boia, l'Europe des Lumières a élaboré une géographie symbolique de l'Orient en inventant le concept de « civilisation » avec lequel elle s'identifie et par lequel elle se sépare mentalement du reste de la planète. Par l'intermédiaire de cette représentation, l'Occident a pu définir son identité et déterminer les standards d'excellence de la civilisation qui permettent de classer toutes les régions du monde, donnant ainsi le ton de la modernité dans le discours sur l'autre.
Dracula apparaît à certains égards comme l'expression d'une idéologisation de l'espace transylvain, de hiérarchies relevant d'une géographie symbolique propre à cette fin du XIXe siècle. En effet, son auteur disposait d'informations qui peuvent être considérées comme des stéréotypes anciens sur l'autre, réinvestis des significations idéologiques nationales de la fin du XIXe siècle. Lorsque Bram Stoker s'est mis à chercher un lieu où situer l'action de son roman, le personnage historique de Dracula comme la Transylvanie n'étaient pas complètement ignorés dans la littérature occidentale. Victor Hugo avait déjà publié son poème Sultan Murad, repris dans La légende des siècles, et Jules Verne avait écrit Le château des Carpates. On n'a pas pu démontrer jusqu'à présent que ces œuvres aient exercé quelque influence que ce soit sur les choix littéraires de l'écrivain irlandais. Par contre, on sait que Bram Stoker connaissait l'existence de cartes de l'Europe de l'Est conservées au British Museum et qu'il a correspondu avec le professeur hongrois Arminius Vambery. Or leur relation épistolaire se situe à une époque où s'affirme, dans la Transylvanie multiethnique, le processus de constitution des nations modernes qui détermine un nouveau cadre de référence et une reconfiguration des images de soi et de l'autre. Les Hongrois célébraient le millénaire de leur présence sur ce territoire tandis que les Roumains accomplissaient le programme de la révolution de 1848, dans un contexte marqué par l'imaginaire politique moderne et l'idéologie nationale (Mitu, 2006, p. 225). Aussi les conclusions d'autres spécialistes (Miller, 1997, 1998, 2000) de la diffusion et la réception du mythe de Dracula, selon lesquelles Bram Stoker n'aurait pas entendu parler de Vlad Tepes dont il ne connaissait que le surnom de « Dracula », utilisé pour sa résonance inhabituelle, stimulante pour les lecteurs anglais, et aurait choisi de localiser l'action de son roman en Transylvanie simplement parce que la région était presque inconnue en Angleterre, ne sont que partiellement fondées.
La Transylvanie de Stoker participe aussi d'une géographie de l'imaginaire. En effet, le récit mêle réalité et fiction de façon inextricable. Il se déroule dans plusieurs sites : le château du comte Dracula, situé dans le défilé de Tihuta, aux pieds des montagnes de Bargau, mais aussi Vama, Galati, le cours du Siret jusqu'à l'embouchure de Bistrita, Veresti , le col de Bargau, la ville de Bistrita, lieux qui correspondent au trajet suivi par les personnages qui ont pour mission de tuer le comte vampire afin de sauver l'Angleterre. L'espace Dracula subira une forte extension lorsque le personnage de la fiction, le comte Dracula, rejoindra le personnage historique, Vlad Tepes, chacun d'eux concentrant « une charge symbolique différente, antérieurement constituée et déjà consolidée » (Andreescu, 1998, p. 300). En 1963 en effet, l'hi storien britannique d'origine roumaine Grigore Nandris démontre l'identité historique du comte Dracula. L'authenticité du personnage de Dracula est révélée ensuite au grand public grâce aux ouvrages publiés aux États-Unis par deux historiens, l'un américain, (Mc Nally), l'autre roumain (Radu Florescu) (Mc Nally et Florescu, 1972 : Mc Nally et Florescu, 1973). Outre l'écho de ces ouvrages auprès du public américain et européen, on observe un regain d'intérêt de l'historiographie roumaine pour Vlad Tepes. Ainsi, la célébration du son· anniversaire de sa mort en 1976 est-elle l'occasion de la publication de plusieurs monographies dont au moins deux, celle de N. Stoicescu et celle de S. Andreescu, ont visé la restitution de la personnalité de Vlad Tepes « dans sa qualité de chef d'État de son époque, dans toute sa grandeur, mais aussi dans ce qu'il a fait de blâmable » (Stoicescu, 1976, p. 9) ; on y parle de lui comme « d'un grand dirigeant, un combattant infatigable pour la liberté et la justice en faveur de son pays et de son peuple, mais aussi en faveur de tous les pays de l'Europe du Sud-Est » (Andreescu, 1998).
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La jonction entre l'histoire et la fiction a permis une extension spatiale du phénomène Dracula. En ajoutant aux sites représentés dans le roman de Stoker, d'autres lieux auxquels le nom du voïévode de Valachie, Vlad Tepes est attaché, cette convergence est à l'origine du « phénomène de culture médiévale roumaine à l'écho européen retentissant et à la persistance la plus spectaculaire » (Ibid., p. 8). C'est ainsi qu'une partie de l'espace roumain a été et continue d'être une destination touristique, grâce à Vlad Tepes / Dracula.
6À partir des années 60, de nombreux touristes originaires de l'Europe occidentale, des États-Unis et du Japon, se rendent en Roumanie pour voir de leurs propres yeux les lieux mentionnés dans le roman de Stoker. Un nouveau type de tourisme est né : « le tourisme Dracula ». Ce type de tourisme, fondé sur un mythe littéraire et cinématographique, construit en Occident et en quelque sorte imposé à la Roumanie, entre en conflit avec l'identité nationale roumaine parce qu'il perpétue un stéréotype de la Roumanie comme « pays des vampires » (Duncan et Dumbraveanu, 2004).
7Que cela plaise ou non aux Roumains, les touristes étrangers admirateurs de Dracula surnommés « les draculards », visitent la Roumanie à la recherche des origines de leur héros. On peut identifier dans ce phénomène un type de tourisme littéraire, développé à partir des mythes littéraires, dont les précédents déjà illustres sont le château de Hamlet (au Danemark), le balcon de Juliette (à Vérone), la maison de Sherlock Holmes (à Londres) ou le défilé de Tihuta (Roumanie). Mais le tourisme Dracula n'a pas seulement un fondement littéraire ; on peut parler dans ce cas aussi de tourisme cinématographique. En effet, le roman de Bram Stoker est à l'origine de nombreux films (plus de 600), dont plus de 200 ont le comte Dracula comme protagoniste (Melton, 1994). Tout comme les touristes littéraires, les touristes cinéphiles visitent les lieux mentionnés dans les films, leur destination principale étant « le château de Dracula », dont on sait qu'il n'existe pas en Roumanie.
8D'autres touristes visitent la Roumanie pour goûter « le mystère de Transylvanie », à la recherche du surnaturel. La mythologie créée autour de la région de Transylvanie à partir des livres et des films dédiés à Dracula aboutit à déréaliser la Transylvanie, à en faire un espace imaginaire support de tout ce qui est inhabituel, bizarre, divers, différent. Les études menées par la Société transylvaine « Dracula » ont ainsi mis en évidence que 8 Américains sur 10 n'ont pas compris que la Transylvanie est un espace réel ; pour beaucoup de visiteurs, elle reste associée aux superstitions, un espace sinistre, hanté de vampires. Elle représente un ailleurs, c'est-à-dire un monde imaginé, qui est plutôt différent que semblable à l'Occident. C'est l'essence même du mythe de la Transylvanie que les touristes recherchent; ils viennent constater le « caractère bizarre » de la région, et, parfois, se faire confirmer l'existence de Dracula. Une fois sur place, ils découvrent autre chose : la beauté extraordinaire de cette région et la remarquable hospitalité des Roumains. Beaucoup d'entre eux sont déçus, probablement, en constatant que le surnaturel n'est pas de la partie.
Mais derrière le mythe il y une réalité : Dracula est aussi le surnom du prince de la Valachie, Vlad Tepes , qui pour les Roumains est un héros national. Dès lors, en introduisant une confusion entre le personnage littéraire et le personnage historique, le tourisme Dracula entre en contradiction avec l'identité nationale de la Roumanie et en représentant la Roumanie comme « pays des vampires » dévalorise l'image d'un héros national. Mais, par l'afflux de touristes, le mythe apporte des richesses : « identité versus économie » (Tunbridge, 1994). L'attitude des autorités face à ce dilemme a été hésitante. Jusqu'en 1989, la Roumanie a adopté une stratégie de tolérance passive face au tourisme Dracula mais n'a fait aucun effort de promotion de ce type de tourisme, donnant priorité d'une certaine façon à l'identité. Cette stratégie s'est maintenue aussi après la chute du communisme, jusqu'en 2001, année où est envisagée la construction d'un parc thématique consacré à Dracula, « Dracula Park », qui ne pourrait qu'amplifier la confusion entre le vampire Dracula et Vlad Tepes . Ainsi l'économie semble l'avoir emporté.
La décision de construire ce parc près du château-fort de Sighisoara dans un premier temps, puis à Snagov12 près de Bucarest, provoque un tollé international, ce qui conduit à l'abandon du projet. Pour les autorités locales, par contre, le mythe du comte Dracula représente une marque déposée à même d'attirer de la prospérité. Pour preuve le récent jumelage de la Transylvanie et de l'Irlande réalisé le 8 novembre 2006. À cette occasion, dans le défilé de Tihuta qui relie la Transylvanie à la Bucovine, devant l'hôtel Chez Dracula, est inauguré le buste de Bram Stoker. Les autorités locales, en présence de l'ambassadeur de la République d'Irlande en Roumanie, Padraic Cradock, célèbrent ainsi le 159e anniversaire de la naissance de l'écrivain. Ce buste unique au monde, réalisé à l'initiative du propriétaire de l'hôtel Chez Dracula13, constitue un hommage rendu à l'écrivain irlandais en remerciement de la renommée que son roman a donnée à la Roumanie. La légende de Dracula et de ses aventures sanglantes continuent de faire recette.
11ANDREESCU, S .. 1998, Vlad Tepe$ (Dracula) intre legenda $i adeviir istoric,Bucarest, Editura Enciclopedica.
12DUNCAN, L. et O. DUMBRAVEANU, 2004, « On Imaginative Geographies », Analele Universitatii Bucuresti, L. II.
13MC NALL Y, A. et T. FLORESCU RADU, 1972, ln search of Dracula (a true history of Dracula. and vampire legends). New York Graphie Society, Greenwich, Connecticut.
14MC NALL Y, A. et T. FLORESCU RADU, 1973, Dracula. A biography of Vlad the lmpaler (1431-1476), New York, Hawthorn Books, Inc.
15MEL TON, J. G., 1994, The vampire book, Détroit / Londres, Visible Ink Press.
16MILLER, E., 1997, Reflections on Dracula: ten essays, Trans Press.
17MILLER, E. (dir.), 1998, Dracula: the shade and the shadow, Westcliff on Sea, Desert Island Books.
18MILLER, E., 2000, Dracula: sense and nonsense, Westcliff on Sea, Desert Island Books.
19MITU, S., 2006, Transilvania mea – istoria, mentalitati, identitati. lasi. Editura Polirom.
20POP, I.-A., 2002, lstoria, adeviirurile si miturile (Note de lecturii), Bucarest, Editura Enciclopedica.
21STOICESCU, N., 1976, Vlad Tepes. Bucarest, Editura Academiei.
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TUNBAIDGE, J. E., 1994, Building a new heritage: tourism, culture and identity in the new Europe, Londres, Routledge.
NOTES
Au sens d’une construction imaginaire qui prend ses origines dans la réalité et dans des personnages historiques (Pop, 2002).
Région par-delà les forêts, la Transylvanie est une vieille province historique située à l’intérieur de J’arc des Carpates, au centre de la Roumanie.
Spectateur assidu des représentations données au théâtre de Dublin, admirateur et plus tard ami intime du grand acteur Henry Irving, Bram Stoker a été le directeur du théâtre Lyceum de Londres, propriété de Henry Irving.
Dès l’année de sa parution, le roman Dracula a été porté au théâtre, la pièce étant représentée pour la première fois le 17 mai 1897, en présence de Bram Stoker.
Thèse présentée par Raymond T. Mc Nally et Radu Florescu, confirmée par l’historiographie roumaine (cité par Andreescu 1998, p. 293). A. Vambery (1832-1913) a été professeur de langues orientales à l’université de Budapest de 1865 à 1905 ; il a fait des voyages à Constantinople, en Asie mineure et en Perse et a écrit plusieurs livres inspirés de ses voyages. Il a publié en Angleterre une autobiographie (1884) et The story of my struggles (1904).
Varna a fait partie du territoire roumain de 19 13 jusqu’en 194û. Aujourd’hui, Varna est une ville de Bulgarie, sur le bord de la mer Noire.
Selon Bram Stoker, la rivière Bistrita se jette dans le Siret à Fundu. Le vrai toponyme est
Fundu Racaciuni.
Veresti est une localité située dans le Sud-Est du département de Suceava.
Au congrès de la Fédération internationale pour les langues et les littératures modernes qui se déroulait à New York.
C’est le château de Bran, construit entre les années 1377-1382 par les habitants de Brasov, qui est le plus souvent considéré comme le château de Dracula, bien que la présence de Vlad Tepe~ en ce lieu ait été passagère selon les sources historiques.
Vlad Tepe§ a régné à trois reprises : en 1448 ; de 1456 à 1462 ; de mars à décembre 1476. Fils de Vlad Dracul (le Diable), il est surnommé par le peuple "Dracula", c’est-à-dire le "fil s du Diable" ou "Le petit Diable". Justicier, stratège militaire exceptionnel, ses initiatives administratives et sociales sont devenues légendaires. Après son bref règne de 1448, il s’est réfugié à Suceava (en Moldavie), ensuite en Transylvanie, probablement à Sighisoara. Lors de son plus long règne, il a mené une politique autoritaire qui l’a fait entrer en conflit avec les grands seigneurs, ainsi qu’avec les villes transylvaines de Brasov et de Sibiu, contre lesquelles il a entrepris plusieurs expéditions punitives, parfois en traversant Je défilé de Bran où il y avait une douane importante. Plusieurs boyards ont été exécutés par empalement, alors que ceux de Târgoviste ont été forcés de travailler pour la construction de la cité de Poienari. C’est à Târgoviste, la vieille capitale de Valachie, que Vlad Tepes organise sa célèbre "attaque nocturne" contre l’armée ottomane conduite par le sultan Mahomed Fatâh, le conquérant de Constantinople en 1453. Après avoir été évincé en 1462, Vlad Tepes se réfugie en Transylvanie, mais il est emprisonné à Buda par le roi hongrois Mathias Corvin (1458-1490). En 1476, il monte de nouveau sur le trône de la Valachie ; il sera tué et enterré au monastère de Snagov, près de Bucarest, où on a retrouvé sa pierre tombale, mais non pas sa dépouille, ce qui a alimenté les disputes autour de lui.
Site inscrit sur la liste du Patrimoine de l’UNESCO.
Chez Dracula représente un lieu de pèlerinage pour les draculards auxquels on sert au dîner des plats que le héros de Stoker, Jonathan Harker, mange avant sa rencontre avec le comte Dracula. Le dîner achevé, les touristes sont invités à dormir chez Dracula, et à attendre l’esprit du vampire qui séjourne dans le château ... Ceux qui ont le goût des sensations fortes et des frissons sont invités dans la crypte du sous-sol où d’autres aventures les attendent.
POUR CITER CET ARTICLE
Référence papier
Daniela Dumitrescu, « L’espace dans le roman de Bram Stoker », Géographie et cultures, 61 | 2007, 115-122.
Référence électronique
Daniela Dumitrescu, « L’espace dans le roman de Bram Stoker », Géographie et cultures [En ligne], 61 | 2007, mis en ligne le 28 janvier 2014, consulté le 18 avril 2019. URL : http://journals.openedition.org/gc/2672 ; DOI : 10.4000/gc.2672
Université Valahia de Târgoviste
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