Georges Perec, « tentative d’épuisement d’un lieu parisien »
Georges Perec, Tentative d’épuisement d’un lieu parisien, texte de 1975 (éd. Christian Bourgois). Livre du jour. Pourquoi ?
Parce que la place Saint-Sulpice les 18, 19 et 20 octobre 1974 est un monde :
Parce qu’il n’y a pas de point final : « Exigez le Roquefort Société le vrai dans son ovale vert«
Parce que Perec y rend ce qui « passe » et ce qui « se passe » : Les couleurs, les mouvements des bus, des hommes, des femmes, des taxis, quelques chiens, les bus toujours, Jean-Paul Aron. Les bus encore (« peut-être ai-je seulement aujourd’hui découvert ma vocation : contrôleur de lignes à la R.A.T.P » , p. 39). Paul Virilio. Pas mal de deux-chevaux vert pomme, aussi.
« Plusieurs dizaines, plusieurs centaines d’actions simultanées, de micro-événements dont chacun implique des postures, des actes moteurs, des dépenses d’énergie spécifiques » (p. 18).
Pour le romanesque des listes, l’auteur en observateur pointilliste « (j’ai quand même une bonne vue)« , p. 48.
Depuis l’éditeur évoqué dès la 9ème ligne a déménagé… Et Thomas Clerc a subliment pris la relève de cet épuisement des lieux.
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