Notre coup de coeur littéraire, "C’est le coeur qui lâche en dernier", paraît en format poche
Margaret Atwood frappe très fort en imaginant la vie quotidienne dans un monde bouleversé par la crise… Un futur de science-fiction où chaque instant de bonheur a un prix. Épatant.
le 04/10/2018 à 18h18par Faustine Prévot
L'histoire
Dans une Amérique ravagée par la crise économique, où règne la loi du plus fort, Stan et Charmaine en sont réduits à vivre dans leur voiture, craignant sans cesse d’être agressés. Alors ils cèdent aux sirènes du projet Positron: une ville baptisée Consilience où ils passeraient, en alternance avec un autre couple, un mois dans un logement tout équipé et un mois en prison, nourris et blanchis. À chaque fois, avec un emploi attribué. Au début, les époux sont ravis de cette routine idyllique, des draps propres et du frigo rempli. Mais un grain de sable se glisse dans les rouages, lorsque Stan tombe sur un message passionné écrit par la femme de l’autre couple...
Margaret Atwood |
L'auteur
Margaret Atwood, ce nom ne vous dit peut-être rien. Pourtant, l’adaptation de "La Servante écarlate", l’un de ses romans de science-fiction, a fait un carton en série télé. Publié en 1987, cette dystopie - un courant de science-fiction qui dépeint un monde imaginaire où tout bonheur est impossible - met en scène une société où les femmes sont asservies et assignées à des fonctions précises, comme la reproduction de l’espèce. Quarante ans plus tard, l’aiguisée septuagénaire propose une nouvelle contre-utopie, burlesque cette fois, "C’est le coeur qui lâche en dernier", qui vient de sortir en poche.
Margaret Atwood
Pourquoi ça nous plaît
"C’est le coeur qui lâche en dernier", de Margaret Atwood, éd. 10/18, 9 euros.Dans la lignée du "Meilleur des mondes" d’Aldous Huxley, Margaret Atwood pose une question fondamentale: que vaut le confort et, surtout, l’amour sans la liberté? À l’heure où certains dénoncent le diktat de la psychologie positive et de la quête du bonheur comme seul horizon, l'écrivaine met en garde le lecteur contre un modèle de société qui exigerait de ses citoyens qu’ils soient heureux.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire