Abus sexuels : le fils de Woody Allen dénonce le silence de la presse
Par AFP agence
Constance Jamet Mis à jour le 12/05/2016 à 14:58 Publié le 12/05/2016 à 14:45
En 2014, la fille adoptive du cinéaste, Dylan Farrow, l'accusait d'avoir abusé d'elle enfant. Des charges sur lesquelles ni la presse ni Hollywood n'ont jamais interrogé le réalisateur de Minuit à Paris, déplore Ronan Farrow. Un silence une fois de plus flagrant, selon lui, lors de la présentation à Cannes de Café Society.
À chaque hommage rendu à son père Woody Allen, son fils Ronan Farrow monte au créneau pour dénoncer la complaisance du cinéma et des médias. Depuis 2014, ni les journalistes, ni les personnalités de Hollywood n'ont demandé des compte au réalisateur de Minuit à Paris et Annie Hall, pourtant accusé par la soeur adoptive de Ronan Dylan Farrow d'abus sexuels. Des allégations que Woody Allen a toujours jugées «fausses et honteuses».
Un livre sur Woody Allen accuse Mia Farrow d'avoir maltraité ses enfants
Par Myrtille Serre
Mis à jour le 06/10/2017 à 17:17
Publié le 06/10/2017 à 15:31
Dans un nouveau livre sur la vie familiale des Allen, Mia Farrow, l'ancienne compagne du réalisateur, est pointée du doigt par son fils adoptif. À l'en croire, elle serait à l'origine des accusations d'abus sexuels portées contre le cinéaste par leur fille, Dylan.
Le réalisateur de Match Point, Blue Jasminet de Wonder Wheel, son dernier long-métrage, aurait peut-être dû écrire le scénario de sa propre vie. En effet, ses affaires de famille donnent à nouveau du fil à retordre à Woody Allen. Un nouveau livre, publié mardi aux États-Unis, dévoile un nouveau rebondissement du feuilleton. Start to Finish: Woody Allen and the Art of Moviemaking est signé Eric Lax, un journaliste qui a longtemps suivi le cinéaste. Il raconte, témoignages à l'appui, comment Mia Farrowaurait fait preuve de «violences physiques» sur les enfants du couple et aurait poussé leur fille, Dylan, à accuser le réalisateur d'abus sexuels.
Interrogé à l'occasion de la sortie de son dernier film, Un Homme irrationnel, le réalisateur de Match Point dévoile qu'il n'a jamais pris de stupéfiants et évoque sa vie intime avec celle qui fut sa fille adoptive.
Woody Allen s'est confié, à l'occasion de la sortie de son nouveau film Un Homme irrationnel, au site NPR. Le réalisateur de Match Point et d'Annie Hall y déclare qu'il n'a jamais pris de drogues: «Je n'ai jamais fumé de la marijuana, ni avalé des pilules. Je peux à peine prendre plus de deux cachets d'Excedrin».
Affaire Weinstein : Tarantino sort du silence et reconnaît qu'il «savait»
Par AFP agence
Mis à jour le 20/10/2017 à 08:20
Publié le 20/10/2017 à 06:59
«C'était plus que les rumeurs habituelles, les ragots. (...) Je savais qu'il avait fait plusieurs de ces choses», explique le réalisateur. Alors que deux enquêtes sont déjà menées, à Londres et New York, la police de Los Angeles confirme avoir également ouvert une enquête pour une agression sexuelle qui remonterait à 2013.
Quand l'affaire a éclaté, il avait parlé de «révélations»: le réalisateur Quentin Tarantino, grand ami de Harvey Weinstein, a reconnu avoir été au courant depuis de longues années des agissements du producteur, accusé de harcèlement sexuel et de viols par près de 40 actrices. La réaction de Tarantino, un des metteurs en scène les plus renommés d'Hollywood et un des plus proches de Weinstein, était fortement attendue.
«J'en savais suffisamment pour réagir plus que ce que j'ai fait», a reconnu le réalisateur multi-oscarisé de 54 ans, dans une interview publiée par le New York Timesjeudi. «C'était plus que les rumeurs habituelles, les ragots. Ce n'était pas des ‘on dit'. Je savais qu'il avait fait plusieurs de ces choses», a-t-il également admis.
À la mi-octobre, après les premières accusations portées contre Weinstein, le lauréat de la Palme d'or 1994 pour Pulp Fiction avait réagi par un court message sur Twitter en parlant des «révélations qui ont émergé». Il s'était également dit «abasourdi, le coeur brisé».
Dans son interview au New York Times, Tarantino explique pourtant que Mira Sorvino, son ancienne compagne, lui a notamment fait part d'attouchements non consentis de la part de Weinstein. Le réalisateur, de son propre aveu, a «mis de côté» cet épisode, qui n'était pourtant pas le seul dont il avait eu connaissance. Il reconnaît également avoir été au courant de l'accord à l'amiable signé entre Rose McGowan et Harvey Weinstein.
«J'aimerais avoir agi de façon responsable après ce que j'ai entendu. Pour faire ce que j'aurais dû faire, il aurait fallu que je ne travaille pas avec lui», a-t-il également déclaré.
Le duo a écrit parmi les plus belles pages du cinéma hollywoodien des années 90 et 2000, arrivant à concilier reconnaissance critique et succès populaire. Harvey Weinstein avait distribué le premier film de Tarantino, Reservoir Dogs en 1992, avant de produire plusieurs de ses plus gros succès, comme Kill Bill, Pulp Fiction ou Inglourious Basterds.
Une nouvelle enquête
Le producteur, qui a été licencié de sa société, la Weinstein Company, est maintenant visé par une nouvelle enquête policière pour agression sexuelle, ouverte par la police de Los Angeles (LAPD). Contacté par l'Agence France-Presse, le porte-parole de la LAPD n'a pas donné l'identité de la victime mais, selon plusieurs médias, il s'agirait d'une actrice et mannequin italienne. Cette dernière a expliqué au Los Angeles Times, sans que son identité soit révélée, que les faits s'étaient déroulés dans un hôtel de Los Angeles en février 2013.
Harvey Weinstein, selon elle, est arrivé «sans prévenir» à son hôtel, et est monté dans sa chambre pour la voir, alors qu'elle avait proposé de descendre à sa rencontre. «Il a forcé le passage dans ma chambre», a-t-elle expliqué au journal californien, avant de raconter: «Il est devenu très rapidement agressif et demandait à me voir nue. Il m'a attrapée par les cheveux, et m'a forcée à faire quelque chose que je ne voulais pas. Ensuite il m'a traînée dans la salle de bain et m'a violée».
L'avocat de cette actrice italienne, Dave Ring, a confirmé dans un communiqué que sa cliente avait déclaré aux enquêteurs jeudi avoir été violée par Harvey Weinstein dans une chambre d'hôtel près de Beverly Hills. Il n'a pas révélé son nom. «Ma cliente est reconnaissante envers toutes les femmes courageuses qui ont déjà franchi le pas pour finalement dénoncer Weinstein», écrit-il. «Ces femmes ne s'en rendent peut-être pas compte, mais elles ont donné à ma cliente le soutien et les encouragements nécessaires pour forcer Weinstein à répondre de ces faits terribles», poursuit-il, avant d'annoncer une conférence de presse pour vendredi.
Avant ce nouveau témoignage, cinq actrices accusaient déjà Harvey Weinstein de viol. Sa personnalité était bien connue à Hollywood, et plusieurs fois évoquée entre les lignes lors de discours publics ou dans des films. Harvey Weinstein a affirmé, par la voix de sa porte-parole, que les relations sexuelles publiquement révélées étaient consenties.
Quentin Tarantino, interrogé par le New York Times sur les conséquences que pourrait avoir cette affaire sur son travail, a expliqué «espérer» que cela n'affecterait pas ses films. «Tout ce que je peux dire maintenant aura l'air d'une pauvre excuse»
En conflit avec Éric Zemmour, Omar Sy renonce à la promotion de Knock
Par Eloïse Sibony Mis à jour le 18/10/2017 à 12:01 Publié le 17/10/2017 à 20:37
Par émissions télé interposées, cela fait plusieurs jours que le ton monte entre le journaliste et l'acteur. Selon une information du Parisien, ce dernier aurait décidé d'arrêter de défendre Knock, film dans lequel il tient le haut de l'affiche. Pour faire taire la polémique ?
Ça les chatouille ou ça les gratouille? Omniprésent dans les médias depuis une quinzaine de jours pour assurer la promotion du prochain film de Lorraine Levy dans lequel il incarne le Docteur Knock, Omar Sy aurait décidé selon une information du Parisien de mettre un terme à la promotion de cette nouvelle adaptation de la pièce de Jules Romains. En cause, la querelle entre l'acteur et notre collaborateur Éric Zemmour. Les deux hommes s'attaquent en effet par médias interposés depuis plus d'une semaine maintenant.
Tout a commencé le mardi 10 octobre. Éric Zemmour de passage sur le plateau de «C à vous» a estimé «flatteur d'être traité de «guignol par un guignol». Le polémiste faisait alors référence à des propos d'Omar Sy sans le citer directement. Dans l'émission de Daphné Burki «Bonjour la France» sur Europe 1, l'acteur lui a répondu, s'en prenant au passage à Anne-Elisabeth Lemoine, la présentatrice de «C à vous», laquelle lui a depuis répondu.
Le héros d'Intouchables déclare ne pas vouloir que son nom soit mêlé à celui d'Éric Zemmour, qu'il qualifie de «criminel» en rappelant qu'il a été condamné pour incitation à la haine raciale.
Invité ce mardi matin dans l'émission de Philippe Vandel sur Europe 1, Éric Zemmour a tenu à répondre à Omar Sy. «Je veux simplement lui signaler qu'un criminel, c'est quelqu'un qui a commis un crime (...). Je pourrais l'attaquer en justice pour diffamation. Entre parenthèses, des criminels, il en a côtoyé si j'en crois les médias puisqu'il était très ami avec Monsieur Weinstein», a-t-il répliqué.
L'échange de trop pour Omar Sy? Est-ce la véritable cause de cette fin prématurée de la promotion de Knock, rôle qu'il endosse après l'immense Louis Jouvet? Après avoir annulé son passage dans la nouvelle émission d'Arthur, «La dream compagny» (tournée ce mardi mais diffusée ce vendredi en prime time sur TF1), il a décliné également l'invitation de TPMP où il était attendu. Déjà ce matin, il avait fait faux bond à Nagui dans «La bande originale» sur France Inter. L'animateur a prétendu que l'acteur était «fatigué» avant de lui souhaiter «un prompt rétablissement». Citée par nos confrères du Parisien, une source explique quant à elle «qu'il ne faut plus attendre d'Omar Sy la moindre réaction.»
Par Le Figaro.fr avec AFP Mis à jour le 17/10/2017 à 23:32 Publié le 17/10/2017 à 23:28
L'Américain George Saunders est le lauréat 2017 du Man Booker Prize, le plus prestigieux prix littéraire anglophone, pour "Lincoln in the Bardo", un roman "profondément original", a annoncé le jury mardi soir à Londres.
Saunders, un Texan de 58 ans réputé pour ses nouvelles et ses longs articles de magazines, a battu cinq autres finalistes avec son premier roman de format classique, dans lequel les récits de plusieurs centaines de narrateurs s'entrecroisent pour raconter la mort à l'âge de 11 ans du fil d'Abraham Lincoln, Willie.
"La forme et le style de ce roman profondément original donnent naissance à un récit spirituel, intelligent extrêmement émouvant", a commenté Lola Young, présidente du jury.
George Saunders est peu traduit mais on peut néanmoins lire en français "Grandeur et décadence d'un parc d'attraction", "Pastoralia" et "Dix décembre".
Il enseigne à l'université de Syracuse, capitale de l'Etat de New York.