Mila Kunis |
Mila Kunis, un James Bond en jupons
Paris Match |
A 34 ans, l'actrice américaine trace sa route de manière totalement décomplexée. Et le prouve dans le sympathique «L'espion qui m'a larguée».
Paris Match. Votre fils n’avait même pas 1 an lorsque vous avez tourné ce film d’action avec cascades et castagne à travers toute l’Europe. Comment avez-vous fait pour tout concilier ?Mila Kunis.
C’était dur. Je faisais sans arrêt des pauses pour l’allaiter. Je tournais, j’allaitais, je tournais, j’allaitais… Je ne faisais que ça ! [Elle rit.] Heureusement, tout le monde était très gentil et conciliant avec moi. Et puis, j’avais une nounou pour m’aider et mon mari faisait la maman.
Justement, “L’espion qui m’a larguée” inverse les genres habituellement dévolus aux films d’action : les deux héroïnes n’ont besoin d’aucun prince charmant pour les sauver… Et c’est une femme – Susanna Fogel – qui met en scène. C’est ce qui vous a séduite dans le projet ?
Oui. J’aimais l’idée que ces deux filles ne soient pas des super-héroïnes, avec une force surhumaine et des pouvoirs magiques. Ce sont juste des femmes normales qui se retrouvent embringuées malgré elles dans des aventures extraordinaires et qui font ce qu’elles peuvent pour s’en tirer de manière réaliste…
Mila Kunis |
Après avoir brillé en double maléfique de Natalie Portman dans “Black Swan”, vous semblez privilégier aujourd’hui les comédies populaires. Est-ce par goût ?
J’ai fait suffisamment mes preuves dans des choses différentes… Mais il se trouve que j’ai eu deux enfants en quatre ans et que je n’avais aucune envie de me faire violer ou tuer avec deux nouveau-nés à la maison. J’avais vraiment besoin de légèreté, de m’amuser et de ne pas être épuisée émotionnellement en rentrant.
Vous semblez avoir à cœur de ne pas véhiculer de standards irréalistes pour les femmes et au contraire de préférer des projets à la fois déculpabilisants et valorisants pour vos congénères…
Ça me fait plaisir que vous pensiez ça. Vous savez, il arrive un moment dans une carrière où on n’a plus besoin de travailler pour travailler. Je peux aujourd’hui choisir des rôles qui me tiennent à cœur et me demander : est-ce que cette histoire, ce réalisateur et ce personnage méritent que mes enfants me manquent quinze heures par jour ? C’est une lutte permanente : est-ce que je veux faire ce projet ou être avec eux ? La possibilité de dire non offre un grand pouvoir, mais ce pouvoir vient la plupart du temps avec la sécurité financière. Je suis à ce stade de ma vie où je peux dire non. Et je le fais aussi parce que j’ai désormais d’autres priorités. Je ne suis plus seulement responsable de moi-même, mais de deux êtres humains avec l’obligation de les garder vivants et heureux. Donc les priorités changent… Mon mari et moi sommes notre priorité respective numéro un et nos enfants aussi. Le reste arrive bien après…
C’est difficile de trouver des rôles intéressants à Hollywood lorsqu’on est une femme de 30 ans ?
Pas plus qu’à 20 ans. Vingt, 30, 40, je ne vois pas trop la différence…
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