19 janvier 2016 à 23:12
Il avait notamment réalisé «Affreux, sales et méchants», «Nous nous sommes tant aimés» et «Une journée particulière».
On a appris mardi soir la mort du réalisateur italien Ettore Scola, à l'âge de 84 ans.
Né en 1931 à Trevico, en Campanie, il a commencé sa carrière comme dessinateur dans un périodique satirique, Marc'Aurelio, puis comme script-doctor et comme scénariste, notamment pour Les Monstres de Dino Risi, mais aussi pour Luigi Comencini.
Dans les années 70, il obtient un grand succès, notamment public, avecNous nous sommes tant aimés (1974), puis Affreux, sales et méchants(1976) et Une journée particulière (1977). Auteur et réalisateur prolifique, il a réalisé quarante films en quarante ans de carrière.
Nous nous sommes tant aimés (César 1977 du meilleur film étranger) raconte trente ans d’histoire italienne (1945-1975) vue à travers la vie privée et professionnelle de trois amis, anciens résistants. L’un est infirmier (Nino Manfredi), le second critique de cinéma (Stefano Satta Flores), le troisième avocat véreux (Vittorio Gassman). Une femme (Stefania Sandrelli) passe de l’un à l’autre...
Une journée particulière se déroule à Rome, le 8 mai 1938. Alors que toute la ville célèbre l'alliance fasciste avec Hitler, deux réprouvés, une mère au foyer (Sophia Loren) et un homosexuel consigné chez lui (Marcello Mastroianni), se rencontrent, puis se confient... De ce film, Ettore Scola dira : «Encore deux contre-emplois : Sophia Loren en petite femme mal mariée, et Marcello Mastroianni en timide, hésitant, incapable de prendre une décision. A force d’écrire pour eux, ce sont des éléments de leur nature la plus secrète que je connaissais et mettais à nu, des choses que, généralement, ils s’empressaient de cacher au grand public».
En 2011, Ettore Scola annonce qu'il arrête le cinéma. «Je ne réussis plus à vivre le monde du cinéma comme autrefois, avec joie et légèreté. Il y a des logiques de production et de distribution qui ne me ressemblent plus», explique-t-il alors. C'est à cette époque que Libération réalise son portrait pour la dernière fois ; le réalisateur était venu exposer ses nombreux dessins à Paris. «Le dessin, c’est la liberté, pas besoin de chercher de l’argent et un producteur ni de trouver des acteurs», s’amusait-il alors.
Le ministre italien des Biens et des Activités culturelles et du Tourisme, Dario Franceschini, a salué sur Twitter la mémoire d'un «grand maître, un homme extraordinaire».
LIBERATION
DE OTROS MUNDOS
Muere Ettore Scola, clásico del cine italiano
La muerte de Ettore Scola / La noche romana es pura tristeza
DRAGON
RIMBAUD
DANTE
È morto Ettore Scola, grande cantore del cinema italianoMaestro di un cinema ricercato e popolare, Scola ha raccontato l’Italia
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire