mardi 20 juin 2017

Georgia May Jagger / Un ange au top


Georgia May Jagger

Georgia May Jagger, un ange au top

Paris Match|
Georgia, nouveau visage d’Angel, en 2014.DR
Elle a les dents du bonheur,  le sex-appeal de son père, Mick,  et la grâce de sa mère, Jerry.  Georgia May Jagger est la nouvelle étoile de la mode, et comme  le fut sa mère avant elle, l’égérie du parfum Angel de Thierry Mugler. 
Paris Match. Quelles sont les senteurs qui vous rappellent votre enfance ?
Georgia May Jagger. Le parfum Angel, bien sûr, que ma mère portait. L’odeur boisée du santal et l’émanation de la pluie : en Angleterre, il pleut beaucoup et je me souviens d’être allée à l’école trempée. L’odeur de la typique “shepherd’s pie”, mon plat préféré. Si je devais créer un parfum, il sentirait probablement comme cette tourte que j’adorais !
Vous êtes anglaise par votre père, américaine par votre mère. Trouvez-vous une différence entre les parfums britanniques et ceux des Etats-Unis ?
Non, mais ma mère a toujours été obsédée par les parfums français, comme beaucoup d’Américaines qui veulent être un peu parisiennes. Je ne crois pas que mon père en portait, je ne m’en souviens pas en tout cas…
Comment avez-vous réagi quand on vous a proposé de devenir le ­visage du parfum Angel ?
Je l’ai tout de suite annoncé à ma mère, Jerry Hall, qui en avait été la première ­égérie. Cette fragrance a fait partie de mon enfance, ma mère avait sur sa coiffeuse tous les flacons Angel et je regardais les défilés de ­Mugler. Quand j’ai ­commencé à être modèle, je trouvais les défilés ennuyeux, je me souvenais avec nostalgie des shows exubérants des années 1990.
Pourquoi avoir ­arrêté vos études ?
J’ai étudié à l’université tout en commençant le métier. J’ai pris des cours du soir à New York en peinture, dessin et photographie. J’en aimais l’ambiance car les autres élèves, comme moi, étaient déjà dans la vie professionnelle. De retour à Londres, j’ai suivi un cursus de photographie. Je travaillais comme mannequin le week-end. Etudier la photo en étant photographiée par des ­professionnels m’a donné envie d’apprendre sur le tas, au fil des séances de mode. D’autant que le mannequinat, ça ne dure jamais longtemps, alors j’ai pensé qu’il fallait en profiter.
De g. à d. et de h. en b.: Georgia petite fille, Avec son père, Mick Jagger, Une bouche déjà célèbre, Avec Jerry Hall, sa mère.© Instagram
Qu’est-ce qui vous plaît dans ce métier ?
Au départ, je ne souhaitais pas y mettre le pied parce que tout le monde dans ma famille y a goûté. Je voulais me rebeller contre ce chemin tracé. Mais à force d’entendre des propositions de contrats et de belles ­campagnes, je me suis laissé convaincre. Ça me rendait nerveuse au début d’être au centre de l’attention. J’aime voyager, ­comprendre l’aspect créatif de la mode. Ce sont les points positifs.
Quels sont les côtés négatifs ?
On ne dort pas assez, on est souvent seule. Le fait que je sois plus petite que la moyenne des tops est un problème : je ne peux pas défiler dans la plupart des shows.
Vous avez déclaré ne pas vous soucier que les gens vous prennent en photo dans la rue. Maintenant que vous êtes davantage connue, est-ce toujours votre avis ?
Peu de gens me reconnaissent. Sauf parfois de très jeunes filles et je suis heureuse de poser pour elles. Quand j’ai fait mes premières couvertures de magazines, je n’osais plus rentrer chez les marchands de journaux de peur que l’on me reconnaisse, j’envoyais mes amis acheter “Vogue” pour moi !
Vous êtes pourtant très présente sur Instagram, avec plus de 500 000 abonnés. Est-ce une obligation professionnelle ?
J’ai été obligée de m’y inscrire car quelqu’un se faisait passer pour moi. Je me suis prise au jeu. J’aime la photo, ­Instagram m’amuse. C’est aussi une partie de mon travail, je ne poste pas de clichés privés.
Pensez-vous que le nombre d’abonnés est un signe aujourd’hui de réussite ?
Cela indique une certaine popularité, mais beaucoup de mannequins très célèbres ne sont pas sur ces réseaux, comme ma mère. Elle, elle oublie comment on envoie un mail et lui apprendre à utiliser iTunes a été une de nos plus longues conversations ! Elle continue à envoyer des fax ! Mon père est bien meilleur avec les nouvelles technologies.
Est-ce que cela vous gêne que l’on fasse constamment référence à vos parents ?
Non. Je leur dois au moins la moitié de mon succès. Mais si j’étais mauvaise, 
je ne ferais pas ce métier depuis si longtemps. Je parle beaucoup de l’industrie de la mode avec ma mère, elle en a une vision très intéressante.
Après votre carrière de mannequin, qu’aimeriez-vous faire ?
J’aimerais continuer la photographie et la mode, de manière éthique et écologique. Petite, je voulais devenir chercheuse naturaliste et documentariste animalier, comme David Attenborough. Ce serait un rêve.

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