« Black Coffee »
de Sophie Loubière
En juillet 1966, un homme tue sauvagement une petite fille et sa tante. La mère est blessée, traumatisée. Le grand frère s’en sort.
En 2011, Desmond est un journaliste spécialisé dans les affaires criminelle et vit avec le souvenir de sa soeur assassinée. Le coupable n’a jamais été appréhendé.
Alors que son père, ancien représentant de commerce itinérant, a peu à peu coupé les ponts avec sa famille, il lui laisse à sa mort sa maison en Arizona. Là où les souvenirs du passé vont resurgir.
Dans le même temps, une française, Lola, parcourt les Etats-Unis avec ses deux enfants. Son mari a disparu du jour au lendemain trois ans plus tôt et elle essaie de le retrouver en suivant une piste qu’il lui a mystérieusement laissée. Il aurait recueilli le témoignage d’un tueur en série qui a sévi sur la route 66 sans jamais avoir été appréhendé. Et celui-ci serait le tueur de la famille de Desmond…
Mi road-movie, mi-enquête, Black Coffee fait converger les destins des différents protagonistes. Tous cherchent d’une manière ou d’une autre à connaître l’identité du tueur, si tant est qu’il est réellement existé, pour des raisons différentes.
L’intrigue avance à un rythme soutenu et pourtant les zones d’ombre ont du mal à s’éclaircir. Cela ressemble à un gigantesque puzzle : on récupère pas mal de pièces au fur et à mesure mais au bout du compte, on peine à les assembler. Ce n’est pas déroutant pour autant, au contraire, c’est ce qui fait le charme de l’histoire. On échafaude des hypothèses, on voit juste, ou alors on se plante royalement. Jusqu’à ce que le tableau final soit révélé et réponde à notre attente (en tous les cas la mienne, je n’ai pas été déçue).
Sophie Loubière a bien dépeint l’atmosphère américaine, avec de nombreux détails de la vie quotidienne qui donnent du crédit à son histoire. La lecture n’en est que plus agréable.
Toutefois, je regrette l’amourette entre Lola et Desmond (aucun scoop, on la voit pointer à des kilomètres) qui est un ressort vu revu et rerevu.
Au final j’ai quand même passé un très bon moment avec ce livre !
Merci à Agnès et aux éditions Pocket.
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