Le moment où Michael Douglas se serait "frotté les parties intimes" devant son employée
Par Julia Avellaneda | Le 19 janvier 2018
L'acteur Michael Douglas est accusé par une ancienne employée de sa société de production de s'être masturbé face à elle. Elle relate les faits dans une interview au Hollywood Reporter.
Avant même que le témoignage ne sorte, Michael Douglas avait pris les devants et tout nié en bloc. Une semaine plus tard, ce jeudi 18 janvier précisément, l'article incriminant a été publié. Susan Braudy, journaliste respectée (elle a écrit pour le New York Times, The Atlantic, Vanity Fair...) et écrivain, a raconté le harcèlement qu'elle aurait subi de la part de Michael Douglas à un journaliste du Hollywood Reporter. Nous sommes à la fin des années 1980, Susan Brody travaille pour Stonebridge Productions, la société de production de l'acteur, et tout commence par des remarques graveleuses. Elle donne un exemple : «J’ai ri fort et il a crié à un groupe d’agents : "Oh oui, c’est une crieuse ! Je parie qu’elle crie au lit !" J’ai protesté : "Ne parle pas comme ça s’il-te-plaît. C’est inapproprié." Ça l’a fait rire au point de devenir tout rouge.»
"Il m’a semblé qu’il était en train de jouir"
Le récit prend un tournant plus sombre au moment de relater une séance de brainstorming en 1989. Elle dévoile que, pendant qu’ils cherchaient une idée de personnage façon E.T., Michael Douglas a glissé de sa chaise de bureau vers le sol. «Il a baissé la braguette de son pantalon chino et j’ai senti que quelque chose clochait. Pendant qu’il complimentait mon imitation d'E.T., sa voix a baissé d’au moins un demi-octave, témoigne-t-elle. Je l’ai regardé et j’ai vu qu’il avait inséré ses mains dans son pantalon débraillé. Je me suis rendu compte avec horreur qu’il était en train de se frotter les parties intimes. En quelques secondes sa voix a craqué et il m’a semblé qu’il était en train de jouir.»
La première réaction de Susan, âgée de 41 ans à l’époque, est de ne «rien dire» et de fuir : «J’étais surprise de ne pas être tombée en morceaux malgré l’humiliation. J’ai compris qu’il pensait pouvoir faire ce qu’il voulait car il était beaucoup plus puissant que moi.» Après ce moment gênant, l’acteur, marié à l’époque à Diandra Luker, la suit «en courant pieds nus, en fermant sa braguette et bouclant sa ceinture. "Hé, merci, tu es super ! Tu m’as aidé, merci, merci."»
Des problèmes d'addiction sexuelle en 1992
Susan Braudy raconte l’épisode au journaliste Michael Wolff dès le lendemain, qui l’a trouvée «secouée, choquée, apeurée et énervée». Puis Michael Douglas demande à son employée de signer une clause de confidentialité. Elle refuse, prétextant une longue absence de son avocat, avant d'être licenciée fin 1989.
Cette histoire n’est pas la première «affaire sexuelle»à ébranler Michael Douglas. En 1992, il aurait été admis en cure de désintoxication pour des problèmes d’addiction sexuelle. Une information qu’il a réfutée en 2015 : «J'avais un problème avec l'alcool. Je venais de perdre mon beau-père, et j'ai fait une cure qui m'a fait du bien. Seulement Basic Instinct venait de sortir en salles et je ne sais plus quel malin rédacteur en chef a parlé d'"addiction sexuelle".»
Michael Douglas nie tout en bloc
Même son de cloche pour les allégations faites par Susan Braudy. Il était au courant de l’éventuelle parution de l’article du Hollywood Reporter, puisque le journaliste l’a appelé pour recueillir sa version des faits. Il a déclaré ce 11 janvier : «C'est un mensonge de A à Z, une fabrication sans vérité ni de près ni de loin». Avant de prendre son ex-employée à partie : «Je me souvenais de cette femme sophistiquée, intelligente, qui avait un bon sens de l'humour. (…) Comment puis-je me retrouver, après une carrière de cinquante ans dans cette industrie, à faire face à quelqu'un qui était mon employée voilà trente-trois ans, qui était peut-être mécontente d'avoir été virée, et dont je n'ai pas entendu parler pendant trente-deux ans ?» À Susan Braudy de confier : «Il a fallu trente ans et un mouvement pour que je prenne mon courage à deux mains.»
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