vendredi 27 septembre 2019

Annie Ernaux / Biographie




Annie Ernaux


Annie Ernaux

Biographie



Annie Ernaux dans les années 60
Annie Ernaux, née Duchesne, a grandi en Normandie – à Lillebonne où elle est née en 1940, puis à Yvetot, où ses parents ont déménagé quelques années plus tard pour tenir un café-épicerie. Élève à l’école privée catholique, elle côtoie des filles de milieux plus aisés que le sien, et fait l’expérience de la honte sociale. En 1958, âgée de 18 ans, elle part pour la première fois seule, sans ses parents, travailler dans une colonie de vacances.


Là, elle fera l’expérience de la sexualité et de la vie en collectivité, expérience qu’elle livrera dans Mémoire de fille. Dans ce même livre, elle évoque aussi son séjour à Finchley, dans la banlieue de Londres, comme fille au pair en 1960, avant qu’elle ne décide d’étudier les Lettres à l’Université de Rouen, abandonnant la formation entamée pour devenir institutrice.

C’est à cette période qu’elle écrit son premier manuscrit, qui n’a jamais été publié. Les années qui suivent sont celles du mariage; de la réussite au Capes, puis à l’agrégation; de la naissance de ses deux fils; des années passées à Annecy, en Haute-Savoie, où elle est professeure dans le secondaire; et de la mort de son père, en 1967, alors qu’elle rend visite à ses parents en Normandie. En 1974, Annie Ernaux publie chez Gallimard son premier livre, Les Armoires vides, qui dépeint sous une forme romancée l’avortement clandestin qu’elle a subi en 1964, ainsi que sa trajectoire sociale de ‘transfuge de classe’. En 1977, elle déménage en région parisienne avec sa famille, quitte l’enseignement secondaire et devient professeure au Cned, le centre d’enseignement à distance. En 1983, elle publie La Place, un récit retraçant la vie de son père. Couronné du prix Renaudot, ce livre attire un large lectorat. Apres son divorce, elle continue à vivre dans la maison de Cergy où elle réside encore. Dans les années 2000, elle quitte ses fonctions d’enseignante et signe Les Années, texte perçu par beaucoup comme l’accomplissement de son oeuvre, tant sur le contenu que sur la forme d’autobiographie collective. Ce livre sera couronné du prix Marguerite Duras et du prix François Mauriac, et sa traduction en anglais a été sélectionné pour le prestigieux Man Booker International.

Annie Ernaux a reçu plusieurs prix pour l’ensemble de son oeuvre: le prix de la langue française en 2008 et le prix Marguerite Yourcenar en 2017. Ses textes ont été rassemblés en grande partie dans un Quarto publié en 2011 chez Gallimard (Ernaux est la première femme à être publiée dans cette édition de son vivant). En 2014, elle a reçu le titre de docteure Honoris Causa, décerné par l’Université de Cergy-Pontoise.




Publications

Livres

Textes courts et articles

  • « Y. ville nouvelle », Roman 5 (automne 1983), 27-35.
  • « Visite », Le Figaro (13 novembre 1984), 27, texte reproduit dans Écrire la vie (Gallimard, Quarto, 2011), 494-95.
  • « L’Écrivain en terrain miné », Le Monde (23 mars 1985), 21.
  • « Histoires », Autrement 69 (avril 1985), 94-7, texte reproduit dans Écrire la vie (Gallimard, Quarto, 2011), 485-89.
  • « Retours », L’Autre journal 4 (avril 1985), 70-1, texte reproduit dans Écrire la vie (Gallimard, Quarto, 2011), 490-93.
  • « Cesare Pavese », Roman 16 (septembre 1986), 60-1, texte reproduit dans « Annie Ernaux/Albert Mémmi », revue Tra-jectoires 3, ed. Amaury Nauroy (2006), 132-33 et dans Écrire la vie (Gallimard, Quarto, 2011), 598-99.
  • « Insatisfaction », Nouvelles nouvelles, numéro spécial (mars 1988), 12-6, texte reproduit dans « Annie Ernaux/Albert Mémmi », revue Tra-jectoires 3, ed. Amaury Nauroy (2006), 100-103.
  • « Annie Ernaux », in Le Dictionnaire : Littérature française contemporaine, ed. Jérôme Garcin (François Bourin, 1988), 177-83.
  • « Mes points de vue successifs sur le mariage », Autrement 105 (mars 1989), 12.
  • « Quelque chose entre l’histoire, la sociologie et la littérature », La Quinzaine littéraire 532 (16-31 mai 1989), 13.
  • « Littérature et politique », Nouvelles nouvelles 15 (été 1989), 100-3, texte reproduit dans « Annie Ernaux/Albert Mémmi », revue Tra-jectoires 3, ed. Amaury Nauroy (2006), 98-99 et dans Écrire la vie (Gallimard, Quarto, 2011), 549-51.
  • « Images, questions d’URSS », Europe (juin-juillet 1989), texte reproduit dans Écrire la vie (Gallimard, Quarto, 2011), 600-03.
  • « Leipzig, passage », Instants (1991), texte reproduit dans Écrire la vie (Gallimard, Quarto, 2011), 689-92.
  • « Une Sensibilité humaine », L’Humanité (2 février 1993).
  • « Vers un je transpersonnel », RITM 6, Université de Paris-X (1993), 219-22.
  • « Une Vision singulière et universelle », L’Humanité (15 septembre 1993).
  • « Lectures de Passion simple », La Faute à Rousseau 6 (juin 1994), 27-9.
  • « Tout livre est un acte », Europe 784-5 (août-septembre 1994), 18-24, texte reproduit dans « Annie Ernaux/Albert Mémmi », revue Tra-jectoires 3, ed. Amaury Nauroy (2006), 116-23.
  • « L’Enfance et la déchirure », Europe 798 (octobre 1995), 77-83, texte reproduit dans « Annie Ernaux/Albert Mémmi », revue Tra-jectoires 3, ed. Amaury Nauroy (2006), 124-31.
  • « Fragments autour de Philippe V. », L’Infini 56 (hiver 1996), 25-6.
  • « Hôtel Casanova », écrit en 1998, reproduit dans Écrire la vie (Gallimard, Quarto, 2011), 481-84.
  • « Journal de bord 1997-1998 (extraits) », Le Monde (28 mars 1998).
  • « Vocation ? », La Faute à Rousseau 20 (février 1999), 33-5.
  • « De l’autre côté du siècle », Nouvelle Revue Française 550 (juin 1999), 96-100, texte reproduit dans Écrire la vie (Gallimard, Quarto, 2011), 693-94.
  • « Passage à l’heure d’été », Libération (1 avril 2000), 6.
  • « Comment L’Événement a été reçu par lectrices et lecteurs », La Faute à Rousseau 24 (juin 2000), 33-5.
  • « Parmi les rares photos de famille… », in Acteurs du siècle, ed. Bernard Thibault (Le Cercle d’Art, 2000), 43-53.
  • « ‘Le Fil conducteur’ qui me lie à Beauvoir », Simone de Beauvoir Studies 17 (2000-01), 1-6, texte reproduit dans « Annie Ernaux/Albert Mémmi », revue Tra-jectoires 3, ed. Amaury Nauroy (2006), 109-116 et dans les Cahiers de L’Herne: Simone de Beauvoir, dir. E, Lecarme-Tabone & J.-L. Jeannelle (2013)
  • « Journal d’écriture », extraits de 1989 et 1998, Les Moments littéraires 6 (2001), 16-23 et 24-31.
  • « Première enfance », in Jardins d’enfance, ed. Clarisse Cohen (Le Cherche midi, 2001), 79-88.
  • « L’Occupation », Le Monde (4 août 2001).
  • « Bourdieu, le chagrin », Le Monde (6 février 2002), 1, texte reproduit dans Écrire la vie (Gallimard, Quarto, 2011), 912-14.
  • « L’Homme de la poste, à C. », in Histoires à coucher dehors, eds Claude Chaumeil et Nathalie Mège (Julliard, 2003), 11-7, texte reproduit dans Écrire la vie (Gallimard, Quarto, 2011), 915-18.
  • « Sur l’écriture », LittéRéalité XV : 1 (printemps-été 2003), 9-22.
  • « Mise à distance », Revue des deux mondes (juillet-août 2003), 100-3, texte reproduit dans « Annie Ernaux/Albert Mémmi », revue Tra-jectoires 3, ed. Amaury Nauroy (2006), 95-97.
  • « Épilogue: raisons d’écrire », in Le Symbolique et le social : La Réception internationale de la pensée de Pierre Bourdieu. Actes du colloque de Cerisy-La-Salle, eds Jacques Durand et Yves Winkin (Liège : Éditions de l’Université de Liège, 2005), 343-7; reproduit dans « Annie Ernaux/Albert Mémmi », revue Tra-jectoires 3, ed. Amaury Nauroy (2006), 103-9, et dans Nottingham French Studies 48:2 (été 2009), 10-14.
  • « À Florence Aubenas », Télérama 2879 (16 mars 2005), 9.
  • « Journal 2005 (extrait) », extraits de la période du 6 mai au 30 novembre 2005. « Dossier Annie Ernaux : une œuvre de l’entre-deux » (2), in : http://www.libr-critique.com/.
  • « Questionnaire de Proust: Annie Ernaux », L’Express (1er mai 2016).
  • « Journal intime (inédit), du 24 janvier au 19 février 2002 (autour de Pierre Bourdieu) », Tra-jectoires 3, dossier « Annie Ernaux/Albert Memmi », ed. Amaury Nauroy (2006), 147-51.
  • « La Fête », Le Monde 2 (14 octobre 2006), 71-72, texte reproduit dans Écrire la vie (Gallimard, Quarto, 2011), 919-23.
  • « Fils de la honte », sur Retour à Reims de Didier Eribon, Le Nouvel Observateur 22-28 (octobre 2009), 118.
  • « Le jeune homme de Venise », Le Devoir (16 novembre 2011).
  • « 1er Mai, alerte à l’imposture ! », Le Monde (28 avril 2012).
  • « Le pamphlet fasciste de Richard Millet déshonore la littérature », Le Monde (10 septembre 2012).
  • « Préface », Tomasini, Olivier. Vanité plurielle / photographies/Olivier Tomasini, [textes de Charles Zalber, Annie Ernaux, Marie-Loup Sougez, et al.] (Grenoble : Critères éd, 2012).
  • « C’est extra », Nouvelle Revue Française 601 (juin 2012), 50-56.
  • « La Distinction, œuvre totale et révolutionnaire », conférence prononcée en 2004, in Pierre Bourdieu. L’insoumission en héritage, Édouard Louis (dir.), Presses Universitaires de France (2013), 17-48.
  • « Oui à des grandes écoles vraiment pour tous » Annie Ernaux/Pierre Gallois/Véronique Munoz-Dardé, Le Monde (7 janvier 2014).
  • « Rapport de faits », Nouvelle Revue Française 620 (septembre 2016), 11-21.
  • « Un Prix. Que signifie ‘recevoir un prix?’ », à l’occasion de la remise du prix Yourcenar, Bibliobs (12 décembre 2017).
  • « Les médusantes », in Mylène Besson, Les Femmes qui rient, Regard éditions Marie Morel, 2018.
  • « Mémoire du chemin de fer », in Collectif, La Bataille du rail : Cheminots en grève, écrivains solidaires (Don Quichotte éditions, 2018), 63-68.
  • « Il n’y a pas de nouveau monde, ça n’existe pas », Libération (9 décembre 2018).
  • « Gilets jaunes : ‘La symbolique monarchique s’est retournée contre Emmanuel Macron », Télérama (11 décembre 2018).
  • « Soror Lila », Libération (13 mars 2019).



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