Ce qu’il faut savoir sur Parasite, le film consacré aux Oscars
C'est l'un des films qui a reçu les meilleures critiques en 2019. Il a fait salle comble aux États-Unis, a battu des records au box-office. Il a remporté la Palme d'or au dernier Festival de Cannes, devenant la Palme d'or ayant engrangé le plus grand nombre d'entrées en France depuis quinze ans, j’ai nommé : Parasite du réalisateur sud-coréen Bong Joon-Ho. Et nommé, il l'était six fois lors de la 92e cérémonie des Oscars, marquant sa consécration définitive. Le film sud-coréen entre ainsi dans l'histoire et devient la première œuvre en langue étrangère jamais primée dans la catégorie du meilleur film, après avoir raflé la mise : meilleur scénario, meilleur film international et meilleur réalisateur. Parasite fait donc beaucoup parler de lui et a tout pour intriguer, mais... de quoi parle le film au juste ? La bande-annonce est certes intrigante et visuellement étonnante, mais on n’apprend pas grand chose sur ce que nous réserve le film. S'agit-il d'un film d'horreur ? D'une comédie ? D'un drame ? Tant de questions se soulèvent, et pour cause. Sur Wikipédia, le film du réalisateur Bong Joon-Ho (Snowpiercer, Okja) est décrit comme une « comédie noire satirique à suspense », et, oui, Parasite, c'est tout ça, et bien plus encore. On recommande d'aller le voir avec le moins d'infos possible, car ce film est plein de surprises. Alors autant se laisser porter et profiter du voyage. Mais, si vous craignez que Parasite soit trop effrayant ou trop gore, lisez la suite pour en apprendre davantage sur le film et décider si cette expérience est faite pour vous.
Parasite, un film effrayant ?
Parasite n'est pas un film d'horreur, il n'est donc pas effrayant au sens classique du terme — pas de fantômes, d'esprits, de serial killers ou autres menaces auxquels on essaie désespérément d'échapper (du moins pas dans un sens littéral). Cela dit, les choses prennent tout de même une tournure sombre à mi-parcours. Il y aura des moments qui sauront vous tenir en haleine, et où vous vous surprendrez peut-être à ne pas vouloir laisser vos pieds traîner au sol. Vous pourriez même ressentir quelques frissons vous traverser le corps — par exemple à la réapparition de personnages qu’on souhaiterait vraiment ne pas revoir. Mais risquez-vous de dormir avec la lumière allumée pour chasser les fantômes et autres esprits ? La réponse est non. Certaines images vont-elles vous hanter ? Probablement pas. Enfin, à moins d’être sensible à notre prochain point...
Parasite, un film gore ?
La réponse est oui... mais seulement vers la fin. Vous n'avez donc pas trop de soucis à vous faire si la vue du sang vous rend malade. (A l'exception d'une scène comique où un paquet de sauce piquante est utilisé comme faux sang). Vers la fin, en revanche, on assiste à une séquence gore intense qui met en scène des armes, notamment un couteau de cuisine et une grande brochette de grill. Alors, si vous êtes du genre à préférer les films sans violence ni hémoglobine, Parasite n'est peut-être pas fait pour vous.
Quel genre est le film Parasite ?
Si vos amis ne cessent de parler de Parasite, c'est en partie parce que ce film défie en quelque sorte toute classification typique de genres. C'est un film qui fait réfléchir. Vous quitterez probablement la salle en pensant aux motivations des personnages, en vous demandant comment certaines choses auraient pu se passer et en réfléchissant simplement à ce que tout cela signifie. Cela dit, ce n'est pas un thriller psychologique, donc il ne vous tiendra probablement pas éveillé la nuit, si ça vous inquiète. (Personnellement, je ne me remettrai jamais de Shutter Island).
Ok, on vous en dit plus.
Si vous avez vraiment, vraiment besoin d'en savoir plus sur l'intrigue avant de vous aventurer en salle, lisez ce qui suit. (C'est là qu'on divul-gâche un peu le film.)
Pour faire court, Parasite parle d'une famille pauvre, qui s'infiltre au complet dans la maison d'une famille riche, chez qui elle travaille. Le fils (Choi Woo-sik) devient professeur d'anglais, la fille (Park So-dam) professeur d'art, le père (Song Kang-ho) chauffeur, et la mère (Jang Hye-jin) femme de ménage. C'est là qu'intervient le choix du nom « Parasite » : ces personnes deviennent des parasites de la maison elle-même et de la famille qui y habite. On découvre plus tard, au retour de la précédente gouvernante (Lee Jeong-eun), que son mari (Park Myeong-hoon) vit dans le sous-sol de la maison depuis des années.
On ne vous dit pas tout, bien plus va se passer à partir de là, impliquant par exemple les moments gore et plus effrayants mentionnés ci-dessus. Mais le thème dominant du film est celui des classes sociales et de la relation qui existe entre elles. Cela donne au spectateur matière à réflexion quant au titre du film.
Parasite est vraiment à la hauteur de toutes les critiques qu'il a reçues. L'histoire de Bong et Jin Won Han est donc originale, convaincante mais aussi « métaphorique », pour reprendre un mot plusieurs fois répété par l'un des personnages, comme pour faire un clin d'oeil au thème abordé. La cinématographie de Kyung-pyo Hong est époustouflante. Les acteurs sont tous merveilleux. C'est à la fois très drôle et palpitant. Si vous parvenez à supporter une scène violente et quelques passages choquants, courez vite voir (ou revoir) ce film.
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